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L'aberrah ou le héraut, l'annonciateur public
Reflet culturel
Publié dans Liberté le 10 - 05 - 2010

Quel est le village d'Algérie qui n'a pas possédé son aberrah ? C'est un personnage acquis et qui a conquis tout son environnement. Il était investi de la mission de diseur et d'annonciateur de nouvelles et d'informations : les bonnes, les moins bonnes et les douloureuses aussi. D'aventure, on choisissait une personne dont la voix devait porter aussi loin que sont éloignés les champs et les fontaines. Il remplissait déjà, à l'époque, les fonctions de nos médias d'aujourd'hui, inexistants alors. Il était le moyen de divulgation des événements. Lorsqu'il se dirigeait vers sa hauteur (le lieu le plus haut du village) tout le monde était attentif. On savait que quelque chose allait être dite ou qu'un fait allait se produire. Le lieu à partir duquel sa voix fusait et dominait par sa résonance était même sacralisé. On ne le profane pas, on n'y joue pas. On peut seulement passer à côté avec respect. La fonction de l'aberrah faisait alors partie du décor et a animé, durant des siècles, la vie de nos villages et campagnes. Le mot aberrah ou iberrah est un nom de fonction. Il dérive du verbe berreh qui signifie annoncer à grande et haute voix. De fait, avoir été aberrah c'est avoir eu un statut dans la société. Dans les contrées d'outre-mer, l'annonciateur public a aussi existé. On l'appelait le héraut. Il était un officier public dont la fonction était de signifier les déclarations de guerre, de porter les messages ou même d'ordonnancer les cérémonies. En certains lieux, le héraut faisait le tour du village et avec son tambour, suivi d'une armada d'enfants, il lisait une dépêche signée de monsieur le maire ; tantôt pour annoncer une coupure d'eau ou annoncer une prescription. Les monarchies, elles aussi, avaient leur propre héraut spécifique mais exclusif comme l'est de nos jours la télévision, un domaine malheureusement réservé de bien des Etats. Les mécontents s'attaquaient à lui, faute de pouvoir s'en prendre à la monarchie. Il essuyait alors des avanies et jets de pierres. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraître, c'était un personnage attendu de tous car, sans lui, on était coupé de toute nouvelle. Il fallait bien rendre grâce à l'aberrah de nos villages et campagnes, véritable premier canal d'information de l'actualité avant la naissance des moyens modernes de communication.
A. A.
([email protected])


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