Outre son littoral long de 120 km, ses 40 plages, ses criques et calanques qui se succèdent, la wilaya de Skikda est également dotée d'atouts pour devenir une destination touristique par excellence, non seulement durant l'été. La deuxième session de l'APW a été consacrée, notamment, au secteur du tourisme dans une wilaya qui recèle d'énormes potentialités pour se transformer en une destination touristique toute l'année. Les capacités d'accueil sont de 29 hôtels d'un total de 1 791 lits et de 21 hôtels balnéaires pour un total de 1 382 lits, 8 hôtels urbains d'une capacité de 409 lits, outre les centres de vacances, les camps de toile et les auberges de jeunes. Cette wilaya dispose de 9 zones d'extension touristiques (ZET) d'une superficie totale de 2 082 hectares. Cependant, l'absence d'études de viabilisation est un handicap qui décourage l'investisseur, selon le rapporteur. Cette région dispose de tous les ingrédients rares qui contribuent au développement touristique sous ses différentes facettes. Le tourisme thermal, les vestiges archéologiques pour le tourisme historique et culturel, ses montagnes densément forestières qui occupent une grande partie de la wilaya pour le tourisme de montagne, ces cimes enneigées pour le sport et loisirs d'hiver et sa zone industrielle et sa plateforme pétrochimique pour le tourisme des affaires sont autant d'atouts pour transformer cette wilaya en une destination de choix. Le nombre de visiteurs dans cette wilaya en 2009 était de 5 millions, selon le bilan de l'APW qui rapporte que l'amélioration de la qualité de service et de l'accueil, outre la réouverture de certaines belles plages comme Tamanart, Oued Bibi, Marssat Ezitoun, Guerbes et Oued Z'hor, augmentera certainement le nombre des estivants dans cette wilaya. Cette dernière dispose également d'une richesse floristique qui s'étend sur une superficie de 198 420 hectares, localisée notamment dans la partie ouest de la wilaya, dont le chêne-liège, avec 85 242 hectares, le pin maritime avec 32 622 hectares, le zen avec 5 648 hectares, l'eucalyptus avec 4 000 hectares, etc. Elle dispose aussi de zones humides, d'une richesse naturelle, pour son exploitation non seulement vivrière mais aussi touristique. Cependant, on continue d'enregistrer un déficit en matière d'infrastructures d'accueil, la médiocrité de la qualité des services, d'où la nécessité d'encourager les investisseurs en leur offrant des avantages bancaires et toutes les facilités administratives. C'est du moins ce qui ressort des recommandations des élus chargés de ce secteur, entre autres la réhabilitation de sites touristiques. D'autres facteurs négatifs, comme le rejet des eaux usées au niveau des plages d'Aïn Doula et Aïn Om-Lakssob de Collo, Larbi-Ben-M'hidi, au niveau du poste 3, et la plage de Filfila, outre la présence de certains rafiots abandonnés, nuisent à l'image d'une région comme Skikda, considérée comme l'une des vitrines du pays.
