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Le terrible aveu d'Ouyahia aux patrons
Le premier ministre reconnaît un climat d'affaires négatif lors de la tripartite
Publié dans Liberté le 29 - 05 - 2011

Le Premier ministre a défendu, hier, à la résidence d'Etat Djenane El-Mithaq, à l'ouverture de la tripartite, la politique du gouvernement de soutien à l'investissement, tout en reconnaissant que le climat des affaires “exige une amélioration sérieuse”.
En langage de chiffres, qu'il affectionne particulièrement, le Premier ministre révèle que, de janvier 2010 à avril 2011, les entreprises publiques ont bénéficié de 52 programmes pluriannuels de financements bancaires pour des investissements d'un montant total de 718 milliards de dinars hors hydrocarbures. Au titre des seuls projets de plus de 500 millions de dinars examinés par le Conseil national de l'investissement, les entreprises privées ont engagé, durant la même période, 43 investissements totalisant 156 milliards de dinars. En ce qui concerne les investissements mixtes associant des entreprises publiques ou privées et des entreprises étrangères, le chef de l'Exécutif a annoncé 120 milliards de dinars d'investissement répartis sur 28 opérations. Au total, hors hydrocarbures et hors dépenses publiques, ce sont plus de 1 000 milliards de dinars qui ont été concrétisés depuis janvier 2010 dans les investissements d'entreprises publiques et privées, de secteurs divers, soit près de 14 milliards de dollars. Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué que les dispositions des lois de finances complémentaires 2009 et 2010 n'ont pas entravé l'investissement. “La législation veut donner une chance au capital national et à l'entreprise algérienne chez eux en Algérie”, argumente le Premier ministre. Concernant précisément la règle dite 49/51 dans l'investissement, M. Ahmed Ouyahia affirme qu'elle a été admise par les partenaires étrangers, “comme en témoignent les importants projets conclus ou en cours avec de grandes sociétés de toutes les nationalités”. Le Premier ministre ajoute que “lorsqu'il s'agit de questions concernant l'entreprise algérienne, les dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009 ne sont ni des clauses sacrées ni des barrières infranchissables”.
M. Ahmed Ouyahia a tenu aussi à faire une mise au point “à ceux qui disent que les procédures mises en place par le gouvernement bloquent l'investissement en général”, évoquant l'obligation légale de soumettre tout projet d'investissement national de plus de 500 millions de dinars ou tout projet mixte à examen préalable du Conseil national d'investissement (CNI).
“En dépit de ce qui se dit ici et là, aucun projet d'investissement privé national de plus de 500 millions de dinars, ni aucun projet d'investissement mixte n'est en attente du feu vert du CNI”, a affirmé le Premier ministre. “Au 23 mai courant, il y a exactement 87 dossiers de ce genre en instance à l'Agence nationale de l'investissement, car il leur manque tous une pièce, ou un élément parmi les pièces et éléments exigés par la loi. Parfois des déclarations fiscales et sociales, le foncier, même des études technico-économiques”, a-t-il précisé. Cependant, le Premier ministre a admis que des changements sont nécessaires pour améliorer le climat des investissements, évoquant une étude commandée par la Banque d'Algérie à la Banque mondiale. La Banque mondiale dont le jugement fait autorité dans son domaine classe l'Algérie à la 136e position sur 183 pays pour le climat des affaires. “Le gouvernement n'a aucun complexe à vous le dire car c'est la réalité que vous vivez en premier lieu”, a indiqué Ahmed Ouyahia, faisant référence “aux obstacles dans les domaines fiscal, du foncier et bancaire, et même pour vous raccorder au réseau électrique”. “Ce sont des vérités”, a-t-il reconnu.
Les organisations patronales revendiquent la libération des initiatives des entrepreneurs nationaux
Pour le président du Forum des chefs d'entreprise, les actions d'envergure menées ont donné des résultats mitigés, “pour ne pas dire médiocres”.
Le taux de croissance s'est cantonné entre 4 et 5%, alors qu'il aurait dû être à deux chiffres. “Les mesures engagées depuis 10 ans n'ont pas été satisfaisantes dans la mesure où il y a des pôles de pauvreté, des inégalités croissantes qui se sont manifestées. Des pans de notre économie ont disparu. Le déséquilibre du commerce extérieur persiste…”, a-t-il relevé. M. Hamiani indique que les autorités ont laissé un secteur informel se développer d'une façon dangereuse, “menaçant les équilibres de notre pays”. Le président du FCE a souligné les besoins pour l'économie algérienne de diversifier de manière structurelle ses ressources et son financement, en commençant, dès maintenant, à jeter les bases d'une économie productive diversifiée et progressivement libérée de la rente des hydrocarbures. M. Hamiani revendique des politiques plus consensuelles relevant que la croissance, ces dernières années, ne s'est appuyée que sur un moteur, les dépenses publiques. Elle aurait pu être alimentée aussi par l'entreprise. Le patron du FCE pense que la levée des contraintes qui entravent le développement du secteur privé est de nature à démultiplier ses capacités de création de valeur et à créer les bases d'une croissance supérieure à 10% sur des bases durables. Evoquant le Crédoc,
M. Hamiani indique que ce n'est pas la bonne solution. En “aucune façon un instrument de paiement n'est capable de faire de la régulation, ni de contenir les importations”, estime le président du FCE, pour qui la solution est dans la “substitution à l'importation”.
M. Hamiani suggère de porter “un regard neuf” sur l'entreprise, notamment la PME/PMI, qui doit prendre en compte la place centrale que l'entreprise occupe dans l'économie algérienne. “Nous sommes le premier employeur”, a lancé le président du FCE, se posant comme “alliés objectifs” du gouvernement, “à condition que nous soyons consultés”. M. Hamiani critique le recours excessif aux lois de finances complémentaires. D'une manière générale, les organisations patronales revendiquent la libération effective des initiatives des entrepreneurs nationaux, la non-discrimination des entreprises nationales selon qu'elles soient de statut privé ou public, la stabilisation du cadre législatif et réglementaire régissant le fonctionnement de l'économie nationale et la mise sur pied d'un mécanisme pérenne entre représentants des administrations économiques et représentants des entreprises. La question qui se pose pour le patronat est avant tout celle des moyens à réunir pour faire de l'entreprise le vecteur essentiel du développement économique national. Le Premier ministre affirme qu'aucune loi, aucun texte ne fait de distinction entre le public et le privé. Par rapport à l'économie informelle, Ahmed Ouyahia a indiqué “solennellement que le jeune, qui est en attente d'un emploi, vend des légumes ou des pantalons… n'est pas un adversaire des pouvoirs publics”. Par contre, le Premier ministre “voudrait” comprendre “ce qui se passe sur l'informel des containers. Ceux qui achètent les routes. Il faut qu'on en parle”. Concernant la stabilisation du cadre juridique, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement “a terminé la mise à niveau”.
Les propositions de l'UGTA
Le secrétaire général de l'UGTA a évoqué une situation où “les dirigeants des entreprises publiques considèrent qu'ils sont ligotés, alors que les opérateurs privés estiment qu'ils sont marginalisés”, une situation qui, dit-il, les place dans “des positions d'attente qui portent préjudice à un développement économique rapide”. Abdelmadjid Sidi-Saïd a formulé 14 propositions visant à promouvoir et à protéger l'économie nationale. On cite notamment la reprise du crédit à la consommation mais “exclusivement pour la production nationale”, la relance des coopératives de consommation, la création de grandes surfaces de distribution des produits locaux en partenariat avec le secteur privé national afin de “venir à bout des spéculations qui rongent le pouvoir d'achat de la population”. L'UGTA a plaidé pour l'interdiction définitive de l'importation de la “friperie”, estimant qu'“à chaque fois qu'un bateau débarque une cargaison de friperie, c'est une usine de confection qui est en difficulté”. Sidi-Saïd suggère aussi l'instauration d'une TVA “plus lourde” sur les importations des produits manufacturés ou destinés à la revente en l'état et l'aménagement des conditions de paiement de l'importation des matières premières et intrants destinés à la production nationale.


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