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Le président français rattrape le racisme à la sauce Le Pen
Mesures anti-immigrés en crescendo
Publié dans Liberté le 01 - 08 - 2010

La déchéance de la nationalité française ! Le Pen n'aurait pas fait mieux. Sarkozy persiste et signe, les difficultés de la France et ses propres problèmes, c'est l'immigration du Sud ! Le Pen n'en pense pas moins.
Le vieux franchouillard n'a pas fait mieux. Le président français a franchi le pas en proposant la déchéance de nationalité pour certains délits, particulièrement ceux que le Français lambda a fini par faire endosser à l'immigration et à celle du Sud, notamment aux Français d'origine du Maghreb. C'est une vieille proposition de Le Pen… Pour certains, Nicolas Sarkozy atteint le point d'orgue d'une année de glissements sémantiques et d'appels du pied en direction de l'extrême droite.
Pour d'autres, les masques sont tombés, le président français ne fait que poursuivre son virage à droite. Retour en arrière : le candidat Sarkozy gagne les élections en 2007 sur des slogans sécuritaires. À l'Elysée, il commence son quinquennat avec sa détermination à nettoyer les cités à problèmes au Karcher. Au fur et à mesure que ses promesses électorales d'une vie meilleure pour ses concitoyens se révélaient propagandes et mensonges, le successeur de Jacques Chirac fait siens les discours les plus infâmes de l'extrême droite au point de renvoyer ses leaders, à commencer par les lepénistes, à leur classe. Et puis, c'est le débat sur l'identité nationale française après le mépris pour l'homme africain qui a raté, selon Sarkozy en personne, le train de l'histoire ! Le débat sur la définition du Français, mené par un transfuge du Parti socialiste, fait chou blanc. Le ministre de l'immigration, Eric Besson, qui souhaitait définir le Français selon ses racines judéo-chrétiennes, a donné lieu à une surenchère de postures nationalistes, xénophobes et de dérapages autour de l'islam et des Français d'origine maghrébine.
La France tolérante et humaniste montre qu'elle a encore des ressorts. Nous sommes en 2009, Sarkozy entame sa dégringolade dans les sondages, surtout après sa tentative de placer son fils sur la rampe de lancement, à l'image des dictatures du Sud. Face au tollé de ses concitoyens, le fils du Président se retire de la direction de l'établissement public d'aménagement de la Défense, mais prend ses quartier à Neuilly, la municipalité parisienne des fortunés. Même sa base électorale lui retire sa confiance au Président.
Sarkozy recule, mais recommande à ses administrés musulmans de faire preuve de discrétion. Son appel coïncide avec le référendum organisé en Suisse au sujet de l'interdiction des minarets. Le Pen a eu chaud au cœur. En 2010, il jure qu'il combattra sans relâche l'immigration clandestine. Et le moindre petit incident de quartier est exploité jusqu'à la lie. Je vais m'occuper de ces bandes de voyous, clame Sarkozy qui concocte la loi Loppsi, qui renforce les mesures d'identification et de vidéosurveillance et autorise l'instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de 13 ans. La manipulation de la violence ne change pas grand-chose à son impopularité. Aux régionales, l'UMP est balayée. La campagne de Sarkozy sur l'insécurité et la lutte contre la délinquance et ses promesses de renforcer les moyens de la police n'ont servi à rien. Plus est encore, Le Pen, donné rétamé reprend son poil de bête. L'électorat de l'extrême droite s'est rendu à l'évidence, entre le maître et l'élève, son choix n'a pas tardé. L'UMP a échoué à conserver les voix prises au parti d'extrême droite et une partie de l'électorat du centre droit de Sarkozy ne cautionne plus son discours trop autoritaire.
Avant de jeter ce pavé de déchéance de la nationalité, le président français avait déclaré la guerre aux Roms et aux gens du voyage. Sarkozy ne s'est pas contenté d'établir un lien entre délinquance, immigration et religion. Il a également déclaré faire évaluer les droits et prestations auxquels ont aujourd'hui accès les étrangers en situation irrégulière. “Une situation irrégulière ne peut conférer plus de droits qu'une situation régulière et légale !” Il a fait aussi un lien entre le chômage des Français autochtones et les étrangers qui mangent le pain de ces derniers. Relevant qu' en 2009, le taux de chômage des étrangers non communautaires a atteint 24%, soit plus de deux fois la moyenne nationale, Sarkozy a emprunté la formule d'un autre socialiste, Michel Rocard, selon laquelle la France ne peut accueillir toute la misère du monde. Maintenant, il reste à voir ce que va faire le conseil constitutionnel avec la loi sur la déchéance de la nationalité. En théorie et aux yeux de la loi, Sarkozy devrait être renvoyé à ses études, car dans la loi fondamentale de la France, les Français sont égaux, qu'ils le soient de souche, par mariage ou par naturalisation. Ne peuvent y être déchus que les jugés et condamnés pour terrorisme ou espionnage pour un pays tiers.


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