L'actualité institutionnelle du monde arabe ne cesse pas de soulever des questions relatives au mode de gouvernance, au transfert de pouvoir et, bien sûr, à la démocratie. Beaucoup de ses régimes sont tentés par l'instauration de système dynastique, revisitant en quelque sorte le passé et son âge d'or fantasmagorique. Mais, et heureusement, ça ne se passe pas sur des roulettes comme l'ont rêvé ses responsables qui gèrent leurs pays selon le mode patrimonial. Même les royautés ne sont pas exemptes de luttes au sein de leur famille, comme c'est le cas en Arabie Saoudite. La préparation du fils de Moubarak, Gamal, à la succession à la tête de l'Etat égyptien n'est pas une spéculation et se révèle plus ardue. Seïf Al-Islam à la place de son père Mouammar Al-Kadhafi rencontre aussi des difficultés. La volonté de faire passer des pouvoirs autocratiques à des pouvoirs dynastiques dans le monde arabe semble mal passer, du moins, la tentative est très mal perçue par des populations qui revendiquent leur part dans la gestion des affaires de leur pays. À une mondialisation débridée, les peuples arabes ne veulent plus souffrir d'archaïsmes politiques.