Des conférences, des commémorations, des publications. Tel est le programme de cette fondation pour l'année 2011. “Nous voulons que le 27 novembre devienne un jour national. Nous ne demandons pas un jour férié, mais que l'émir Abdelkader soit dans le cœur de tous les Algériens la même journée”, a déclaré le vice-président de la Fondation émir Abdelkader, M. Maâmar. Cette annonce a été faite hier matin au forum d'El Moudjahid, lors de la conférence sur la situation actuelle, le bilan et le programme de l'association qui coïncident avec le vingtième anniversaire de sa création. Les animateurs insistaient sur la nécessité d'une telle journée, car elle appartient aux grandes lignes de l'histoire. “Le 27 novembre est le jour de l'allégeance de l'émir. Il a été désigné comme chef de la résistance par la majorité”, a souligné le vice-président. Et d'ajouter : “Comme un accord entre les deux parties, l'émir a accepté en rétorquant : ‘Je vous mènerais si Dieu me prête vie à la victoire.' Pour la démocratie et la liberté de choisir, il avait demandé à ce qu'il y ait un nouveau vote pour confirmer le premier.” Le président de la fondation et celui du conseil scientifique étaient désolés de voir la conférence se dérouler au sein du forum. “Nous aurions souhaité que cette conférence se passe au sein de la maison de l'Emir, à La Casbah. Cela est navrant, car elle est en ruine, et les travaux effectués n'ont pas suffi à sa réhabilitation”, a signalé M. Maâmer. D'ailleurs, cette remarque n'est pas fortuite. L'une des revendications des membres de l'association est “la mise en place de la maison de l'Emir”, a-t-il dit. Concernant le programme de cette année, la fondation prépare un grand projet cinématographique sur la vie et le parcours de cet illustre personnage de l'histoire algérienne du XIXe siècle. “Nous avons attendu toutes ces années pour réaliser une grosse production. C'est un film qui requiert beaucoup de moyens. Nous souhaitons faire une œuvre digne de l'émir”, a-t-il annoncé. Avec l'accord du ministère de la Culture, le tournage commencera dans quelques mois. L'orateur a, entre autres, évoqué le problème des programmes scolaires. “L'Etat, selon lui, devrait faire une meilleure insertion et présentation dans les manuels sur la vie de l'émir.” En outre, l'agenda de la fondation contient d'autres manifestations pour l'année en cours, et ce dans l'unique objectif en 2011 de propager “la diffusion de la pensée de l'émir Abdelkader”. Plusieurs chercheurs issus de pays étrangers s'intéressent énormément à ce poète, guerrier et philosophe. Le prochain rendez-vous sur l'émir Abdelkader est le colloque qui aura lieu du 3 au 4 mars prochain, dans le cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011. Autre date à ne pas rater, celle du 26 mai qui coïncide avec la commémoration de la disparition de l'émir en 1883. D'autres dates seront également célébrées tout au long de l'année en cours, à l'exemple du 16 avril – Journée du savoir – où des conférences seront animées à Constantine, ou bien celle du 25 décembre, jour d'exil de l'émir Abdelkader vers la France. Publication et réédition de livres sont également prévues. Présent à la conférence, l'ambassadeur de Cuba a exprimé, en quelques mots, au président de la fondation M. Boutaleb Mohamed, l'admiration que vouent les Cubains à l'émir Abdelkader. Dans cette optique, un jumelage entre la fondation et une association cubaine aura lieu prochainement.
