Cette rencontre avait pour essence la création d'un espace d'échange entre les chefs de daïra et les directeurs présents pour une meilleure identification des problèmes liés à l'emploi et à la création de micro-entreprises dans la wilaya. Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, a présidé mardi passé une session extraordinaire sur l'emploi et la création de micro-entreprises, une rencontre qui a regroupé les chefs de daïra, les directeurs des divers secteurs d'activité et les chefs d'antenne des différents dispositifs Ansej, Anjem et Cnac. Après la présentation du bilan par la directrice de l'emploi, qui a annoncé les nouvelles mesures prises par son secteur, telles que le maintien à leurs postes de tous les jeunes en fin de contrat employés dans le cadre du préemploi (CDD-CDI), le premier responsable de la wilaya a exhorté les chefs de daïra à s'ouvrir aux jeunes. “Il faut avoir du cœur. Ces jeunes voient en nous des monstres, des bureaucrates. Notre jeunesse est frustrée car elle manque d'écoute. Nous avons le devoir sacré de les écouter et de ne pas les confiner dans des chiffres de dossiers”, a-t-il insisté, ajoutant qu'ils doivent vulgariser les nouvelles mesures prises par l'Etat en matière de soutien aux jeunes créateurs de micro-entreprises. C'est dire que le wali de Tizi Ouzou se dit “déterminé à briser cette digue bureaucratique auxquels se heurtent les jeunes chômeurs” tout en considérant que c'est la seule façon de garantir la paix sociale. Cette rencontre avait pour essence la création d'un espace d'échange entre les chefs de daïra et les directeurs présents, pour une meilleure identification des problèmes liés à l'emploi et à la création de micro-entreprises à Tizi Ouzou. Plusieurs points ont été évoqués par les différents responsables, notamment après l'annonce du représentant de l'Ansej, par exemple, du dégèlement de certaines activités, autrefois considérées comme des créneaux saturées, tels le transport de voyageurs et le transport de marchandises. Pour certains, cela ne va pas régler le problème du chômage mais fera plutôt de nos jeunes “des chômeurs bien équipés”, ce qui impose la sensibilisation des jeunes porteurs d'idées sur le montage de projets, suivre des créneaux moins saturés, et ce, en adéquation avec la spécificité du terrain et la forte demande. Ils ont relevé aussi la nécessité de créer des structures d'accompagnement pour cette catégorie d'entreprises en mal de marchés, en leur réservant des contrats, en les intégrant dans un schéma global de développement et d'envisager une atténuation fiscale spécifique aux zones rurales. Avec les nouvelles dispositions de l'Etat, les demandes de création d'entreprises ont quadruplé à Tizi Ouzou. “Au niveau de l'Ansej, on reçoit jusqu'à 800 dossiers par jour avec 5 065 dossiers en instance.” Suivant le bilan de cette structure pour la période allant du début janvier 2011 au 28 février 2011, le nombre de dossiers traités est de 624, dont 539 ont été validés avec 869 emplois générés. Pour la Cnac, le nombre de dossiers d'aides à la création de micro-entreprises traités pour la même période est de 351, 335 ont été validés, ayant généré 5 461 emplois, avec un nombre de 2 265 dossiers en instance. Concernant l'Angem, durant la même période, le nombre de dossiers étudiés est de 320, 303 ont été validés avec un nombre de 481 postes d'emplois créés, alors que 768 dossiers sont en instance, souligne la direction de l'emploi. Sur un autre volet, concernant l'emploi, cette même direction a fait état, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DIP), durant la période allant du début janvier au 28 février 2011, de 3 953 demandes d'emploi recensées avec 1 143 placements effectués et de 2 810 demandes en instance. Dans le cadre des recrutements par contrat enregistrés dans le cadre du programme AIDE/CTA, durant la même période, un total de 396 contrats a été enregistré pour les CID, CIP et CFI.