L'Islam, contrairement à certaines idées reçues, n'est pas à dominante de culture masculine, où seuls des hommes exceptionnels par la prophétie et les miracles, les conquêtes et la puissance, la sagesse et la science, ont droit de cité. La femme, considérée par le Prophète (prière et salut soient sur Lui) comme étant la partie qui complète l'homme, joue aussi un rôle de premier plan dans toutes les étapes de l'humanité. À commencer par la femme d'Adam et la mère de l'humanité qui est évoquée à plusieurs reprises dans le Saint Coran avec sa faiblesse, sa délicatesse, sa cupidité et sa naïveté, mais également avec ce qui fait sa force, son charme, sa bonté, son élégance et sa ruse. Derrière chaque prophète, une femme Rarement un récit de prophète a été rapporté sans qu'une femme ne l'accompagne positivement ou négativement, montrant le poids et la place historiques de la femme. En Islam, la femme n'a jamais symbolisé le mal et les idées sataniques comme d'aucuns veulent le lui faire accoler à tort. La femme avec sa particularité est un être à part entière avec ses droits et devoirs en étant responsable de ses actes tout au même titre que l'homme. Bien respectée, bien entretenue et bien éduquée, elle est avant tout source de bien et de richesse. C'est le manque de considération à son égard qui influe négativement sur la société entière. Dieu n'a jamais eu honte d'avoir créé la femme en l'acculant dans un habit noir, signe de tristesse et de malheur, survivance d'anciennes croyances, mais celle-ci comme l'homme est un des Signes de Lui. Elle a droit à toutes les permissions, immenses, autorisées par la sunna interprétée sainement. La soie et l'or pour la femme L'Islam a bien autorisé le port de la soie et de l'or pour la femme, y compris lors de la prière. Tout en la protégeant, il préserve toutefois sa féminité et ses exigences de coquetterie. De cette belle image, d'aucuns, s'accrochant à des pratiques attribuées à tort à la sunna, veulent lui substituer une autre, la leur en vérité, en l'enveloppant entièrement dans des habits noirs du fait de leur manque de confiance en la femme, considérée comme un être faible, enclin vers le mal au premier détour.Le comble est que ce sont des pays non islamiques qui tentent de nous donner des leçons de conduite pour trouver le bon habit et que c'est nous qui défendons ces pratiques que l'Islam n'a pas instituées, mais devenues par la force des choses, un symbole, un honneur. Mal placé. Le Coran fait bien la différence. Il nous rapporte les mauvais exemples, deux ou trois, à éviter, et les bons, nombreux, à suivre. Les mauvais exemples sont ceux des femmes de Noh et de Loth qui sont décriées du fait qu'elles ont été, non seulement contre les idées de leurs maris et la prophétie, mais ont travaillé contre eux et pour l'intérêt de leurs adversaires et ennemis, les païens. Elles ont préféré de bonne volonté les plaisirs passagers et les craintes de dieux fictifs et les pratiques païennes à celles de Dieu et des délices éternels. Elles ont reçu les prix de leur traîtrise ici-bas et auront le châtiment éternel dans l'au-delà. Les bons exemples sont légion Les bons exemples sont légion. Elles se nomment Hadjar, Sara, Assia, la mère, la sœur et la femme de Moïse, la femme d'Imrane, Marie, la reine de Saba, qui ont marqué l'histoire humaine. Avec la venue de l'Islam, toutes les femmes du Prophète, (prière et salut soient sur lui), mères des croyants, ont laissé des empreintes. Les plus connues sont Khadjidja, celle qui a donné au Prophète bonheur et joie avec une bonne moisson de progéniture, sa fille Fatma Zohra, la pupille du Prophète et femme du calife Ali, Aïcha, fille de Abi Bakr, Hafsa, fille du calife Omar, et Oum Habiba, la sœur de Mouaouya et fille de Abi Sofiane, toutes trois femmes du Prophète, ont survécu longtemps en consacrant leur vie au triomphe des valeurs de l'Islam, chacune dans son domaine. Le Prophète a laissé des femmes formées sous son école en leur permettant d'être de véritables universités au service des femmes et des hommes pour l'apprentissage des hadiths, du Coran et de la Sunna. Il n'a pas fait des femmes dociles et analphabètes. Elles ont rendu service à l'Islam plus que des compagnons. Leur baraka continue toujours. Voilà pourquoi, il est utile de découvrir ces dames coraniques pour pouvoir s'inspirer de leurs récits. Smaïl Boudechiche Prochains articles: les deux mères du Prophète (P. et S. sur lui) Email : [email protected]