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La dernière chance des ministres sursitaires
Après le remaniement du Gouvernement
Publié dans Liberté le 30 - 05 - 2010

Le remaniement a épargné certains ministres qui, par la force de la routine et de la longévité, sont arrivés au bout du rouleau.
Le président Bouteflika, qu'on dit pourtant allergique à agir sous la pression, a fini par opérer, peut-être à cœur défendant, le remaniement de l'Exécutif. Il a attendu le jour, voire même l'heure, du match Algérie-Irlande, pour lequel les Algériens étaient tout ouïe, pour annoncer le changement. Une manière de banaliser ou d'escamoter l'événement, qui devait pourtant, en toute bonne logique, intervenir juste au lendemain de l'élection présidentielle de 2009. Ce changement aujourd'hui acté pose néanmoins une question en termes de lisibilité, car on ne sait pas si c'est un simple lifting ou un remaniement en profondeur.
En fait, ce sont les deux à la fois : car si la plupart des ministres ont pu sauver leur maroquin, des pointures qui pesaient dans l'équilibre ont été sacrifiées. C'est le cas de Chakib Khelil, un proche du Président, qui a été “liquéfié” par l'effet boomerang des scandales de Sonatrach. Destin opposé pour deux autres hommes du Président, Saïd Barkat et Djamel Ould-Abbès qui bénéficient d'une prorogation de mandat, à la faveur d'un jeu de chaises musicales. Saïd Barkat était à l'Agriculture. Un département qu'il a dû quitter ex-abrupto, au moment où des voix s'élevaient pour crier haro sur la “mauvaise gestion” du fonds du PNDA, un pactole qui se chiffre en milliards. Médecin de formation, il passe à la Santé où il succédera à Amar Tou, qui fait partie des éléphants du FLN. Si Saïd Barkat s'en est plus ou moins bien tiré dans la gestion de la fameuse grippe A/H1N1, la grève des médecins et spécialistes de santé publique aura eu raison de son entêtement à vouloir casser la contestation en alternant arrogance avec politique du bâton. Du jamais vu dans les annales du ministère de la Santé : une grève marathon qui dure depuis six mois. Il passe à la Solidarité, sorte de sinécure, où il aura la haute main sur une grosse enveloppe léguée par son prédécesseur dont la gestion a donné lieu ces dernières semaines à des cris et chuchotements. Question : est-ce que Ould-Abbès sera en mesure d'administrer des bons calmants au département de la Santé où il aura à se battre contre certains préjugés que les mandarins de la médecine nourrissent à son égard. En fait, tout dépendra en gros de sa capacité à gérer la grève des médecins qui ne se contenteront certainement pas de monnaie de singe, sorte de spécialité de Ould-Abbès habitué à se répandre en promesses sans lendemain. Chérif Rahmani, lui aussi, sauve son poste. Mais à quel prix ! Il se contentera désormais de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, son ministère d'origine. “Le retour à la source est une vertu”, dit le proverbe. Mais plus de tourisme pour ce ministre qui bat, mine de rien, le record de longévité. Pourtant sa nomination à ce département en remplacement du novice Noureddine Moussa était perçue par l'opinion, comme les professionnels du secteur comme un signal positif. C'était l'homme qu'il fallait pour faire bouger les lignes dans ce secteur dit stratégique, car promis à servir de moteur de croissance à l'économie algérienne post-pétrole. Hélas, trois années après, rien de nouveau sous le soleil, ou presque. La multiplication de rencontres, assises et autres messes médiatiques, un style que Rahmani apprécie, n'a pas réussi à donner corps à toutes ces promesses d'investissement dont les maquettes et autres plans (sur la comté) ont fait rêver les Algériens. Apparemment, ce serait le lobbying des groupes émiratis et saoudiens dont les projets d'investissement n'ont pas abouti qui auraient persuadé le président Bouteflika à décharger Rahmani du Tourisme pour le confier à Smaïl Mimoun. Ce dernier vient de la Pêche, un secteur ébranlé par le scandale du thon rouge. Est-ce que Smaïl Mimoun est en mesure de faire bouger les choses dans le tourisme. Challenge d'autant plus difficile qu'un ancien ministre MSP n'avait pas marqué positivement son passage dans ce secteur. Dans le remaniement, le maintien de Belaïz, ministre de la Justice, pose véritablement problème. Souffrant, il se trouve toujours en soins à l'hôpital Val-de-Grâce en France. Pour un secteur qui se retrouve aujourd'hui en première ligne, dans la lutte contre la corruption, avec les multiples dossiers qui s'accumulent sur les bureaux des juges, peut-il s'accommoder d'une longue absence de son premier responsable ? La question est tout aussi valable pour le ministre de l'Enseignement supérieur dont les ennuis de santé sont souvent rapportés dans la presse. Enfin, quid du ministre de la Jeunesse et des Sports ? Hachemi Djiar était donné partant, dans tous les cas de figure. La presse a même évoqué un de ses potentiels successeurs qui se trouve actuellement à la tête d'une grande fédération.
Djiar, dit-on dans son entourage, est victime de son excès de prudence qui fait qu'il n'a pas pu entreprendre de grandes actions ni dans le secteur de la Communication ni dans celui de la Jeunesse et des Sports. Mais quand la prudence est partout, le courage n'est nulle part. La qualification de l'équipe nationale en Coupe du monde n'a pas rejailli positivement sur son image. Cependant, le dossier de la professionnalisation des clubs, un projet cher à Yahia Guidoum, son prédécesseur, est une occasion pour lui de pouvoir enfin transformer l'essai, comme on dit dans le rugby.


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