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“Les études théâtrales souffrent d'un manque de débouchés professionnels”
LAKHDAR MANSOURI, PRESIDENT DU COMITE SCIENTIFIQUE DU COLLOQUE “FORMATION ET ENSEIGNEMENT DU THEÂTRE DANS LE MONDE ARABE”, À LIBERTE
Publié dans Liberté le 14 - 02 - 2011

Chargé de cours au département d'arts dramatiques de l'université d'Oran, il explique, dans cet entretien, comment a germé l'idée de ce colloque qui aura lieu les 8, 9 et 10 mars 2011 à Oran, tout en revenant sur les problèmes de formation dans le monde arabe, et surtout en Algérie.
Liberté : Comment est née l'idée de ce colloque ?
Lakhdar Mansouri : L'idée d'organiser un colloque sur la formation et l'enseignement du théâtre dans le monde arabe est née lors d'une rencontre organisée à Amman (Jordanie), les 2 et 3 avril 2009, et qui a regroupé des enseignants et autres universitaires de plusieurs pays arabes, dont l'Egypte, l'Irak, le Maroc et l'Algérie. Cette rencontre a permis à l'ensemble des présents de constater un manque de communication et d'échanges. Démarrant de ce constat, la rencontre a permis l'élaboration de deux avant-projets : l'élaboration d'un avant-projet licence panarabe “L”, et l'élaboration d'un avant-projet mastère panarabe “M”, ainsi que le projet de création du réseau arabe des instituts et départements d'arts dramatiques qui va faciliter l'échange et la coopération entre ces institutions.
Le thème du colloque est “La formation et l'enseignement théâtraux dans le monde arabe”. Où en est le monde arabe de la formation et de l'enseignement, d'autant que les universitaires qui complètent le travail du créateur et celui du journaliste dans la critique sont quelque peu mis à l'écart ?
Tout à fait. La formation et l'enseignement des arts dramatiques dans le monde arabe traversent une mauvaise passe, surtout en Algérie, compte tenu de l'inexistence d'une stratégie de développement et de planification. Les moyens existent, reste la volonté de revoir nos défaillance et de saisir les maux qui nous empêchent de promouvoir les compétences. Ce qui n'est certes pas le cas de tous les pays arabes. En outre, l'université algérienne ne demande qu'à relayer nos aînés, proposer de nouvelles pistes dans la critique et surtout se rapprocher davantage des créateurs.
Le théâtre arabe est une expression galvaudée, utilisée à tort et à travers. En votre qualité d'universitaire, qu'entendez-vous par ce terme ?
Le théâtre arabe existe avec ses succès et ses crises. Il a atteint son âge de maturité compte tenu des nombreuses expériences de nos pères qui ont tout mis en œuvre pour que le théâtre arabe puisse prendre en charge sa spécificité locale sans pour autant négliger la dimension universelle, les influences et les aspirations des jeunes créateurs qui ont toutes les compétences artistiques requises afin de montrer leurs visions. Il fait face, de l'autre côté, à une globalisation sauvage qui se débarrasse aussi facilement des cultures locales et de toute réflexion identitaire.
Dans l'absolu, on dit que le théâtre ne peut se passer de la critique universitaire, mais le théâtre arabe s'en sent exempté, puisque les universitaires sont dans leur bulle ; ils n'ont pas toujours l'espace pour exprimer leurs réflexions et parfois pas le courage nécessaire pour émettre une critique. Qu'en pensez-vous ?
À mon avis, on ne lit pas assez sur la critique théâtrale ; on pense toujours que celle-ci doit faire sa propre publicité, et il est dommage que les actions menées par les universitaires arabes au sein des unités de recherche ne soient pas publiées afin d'en permettre une large diffusion. Toutefois, je pense que beaucoup de travaux universitaires méritent d'être mis sur le devant de la scène. Certes, l'espace manque dans quelques pays arabes, mais le courage existe, et il y a pas mal de critiques qui écrivent en langues étrangères (anglais, français) et qui ont un grand succès à l'étranger.
Quel est le devenir de ce théâtre qui semble fragilisé par des problèmes de
fond, comme celui de la formation ?
Je pense que le théâtre arabe (comme celui des autres pays) emprunte son évolution. Il n'y a qu'à voir l'évolution du cinéma qui été déshumanisé, en quelque sorte, par l'intégration des nouvelles technologies. Le théâtre aussi traverse cette phase, mais les créateurs tentent, avec leurs expériences, de présenter un théâtre qui a une fonction sociale, esthétique et humaine. Il y a également des problèmes d'espaces de diffusions, des budgets alloués aux troupes, du marché du travail pour les étudiants qui suivent des études de théâtre. D'ailleurs, beaucoup de diplômés travaillent dans le domaine de l'audiovisuel. Faut-il espérer un engagement fort des pouvoirs publics en matière de politique culturelle? Faut-il participer à l'émergence de nouveaux lieux de diffusion théâtrale ? La formation n'est pas nécessairement universitaire, car créer d'une troupe théâtrale, se déplacer pour assister à une représentation sont en soi une formation.
En Algérie, où en sommes-nous dans la formation ?
La formation en Algérie manque de tant de choses qui puissent l'aider à être au diapason de la création théâtrale algérienne et universelle, notamment l'actualisation des connaissances et la formation des formateurs. Ainsi, d'un point de vue structurel, l'adoption du système LMD n'est pas sans susciter des inquiétudes. Considéré par certains comme une avancée en termes de mobilité des étudiants, d'autres expriment leurs inquiétudes, notamment quant à la réduction d'une année de la durée de la formation. D'une manière générale, les études théâtrales souffrent d'un manque de notoriété et d'un manque de débouchés professionnels. Beaucoup d'étudiants ne disposent pas des bases culturelles essentielles pouvant faciliter l'accès au théâtre, et sont davantage attirés par le secteur de l'audiovisuel ou par celui du cinéma qui prend de l'ampleur face au théâtre.


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