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De l'autocratie à la bureaucratie autoritaire
Publié dans Liberté le 05 - 05 - 2011

Une première inflexion sérieuse à cette trajectoire formelle de construction des institutions politiques a été donnée par l'organisation d'une élection présidentielle avec un candidat unique malgré le retrait, en dernière minute, de six sur les sept candidats officiellement retenus et ayant rempli les conditions constitutionnelles requises.
Il y a là, une erreur d'appréciation des autorités chargées d'organiser l'élection qui va peser lourd sur la suite des évènements dans le pays. Nous verrons que la leçon n'a malheureusement pas été tirée lors de l'élection présidentielle de 2004, ni celle de 2009. Pour paraphraser un grand stratège militaire, disons que “l'autoritarisme est un mauvais élève” !
De fait, même le formalisme dans la construction des institutions sera remis en cause.
Au lieu d'aller de l'avant, c'est le retour en arrière qui s'opère.
L'Algérie venait de passer de la tentative de “régression féconde” à la régression périlleuse !
Mais il faut bien considérer qu'en l'absence du minimum de respect des règles de bonne gouvernance, ce sont les individus qui prennent les décisions au lieu et place des institutions habilitées. C'est alors la non-gouvernance, avec pour conséquence la panne des réformes, l'atrophie des institutions et la mauvaise qualité de la croissance.
Or, la panne des réformes et l'atrophie des institutions dans le contexte d'une double transition mènent inéluctablement vers la trappe de transition permanente. C'est le cas de l'Algérie qui se trouve depuis voilà plus de deux décennies dans une transition politique d'un système autoritariste à parti unique vers un système démocratique avec plusieurs partis et une transition économique d'une économie administrée vers une économie de marché.
Aujourd'hui, l'Algérie est bien installée dans la trappe de transition permanente, à savoir, ni système politique autoritariste organisé, ni démocratie et ni économie administrée correctement planifiée ni économie de marché.
De plus la mauvaise qualité de croissance et l'atrophie des institutions mènent vers la trappe de misère permanente.
La mauvaise qualité de croissance implique le mécontentement puis la révolte. Il s'en suit l'instabilité politique et le marasme économique qui débouchent sur le mécontentement et un nouveau cycle sans fin. D'où la trappe de misère permanente.
Il faut bien noter qu'en l'absence de bonne gouvernance et d'institutions autonomes dans leur prise de décision, la révolte ne se transforme pas en révolution. Avec des institutions fortes, le mécontentement se transforme en révolution qui mène vers le changement. Sans institutions, le mécontentement se transforme en révolte qui mène vers le cycle de la trappe de misère permanente.
Donc l'Algérie est bien installée dans la trappe de transition permanente et avance inexorablement vers la trappe de misère permanente.
Malgré une situation financière florissante, le pays continue à accumuler des retards économiques qui se traduisent au quotidien par de nombreux conflits et des difficultés sociales insupportables.
La situation du débat politique est anormale et regrettable ! Mais le pouvoir n'a-t-il pas fermé tous les canaux de support à ce débat ? On profite de l'état d'urgence pour fermer tous les moyens de communication entre les hommes politiques et les citoyens : interdiction d'organiser une marche, autorisation préalable pour réunir les citoyens dans une salle, fermeture à l'opposition des médias lourds, plus particulièrement la Télévision nationale qui doit pourtant rester un service public à la disposition de tous.
La “levée” de l'état d'urgence, décidée par le pouvoir, a été remplacée par des lois et réglementations spécifiques, encore plus contraignantes que l'état d'urgence !
Aujourd'hui, c'est un totalitarisme d'une autre époque qui impose sa volonté. Il s'appuie sur le culte de la personnalité, sur la violation de la Constitution et sur le bafouement des institutions.
Il y a une conspiration du mensonge et du mépris du peuple à tous les niveaux de la hiérarchie de l'Etat.
À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens.
À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !


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