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“Après la France, c'est l'Algérie que j'aime”
Jean-Pierre Chevènement Sur les traces de sa jeunesse
Publié dans Liberté le 21 - 09 - 2010

“Oran se confond avec ma jeunesse”, a déclaré M. Chevènement, une perceptible pointe de nostalgie dans le verbe.
Il y avait foule, ce dimanche, venue écouter Jean-Pierre Chevènement au Centre culturel français, animateur d'une conférence dont le seul intitulé pouvait prétendre à polémique. Et c'est lui-même qui le soulignera en estimant qu'“un sujet comme république, laïcité et religions est un sujet difficile propre à exciter beaucoup de polémiques”. Escortés par un important dispositif sécuritaire, l'ancien ministre d'état, accompagné entre autres du consul général de France à Oran, a d'emblée affiché son amour pour l'Algérie.
“si on me demandait quel pays j'aime le plus au monde après la France, c'est l'Algérie”, dira-t-il dans ce qui est légitimement considéré comme un clin d'œil électoral en direction des Algériens de France en perspective de la présidentielle de 2012. L'ancien ministre de l'Intérieur, avant de s'attaquer à son sujet du jour, reviendra en arrière pour se souvenir de ses “27 mois algériens”, en affirmant que son passage, en tant qu'appelé du contingent puis son “volontariat” à la préfecture d'Oran où “l'OAS nous tirait dessus”, au consulat général puis à l'ambassade, l'ont façonné à tout jamais, alors qu'aider l'Algérie à devenir indépendante suivant la politique de De Gaulle, même si cela a été très difficile pour les pieds-noirs, a été son premier véritable engagement politique qui a marqué sa vie. “Oran se confond avec ma jeunesse”, décrétera M. Chevènement, une perceptible pointe de nostalgie dans le verbe. Il se remémorera également les instants de sa rencontre, en juillet 1962, avec Ben Bella et Boumediene à Tlemcen. Un préambule fait de flash-back pour une transition toute trouvée avec le thème de la république, l'un des tridents de la conférence au menu. L'orateur, revenant sur le siècle des lumières et la République française, l'une des premières dans le vieux monde, estimera que le principe de nationalité a triomphé dans le monde entier et que la chute des colonies a donné naissance à beaucoup de pays, tout en reconnaissant, après avoir fait un tour d'horizon des nations indépendantes, l'Inde, le Pakistan, l'Algérie…, que le phénomène nationaliste est difficile à gérer avec 192 pays affiliés à l'ONU alors qu'il se désolera presque de la course de Paris vers l'Europe.
M. Chevènement insistera sur l'école, l'un des fondements de toute république puisque, selon son intervention, la république, qui est un idéal, a remplacé le roi divin par le peuple et le citoyen, doit être formée par un enseignement laïque. Une laïcité qui est loin d'être incompatible avec la religion musulmane parce que, selon lui, si la laïcité est tolérance, l'islam en absence de clergé, est à même de comprendre cela, ce qui n'est pas le cas forcément du catholicisme. Liant le concept de la république à la religion, il dira “qu'en tant que république, toutes les religions doivent coexister en égalité”. Abordant le sujet de l'islam en France, le sénateur du territoire de Belfort et président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, prendra comme repère sa propre expérience avec le culte musulman qu'il a eu à “gérer” lors de son passage à la place Beauveau et son initiative du Conseil français du culte musulman, le CFCM, en 1989, qui a permis de réunir les différentes sensibilités musulmanes autour d'un consensus modérateur pour faciliter la solution des problèmes rencontrés par les musulmans de France et de définir les rapports entre l'état français et l'islam.
Il évoquera longuement la place qu'occupe ce dernier en France et dira qu'il a largement sa place à la table de la République. évoquant les relations algéro-françaises,
M. Chevènement les voit plutôt d'un œil optimiste en déclarant que “l'avenir sera beaucoup plus long que le passé”.
Un débat a suivi la fin de la conférence avec des questions tournant autour de la situation au Proche-Orient et en Irak, le désarmement et l'intégration des communautés étrangères dans la société française.


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