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Slimani Khadidja
…PORTRAIT…
Publié dans Liberté le 16 - 01 - 2011

C'est à six ans que le virus de la peinture l'a piqué. Oui, monsieur, six ans et déjà un pinceau dans sa petite main d'enfant. En termes de précocité en peinture, on n'en a pas vu d'autres. Précocité, mais aussi talent, car à cet âge-là et même moins, si ça se trouve, on peut barbouiller n'importe quoi qui restera n'importe quoi et qui finira en n'importe comment. Ce n'est évidemment pas le cas de Khadidja Slimani qui a gardé le feu sacré de son enfance pour en faire une belle œuvre, car elle a une œuvre qui impose le respect même à ceux qui ne comprennent rien à l'art pictural. La beauté n'a pas besoin d'explication, elle est là, où elle n'est pas, voilà tout. Il n'y a pas de juste milieu comme en littérature ou dans le journalisme. Ou bien un tableau accroche le regard par son esthétique, ou il l'écorche. Entre les deux, un tableau n'existe pas, son auteur non plus. Mort ? Pas même, ça suppose qu'il a existé ! Inexistant. En regardant pour la première fois les tableaux du peintre de Slimani, on ressent de la douceur, de l'apaisement et de la joie, oui la joie qui accompagne tout bonheur de vivre. Bien sûr qu'il y a ici et là quelques grains de nostalgie. Mais ils sont juste là pour traduire la sensibilité cachée de l'artiste. Le vert domine dans ses tableaux, mais un vert de tous les tons et de tous les temps. Un vert multiple à l'image de la nature, car on aura compris que Mme Khadidja appartient au courant impressionniste avec un style épuré, classique pour tout dire, celui de la grande famille des Monet et Manet. La douceur est son leitmotiv. Douceur dans sa peinture, douceur dans ses rapports humains, douceur dans son cœur. Je n'ai pas encore vu de peintres qui offrent avec autant de générosité leurs tableaux ; elle en a offert des dizaines, juste pour faire plaisir à des citoyens qui n'ont pas les moyens d'avoir la luminosité contrastée de ces tableaux chez eux. Pourtant, elle ne roule pas sur l'or. Mais pour elle, l'or, ce sont justement ses tableaux. C'est tout l'or du monde qu'elle a dans ses mains. Riche de son art, elle veut le partager pour le transmuter en or. C'est une alchimiste, une samaritaine qui est partie exposée à Laayoune, excusez du peu. Succès. Et même triomphe. Les Sahraouis ont pu respirer un autre air que celui des vents du sud. L'air d'une autre vie, d'un autre monde d'innocence que traduisent les tableaux de l'artiste. Connu pour sa générosité, mais aussi pour son talent. Une preuve ? Elle a exposé avec 24 très grands artistes. Et s'en est sortie comme une grande à la deuxième place. Le beau, c'est qu'elle ne visait aucune place pour elle. Elle peint comme elle respire et ne rate aucune exposition quand on la sollicite : la galerie Omar Racim, le Café littéraire de l'Île Lettrée et bien d'autres endroits fréquentés par un public averti. On l'invite, elle vient sans se faire prier et sans chichi. La grosse tête, elle la laisse aux autres. Il lui suffit d'avoir un grand cœur. Malade des yeux, aveugle presque, n'ayant pas peint un seul tableau pendant une année, angoissée, stressée comme un oiseau en cage, la voilà enfin recouvrant la vue d'un œil. Et elle prend son pinceau, et elle peint jusqu'à en avoir mal à l'œil et aux membres. Mais Dieu, ce qu'elle était heureuse ! Et puis, hein, elle entrepose ses tableaux chez monsieur quelqu'un qui lui annonce un jour qu'on les lui a volé. Farce. Mais aussi, Suprême hommage à son talent : on ne vole que ce qui est précieux. Elle ne s'énerve pas, ne hurle pas, ne pleure pas. Elle se remet à l'ouvrage dès le lendemain. Quelques mois plus tard, on lui restitue ses tableaux. Avec un mot d'excuse SVP. Peintre impressionniste, Mme Slimani ? Mieux : peintre courage. Révérence.
H. G.
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