Le centre de presse El-Moudjahid a abrité, hier, une conférence sur le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE), animée par le DG de cette entité, Mohamed Tessa. Dans son exposé, ce dernier est revenu sur la genèse de ce fonds, au statut de société par actions (SPA) à capital variable, créé à la fin 2004. Il a précisé que le FSIE s'est inspiré de l'expérience du Fonds de solidarité du Québec (FTQ), en insistant sur le fait que “l'idée de ce fonds a été initiée par l'UGTA”, dans les années 1990. “Ce projet a été lancé avec l'appui des différents partenaires ; au final, il peut être considéré comme le fruit d'une concertation réelle entre ces derniers”, a déclaré M. Tessa, faisant référence non seulement au gouvernement et à l'UGTA, mais également aux organisations patronales. Sur le chapitre du travail du FSIE, le conférencier a d'abord averti sur les difficultés rencontrées tout au début, en raison des contraintes générées par l'environnement des affaires en Algérie et des “gros efforts” fournis pour convaincre les gens à investir, avant d'indiquer que l'année 2008 a consisté à la mise en place des structures organisationnelles et la mise en œuvre des procédures d'actionnariat du fonds. Selon lui, le FSIE est destiné au financement des petites et moyennes entreprises (PME) et contribue à la promotion et la sauvegarde de l'emploi. Tous les citoyens, en général, et tous les travailleurs salariés, en particulier, peuvent souscrire à des actions du FSIE, avec des montants modestes. En effet, la valeur de l'action est fixée à 200 DA, mais grâce à la bonification de l'Etat (10%), l'actionnaire ne paiera en réalité que 180 DA pour chaque action, tandis que son compte sera crédité de 200 DA. D'après le DG du fonds, le FSIE est “une approche nouvelle” qui a des retombées sur “l'amélioration des revenus de retraite”. Aujourd'hui, le fonds a ciblé des secteurs d'activité qualifiés de “gisements d'épargne importants”, en commençant par le secteur bancaire et financier. L'opération entamée dernièrement avec la Badr a permis au FSIE de passer de 200 à 6 000 actionnaires. Si l'on en croit M. Tessa, la Badr souscrira à près de 40 000 actions à fin novembre 2010. Par ailleurs, il a fait état de l'intérêt des travailleurs du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal d'Annaba à l'actionnariat, estimant que 30 à 40% des 7 000 travailleurs “vont certainement souscrire”. On l'aura compris : le FSIE est encore au stade de collecte de la petite épargne.