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Profond et léger à la fois
COMPETITION COURTS METRAGES DU FIFAO
Publié dans Liberté le 23 - 12 - 2010

Du drame existentiel au drame social, en passant par l'humour, l'ironie et le grotesque, les jeunes cinéastes explorent et expérimentent toutes les formes, sur un fond de réalité sociale, triste et amère.
Contrairement à la sélection du long métrage, celle du court métrage propose plus d'audace et de technicité. Les réalisateurs expérimentent toutes les formes.
Avant-hier soir, la cinémathèque d'Oran a abrité la projection de six courts métrages, aux antipodes les uns des autres, mais qui posent, tous, un regard virulent sur la société ; ils explorent les différentes contradictions et autres rapports qui existent dans nos sociétés : rapport à la tradition, à la modernité, au corps, au père, aux femmes. Les cinéastes ne se gênent pas non plus de critiquer la mondialisation et ses travers. Dans Âme perdue, de Jihane El Bahhar (Maroc), la réalisatrice s'intéresse à l'histoire de Kamel, un artiste fauché, représentatif, sans nul doute, de la situation des artistes dans le Maghreb. Déchu et désabusé, il peint des portraits que personne n'achète. Mais ceux-ci ont une particularité : ils sont bien vivants. De la prostituée au couple — en apparence — moderne, en passant par le juriste qui a renoncé à son rêve de devenir artiste, ces portraits/personnages sont archétypaux et représentatifs de la société. Malik Amara (Tunisie), dans Linge sale, préfère traiter avec humour et un très grand sens de la dérision la société de consommation à travers l'histoire originale et très colorée d'un couple improbable. Yanis Koussim (Algérie) s'intéresse aux femmes battues dans Khouya, où la violence n'est pas toujours justifiée ; quant à Mounes Khammar (Algérie), il a choisi le suicide pour parler du désespoir de la jeunesse. Mais le réel intérêt de ce film réside dans le sens du réalisateur de l'image et de la concision. De plus, contrairement à beaucoup d'autres réalisateurs qui ne voient que la harga pour représenter le désespoir des jeunes, Mounes Khammar explore un autre phénomène, même si la mort, pour Mounes, est le début de quelque chose. Avec Sabeel (Emirats arabes unis), Khalid Al-Mahmoud raconte une histoire simple et touchante à la fois, avec des silences éloquents et des bruitages. Aucun texte, aucune musique, juste les sons de la nature et des paysages à couper le souffle. Sabeel, c'est l'histoire de deux jeunes garçons qui ne vivent que pour soigner leur grand-mère, très malade. Ces garçons passent leur temps à arpenter les routes sinueuses de leur village reculé, avec pour seule angoisse : ne pouvoir amasser assez d'argent pour acheter des médicaments à leur grand-mère. Un drame humain émouvant, mais son rythme est tellement lent que le spectateur décroche parfois. Mohammed Hammad (Egypte), qui fait partie d'un nouveau courant de cinéastes égyptiens indépendants, qui s'illustrent par leur ouverture d'esprit et leur sens de l'image, a présenté Rouge pale. C'est l'histoire d'une jeune fille, Shaimaa, qui n'a aucun point commun avec sa grand-mère, chez qui elle vit, car ses parents sont partis travailler à l'étranger.
Mais la cohabitation entre les deux femmes devient difficile, surtout lorsque la grand-mère (représentant la tradition) dicte une ligne de conduite à Shaimaa (représentative de la jeunesse). Les rêves de liberté et d'émancipation se réduisent telle une peau de chagrin pour cette petite pleine d'ambitions et d'espoirs. Hier matin, Garagouz, d'Abdenour Zahzah, lauréat du prix du jury au festival international du film de Dubaï, a été projeté avec quatre autres courts. Le film s'intéresse à Mokhtar, marionnettiste, et son fils Nabil, qui arpentent les rues et sillonnent l'Algérie, pour donner de la joie aux enfants, à travers des spectacles.Mais leur voyage sera périlleux, plein de surprises (bonnes et mauvaises). La qualité de l'image est exceptionnelle et les paysages bouleversants. En outre, la compétition courts métrages du festival international du film arabe d'Oran a pris fin. Le jury présidé par Brahim Letaïef aura, sans doute, du pain sur la planche en raison de la grande technicité des réalisateurs, et de leur regard à la fois tendre et critique sur la société.


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