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Eléments de problématique des IDE en Algérie : tendance à la baisse mais pourquoi ?
Publié dans Liberté le 22 - 12 - 2010

On a souvent l'habitude chez nous de faire compliqué quand on peut faire simple. Ainsi rappelez vous du débat sur le niveau de pourcentage du capital d'une entreprise publique à céder pour considérer effective la privatisation de cette dernière.
On s'était même payer le luxe de mettre en place deux institutions différentes qui traitaient de « l'ouverture du capital des EPE » en fonction du pourcentage transféré. On reproduit, me semble-t-il, le même faux débat s'agissant des IDE en Algérie.
Revenons d'abord aux fondamentaux pour savoir de quoi on parle. Que dit la littérature économique au sujet du concept des IDE ? Le Fonds monétaire international (FMI) définit l'IDE comme «un investissement qui implique une relation à long terme, reflétant un intérêt durable d'une entité résidente d'un pays d'origine (l'investisseur direct) sur une entité résidente (l'entreprise investie) d'un autre pays ». La Banque de France quant à elle en donne une définition plus précise en rapport avec le sujet qui nous concerne.
Elle considère en effet comme IDE « la détention d'une proportion significative du capital, donnant à l'investisseur résidant un droit de regard dans la gestion de l'entreprise étrangère investie (participation égale ou supérieure à 10%) ».
A l'aune de ces définitions on voit bien que l'argument, avancé par certains milieux ici et ailleurs, consistant à dire que c'est l'obligation de détention par les investisseurs locaux de 51% du capital des IDE qui freine le développement de ces derniers, n'est pas entièrement recevable. Jean-Louis Mucchielli qui dirige le Centre d'études sur les stratégies et spécialisations économiques et financières internationales (CESSEFI-TEAM) fait la même analyse dans son livre
« Multinationales et mondialisation ». Il y précise qu' « il n' y a pas de norme unique quant au minimum de capital à détenir dans une entreprise étrangère pour considérer cela comme un investissement direct et non plus comme un investissement de portefeuille ».Il ajoute même que « le capital minimum à détenir fluctue entre 10% et 25% selon les pays ».
En vérité la baisse des IDE en Algérie pour 2009, relevée dans le rapport de la CNUCED, est due à d'autres raisons que nous allons voir. Mais il n'en reste pas moins que les résultats du benchmark africain restent effectivement mauvais pour 2009 : l'Algérie n'a attiré que 2,8 milliards $ loin derrière l'Angola (13 milliards $), l'Egypte (6,7), l'Afrique du Sud ((5,7) et même le Soudan (3). Je vois pour ma part trois raisons à cela.
La première raison de cette baisse renvoie à la contraction des investissements observée dans notre secteur des hydrocarbures suite à la pause résultant, dans l'amont, des nouvelles conditions induites par loi sur les hydrocarbures et, dans l'aval, des délais de renégociations de nouvelles clauses contractuelles avec les partenaires. Sachant que les IDE dans les hydrocarbures représentent plus du tiers du total global, le résultat est logique. La deuxième raison est à mettre en corrélation avec les pertes subies du fait de la crise financière par les fonds d'investissements des pays du Golfe engagés dans des projets en Algérie. Ces fonds réévaluent à présent les profils de leurs engagements en Algérie et ailleurs.
La troisième raison de cette contraction est due au climat des affaires encore médiocre : le rapport « Doing Business 2011 » de la Banque mondiale nous classe au 136ième rang loin derrière la Tunisie (55ième) et surtout l'Arabie Saoudite (11ième).
A l'instar de ce qui s'est passé pour notre indice de développement humain, cette mauvaise perception de l'économie algérienne persiste malgré plusieurs paramètres positifs que nous avons du mal à mettre en évidence et à faire admettre par la communauté des affaires et les institutions internationales.
Le premier paramètre, mis en exergue d'ailleurs par la CNUCED elle-même, est le taux élevé de rentabilité des investissements effectués en Algérie. Cette donnée positive, de nature en principe à tirer vers le haut l'attractivité de la destination Algérie, est repérable dans l'évolution des stocks d'IDE qui sont passés de 3,5 milliards $ en 2007 à 17,3 milliards $ en 2009. Ainsi ce taux exceptionnel de rentabilité est bien démontré par le fait que « le total des titres et avoirs possédés par des opérateurs étrangers en Algérie augmente à un rythme beaucoup plus élevé que les investissements eux-mêmes ».
Le deuxième élément qui est passé inaperçu est le Règlement n° 09-06 du
18 octobre 2009 de la Banque d'Algérie qui explicite ce qu'il faut entendre par l'obligation pour un projet IDE ou en partenariat d'avoir un excédent de la balance devises au profit de l'Algérie. Il faut en effet rappeler que l'alinéa 6 de l'article 58 de l'ordonnance 09-01 du 22 juillet 2009 avait mis en place cette obligation.
Ce Règlement de la Banque d'Algérie met au crédit de cette balance devises non seulement les produits d'exportation mais aussi « la part de production vendue sur le marché national en substitution aux importations ».Ce qui diminue considérablement la portée de l'obligation, même s'il reste à préciser cette notion pour le secteur des services.
Dernier point enfin c'est la capacité donnée par la loi aux investisseurs étrangers de conserver la gouvernance d'un projet dont ils sont une partie prenante y compris s'ils ne détiennent pas la majorité du capital social.
Pour conclure on voit bien que nous sommes toujours médiocres dans la gestion de l'image du pays et de celle de son économie en particulier. Heureusement que de temps à autre, quelques media étrangers en corrigent la perception. C'est que j'ai relevé dans un article d'Adrian Wooldridge, journaliste au « The Economist ». Dans sa contribution relative aux «nouveaux territoires de croissance » du numéro spécial de ce journal « Le monde en 2011 », il écrit que certains pays africains dont l'Algérie, qui étaient négligés par les investisseurs, « sont parmi les pays les plus performants du continent ».
C'est toujours bon à savoir, pour le moral.


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