Il était 21h lorsque le bus qui transportait 18 passagers a été criblé de balles. Quatre passagers ont été assassinés et six autres grièvement blessés dans un faux barrage dressé par de nombreux individus armés, jeudi dernier, entre Sidi-Akacha et la localité de Bouhallou, au nord-est de la ville de Chlef. Selon les témoignages d'un rescapé qui se trouvait, hier, devant la morgue de l'hôpital de Ténès, où toutes les victimes ont été acheminées, il était 21h lorsque le bus, de type Karsan, qui transportait 18 passagers, a été criblé de balles. “On était de retour vers notre localité, Zimala Boutallou, après avoir passé quelques moments entre amis à Sidi-Akacha, quand, subitement, notre bus a été mitraillé par quatre individus, armés tous de kalachnikovs et vêtus de tenue militaire”, a-t-il expliqué. Les terroristes étaient postés au milieu du carrefour qui mène vers Bouhallou et guettaient attentivement l'arrivée du bus. “Les rafales ont touché mortellement quatre voyageurs. Face à cette situation, on se trouvait dans l'obligation de nous jeter à terre, car on s'était rapidement rendu compte qu'on avait affaire à une attaque terroriste. À la faveur de l'obscurité et du bois mitoyen, nous avions pu échapper miraculeusement aux tirs des criminels, après avoir défoncé la portière du bus pour sauver notre peau, laissant derrière nous des morts et des blessés gisant dans une mare de sang, à l'intérieur du véhicule”, raconte le même témoin. Ont succombé à leurs blessures Djillali Athmane (19 ans) chauffeur du bus, Abdallah Koulal (19 ans), Mohamed Nedjari (20 ans) et Mohamed Hamada (26 ans, policier de son état). Quant à Mohamed Morsli (22 ans), son cousin Mohamed (28 ans), Ali Nedjari (22 ans) son frère Ahcène (29 ans), Abdellah Berrezika (16 ans) et Miloud Kouffa (21 ans), ils se trouvent actuellement en observation médicale à l'hôpital de Ténès, puisque blessés par balle en différentes parties du corps. Toutes les victimes ont été enterrées, hier, au cimetière de Bouhallou, à environ 5 km de Sidi-Akacha et ce, en présence d'une foule nombreuse. Pour rappel, cette même localité avait été le théâtre d'un massacre collectif perpétré dans la soirée de mardi dernier et qui a coûté la vie à 8 personnes d'une même famille. A. C.
