Après quinze jours de travail intensif dans le désormais bien connu complexe sportif de la Kahrama, à Casablanca, les Rouge et Blanc du Mouloudia d'Oran sont rentrés hier au bercail avec dans leur mémoire collective le sentiment du devoir accompli et l'impression d'avoir hautement réussi un stage pré-compétitif doublement bénéfique. Au-delà des résultats techniques enregistrés au cours de la demi-douzaine de rencontres amicales disputées face à des formations, disons-le clairement, de petits calibres, l'essentiel était pour l'entraîneur en chef Si Tahar Cherif El-Ouazzani d'arriver surtout à “former un groupe”. “J'insiste beaucoup sur l'impérativité de former un groupe qui apprécie de vivre ensemble. L'esprit d'équipe est d'ailleurs la pierre angulaire de toute formation qui ambitionne de réussir un quelconque challenge aussi relevé que la compétition nationale”, soulignera ainsi le patron technique mouloudéen, tellement intransigeant dès qu'il s'agit de discipline ou d'image de marque de son club de cœur. Et en matière de discipline, les vingt-cinq sociétaires du club d'El-Hamri ont, semble-t-il, bien appris à connaître la façon d'agir de leur coach qui leur a clairement signifié que tout écart de conduite coûterait très cher à son auteur. En dépit de son statut “particulier” de joueur le mieux payé au club, le polyvalent Sebbah Zine El-Abidine s'est, ainsi, vu remonter les bretelles à maintes reprises par Cherif El-Ouazzani, aussi bien pour certains de ses égarements hors du terrain que pour ses prestations en demi-teintes sur le rectangle vert au cours des joutes amicales livrées par les coéquipiers du toujours jeune Kouider Boukessassa tout au long de leur séjour en terre marocaine. Belloumi-Belabbès pour redorer l'image de marque Sebbah ravit d'ailleurs la palme de la déception de cette période pré-compétitive, alors que son aîné Boukessassa, tout comme Aïssaoui, laissent présager un bien meilleur rendement. En parallèle au travail titanesque réalisé par Si Tahar Cherif El-Ouazzani sur et aux alentours du terrain, le président Tayeb Mehiaoui semble, pour sa part, bien avoir réussi sa pourtant très délicate mission de former une administration à la hauteur des nouvelles ambitions du club. Avec la récente nomination de la légende du football national qu'est toujours Lakhdar Belloumi au poste de président-délégué et la confirmation, si besoin l'était encore, de l'intelligence en matière de gérance administrative et humaine du secrétaire général Hafid Belabbès, le Mouloudia d'Oran semble avoir définitivement rompu avec la médiocrité qui a caractérisé le traitement de ses affaires courantes par ceux qui se sont succédés à ces postes depuis près d'une décennie. Autant de prémices encourageants qui laissent augurer une saison réussie, ou tout au moins, beaucoup moins pénible pour les nerfs de ses supporters que celle qui l'a précédé.