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Main basse sur la mémoire
1er novembre
Publié dans Liberté le 31 - 10 - 2002

La légitimité historique continue à être un fonds de commerce pour certaines organisations qui se revendiquent de l'héritage de la Guerre de libération nationale. Ces structures, venues se greffer sur la société civile peu entreprenante, ont servi de relais au pouvoir ces dernières années.
Le nombre de ces associations “hors normes” s'est multiplié à la faveur des largesses accordées par les gouvernements qui se sont succédé depuis 1990. Le phénomène de la famille révolutionnaire, parce qu'il faut bien l'appeler ainsi, a pris de l'ampleur au cours du règne de Mouloud Hamrouche. Ce dernier, lui-même fils de chahid, a encouragé — pour ne pas dire qu'il en a été l'artisan — la création de la première organisation des enfants de chouhada, l'actuelle ONEC, propulsant par la même occasion celui qui allait devenir pour un temps le patron du RND, Tahar Benbaïbèche. L'instituteur de Jijel a été le premier à ouvrir le bal par la mise en place d'une structure qui allait être le “modèle”. Depuis, c'est la ruée générale de la part de ceux qui sont présentés aujourd'hui comme les acteurs de la famille révolutionnaire. Les enfants de moudjahidine et, plus tard, les petits-fils des moudjahidine ont suivi l'exemple des enfants de chouhada en créant des organisations qui forment aujourd'hui un groupe de pression n'enviant rien aux pratiques des lobbies. Mais comment en est-on arrivé là ? Au milieu des années 90, l'Algérie faisait face à une grave crise institutionnelle. Devant l'absence d'institutions élues et le refus des partis politiques d'adhérer aux thèses du pouvoir de l'époque, il a été fait appel à ces organisations pour siéger dans les instances désignées. C'est à partir de là qu'elles ont pris du poids, se présentant comme incontournables sur la scène politique. Les animateurs de cette famille révolutionnaire ne se sont pas arrêtés en si bon chemin puisqu'ils se sont pleinement impliqués dans la création du RND qui a régné en maître, grâce à la fraude bien évidemment, sur les institutions pendant cinq ans. Ces organisations auxquelles il faut ajouter l'ONM tentent, aujourd'hui, d'influer sur le cours des événements en exerçant, au nom d'une certaine légitimité révolutionnaire, des pressions sur tous ceux qui n'arrangent pas leurs intérêts. L'avènement de la famille révolutionnaire est considéré par certains comme une classification des Algériens en deux catégories distinctes : les citoyens et les supercitoyens. Aujourd'hui, ces organisations sont décriées par la société qui refuse toute récupération d'une œuvre collective du peuple algérien. Le pouvoir est-il prêt à sacrifier des structures sur lesquelles il s'appuie à chaque fois pour se “légitimer” et faire admettre sa gouvernance impopulaire ? Il est difficile d'imaginer une réponse quand on sait l'ampleur des dégâts commis par un régime ignoré par le peuple.
M. A. O.


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