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Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
Publié dans Liberté le 05 - 04 - 2010

A la Sonatrach, on n'aime pas le désordre. On ne jette pas “son'' argent par les fenêtres… mais bien soigneusement dans les poubelles… à 40 000 DA. À ce prix, c'est toute une décharge qui pourrait y être bâtie. C'est ainsi que ça se passe au pays des prodiges où tous les rêves, les plus fous, des barons se réalisent et les cauchemars les plus sombres des citoyens persistent.
Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Sonatrach, entreprise astronomique employant plus de 125 000 personnes, toutes filiales confondues, affichant un chiffre d'affaires annuel de plus de 80 milliards de dollars (bilan 2008), représentant 98% des recettes du pays, trouve le moyen de voler dans le ciel algérien sombre-obscur tel un avion sans pilote, en mode “pilotage automatique''. On ne pouvait éviter le crash. Selon les premiers éléments de l'enquête, les membres de l'équipage étaient en surpoids, du fait de leur insatiable appétit. Les repas servis étaient exagérément copieux. Encore une fois, comme toujours, dans de telles catastrophes, c'est l'élément humain qui a failli, et non pas la machine. La compagnie est irréprochable.
Pour inculquer les bonnes bases de l'éducation à son enfant, un papa n'a de cesse de répéter à son enfant : “Mon fils, fais attention à tes fréquentations !” Car, les mauvaises fréquentations, ça peut mener loin. Comment peut-on effectivement traiter avec des sociétés dont la réputation n'est pas des plus émérites, sinon carrément fictives ? Surtout quand on s'appelle Sonatrach. Un nom des plus respectueux, profondément mêlé à un autre nom, au passé glorieux, l'Algérie. En agissant ainsi, les auteurs du scandale de la Sonatrach portent atteinte à toute une société et un peuple au niveau national et à toute une corporation à l'échelle internationale. Alors que l'on s'ingénue d'un côté à suivre toutes les pistes qui consistent à faire l'économie du moindre dinar, d'un autre côté, on dilapide. Mais la Sonatrach, c'est aussi beaucoup de femmes et d'hommes intègres, compétents, fiers et conscients des potentialités de leur entreprise. Ils sauront sans doute se surpasser pour offrir un tout autre visage de leur mère nourricière, la Sonatrach. Donc, s'il y a bien un pilote dans l'avion, il faudra le chercher de ce côté-là.
Remède d'urgence, l'anneau gastrique
Le secteur de l'énergie a sans doute besoin d'un garrot pour arrêter l'hémorragie. Ou plutôt d'un anneau gastrique. Une sorte de cordon que l'on introduit dans l'estomac des boulimiques. L'un ou l'autre, mais il faut un remède d'urgence. Bientôt la ville d'Oran va abriter un événement qualifié de planétaire. Il s'agit de la 16e édition de la Conférence internationale sur le gaz naturel (LNG16) prévue du 18 au 21 avril 2010. Le ministre de tutelle multiplie les déplacements pour s'enquérir sur place de l'état d'avancement des préparatifs. Pleins feux sur Oran, tous les moyens sont mis en branle pour garantir la réussite de l'événement. En plus des spots et autres espaces publicitaires, la compagnie nationale Sonatrach a même lancé une émission radiophonique “Oran souhaite la bienvenue au monde”, présentée comme une plage d'informations, sous la forme d'une émission hebdomadaire qui se veut un espace d'actualités sur toutes les étapes préparatoires de la conférence informant la population des projets du LNG 16. Cette émission, lancée avec la collaboration de la wilaya d'Oran, a également pour objectif de sensibiliser le citoyen pour contribuer à l'embellissement de la ville et à l'amélioration de son cadre de vie afin d'offrir une image de modernité d'une grande ville, fait-on valoir. Il est vrai que le projet est grandiose, digne des chantiers relevant du gigantisme dont nos responsables en sont inéluctablement atteints. Il est composé d'un centre des conventions avec son auditorium d'au moins 3 000 places, de deux salles de session de 500 places chacune, de 20 salles de réunions, un palais des expositions d'une superficie de 20 000 m2, un hôtel cinq étoiles de 300 chambres, d'une salle de banquets de 2 000 couverts, un parking de 500 véhicules, ainsi qu'un tas d'autres structures, aussi démesurées qu'inutiles, l'événement passé. Nous savons tous ce qu'est advenu de notre éminent Riadh El-Feth, érigé dans les années 1980 en espace de culture, devenu aujourd'hui une vulgaire braderie, dans ses jours les plus fastes.
Tout comme le gaz, le dinar est volatil.
Ce dont a réellement besoin le citoyen d'Oran ou d'ailleurs, c'est d'un projet concret qui tienne compte de ses véritables besoins. Qu'elles soient sociales ou économiques, les exigences des “petites gens” sont orientées vers des besoins nécessaires à leur quotidien. Entretien des routes, ramassage des ordures ménagères, réduction du chômage à travers la création de PME, prise en charge de la délinquance et du banditisme devenus un irréfutable fléau, et bien d'autres aspirations légitimes et concrètes… Et tant pis pour le prestige aux relents d'un nouveau crash à 500 millions d'euros !
Il paraît que le taux national de raccordement au réseau gaz naturel atteindra 57% en 2011. Ça c'est un vrai défi pour le secteur. Mais avec tant de milliards volatilisés, occasionnant quelques dégâts collatéraux, ça risque de prendre du plomb dans l'aile. À moins que le chef de file… veille.
R. L.


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