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La LADDH réplique à Ksentini
Droits de l'homme, réconciliation nationale, les non-jeûneurs, état d'urgence
Publié dans Liberté le 17 - 10 - 2010

Me Ali Yahia Abdenour, fondateur de la LADDH, a qualifié le président de la CNCPPDH de “chargé de l'administration auprès des droits de l'Homme”.
Bien plus qu'une profonde divergence, il y a presque une antinomie des couleurs dans l'appréciation de la situation des droits de l'Homme en Algérie entre Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) et la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme de Me Mustapha Bouchachi.
Lorsque le premier voit la situation en rose, le second la dépeint en noir. Lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, Me Bouchachi, accompagné pour la circonstance de Me Ali Yahia Abdenour, président d'honneur, et d'autres militants de la ligue, a brandi un carton… rouge au régime, accusé de devenir “de plus en plus répressif”. Des barrages de police, devenus “une forme de torture pour les citoyens, qu'on ne trouve même pas en Irak”, des décisions prises qui portent atteinte à “notre dignité sans qu'on ne soit consultés”, des partis, des associations qui doivent demander une “autorisation pour se réunir”, au même titre que pour “l'ouverture d'un resto Errahma”, les “harragas”, phénomène qui n'honore pas le pays, la corruption qui a atteint un seuil dangereux, les “non-jeûneurs et les chrétiens poursuivis” ou encore “le gaspillage incrusté au sommet de l'Etat” sont autant de faits égrenés par Me Bouchachi et révélateurs, à ses yeux, de la détérioration de la situation des droits de l'Homme. “Nous ne sommes pas des citoyens, mais des sujets. Ceux qui disent que les droits de l'Homme évoluent ne disent pas la vérité. L'Algérie recule de jour en jour et le régime tend à devenir le plus répressif du monde arabe. Il a fait le vide dans la société civile”, a assené l'avocat. “Le président (de la CNCPPDH, ndlr) dit que la réconciliation a réussi ! La réconciliation est une loi faite par les autorités pour acheter le silence des familles des victimes de la tragédie et les indemniser. En plus, ils nous interdisent de parler de cette tragédie. C'est une façon pour le régime d'effacer la mémoire. Pour nous, il n'y pas de réconciliation, mais une fuite en avant.” Comme pour signifier que Ksentini semble empiéter sur la “ligne jaune”, Me Bouchachi s'interroge sur les raisons évoquées pour justifier le refus de la venue de certaines ONG. “Il dit qu'elles détestent l'Algérie, mais pourquoi vont-elles nous détester ?”, s'interroge-t-il. “Il a invité des organismes qui ne s'intéressent qu'au volet social et économique, c'est de la poudre aux yeux”, estime-t-il. Et comme pour ajouter au gris du ciel de l'Algérie, que Ksentini voit bleu, Me Ali Yahia Abdenour, pour sa part, a qualifié le président de la CNCPPDH de “chargé de l'administration auprès des droits de l'Homme”. “Quand on est dans l'Etat, avec un budget de l'Etat, on ne peut être militant des droits de l'Homme”, affirme le fondateur de la ligue. Il qualifie le gouvernement d'antisocial et plaide la levée de l'état d'urgence qui conditionne l'exercice de toutes les libertés. Selon lui, on maintient l'état d'urgence contre le peuple. À Me Zehouane, en bisbille avec la ligue, et Me Guechir, il a rappelé qu'“une ligue doit fonctionner selon des règles démocratiques”. Interrogé par ailleurs sur le silence des capitales occidentales, Me Bouchachi a estimé qu'“il n'y a pas une volonté chez elles d'aider la démocratisation de l'Algérie”. “Elles ont des intérêts économiques.” Cependant, même si les orateurs ont admis la difficulté de la tâche pour la société civile “démissionnaire”, ils n'ont pas manqué “d'appeler les autorités à l'ouverture”, faute de quoi une explosion sociale n'est pas à exclure, selon Ali Yahia. “Mais il faut éviter la violence”, a-t-il préconisé. Comme quoi, il ne faut pas lever le drapeau… blanc !


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