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Le divorce se banalise en Algérie
Son taux augmente d'environ 7% par an
Publié dans Liberté le 26 - 06 - 2011

Les tribunaux enregistrent annuellement près de 14 000 cas de divorce, après seulement 3 mois de vie commune.
Une dure épreuve pour les uns, un moment de délivrance pour d'autres, le divorce en Algérie enregistre une hausse d'environ 7% par an. Le nombre des désunions est passé de 29 731 en 2004 à
31 133 en 2006 et 41 549 en 2009.
Surprenant, la période du mariage devient de plus en plus courte. Les tribunaux enregistrent annuellement près de 14 000 cas de divorce, après seulement 3 mois de vie commune. Alors que dans un passé récent, la quasi-totalité des divorces s'effectuaient sur le mode de la répudiation, aujourd'hui les femmes n'hésitent pas à prendre l'initiative de la séparation. Entre 2008 et 2010, quelque 10 000 de cas el-khôl (demande de divorce présentée par la femme) ont été prononcés.
Ce genre de procédures a connu son envol après l'amendement de l'article 54 du code de la famille en 2005. La démarche ne s'effectue pas forcément dans la sérénité, dans la mesure où el-khôl implique que la femme verse de l'argent, à son ex-époux pour retrouver sa liberté.
Les féministes qualifient el-khôl de procédure scandaleuse, assimilée à un affranchissement d'un esclave. Elle ne reste pas moins très appréciée par celles qui veulent retrouver leur indépendance à tout prix, quand le foyer et la vie commune deviennent un enfer. Il y a quelques années, quand le mari refusait la séparation, le divorce n'était prononcé que dans certaines situations dont le défaut de paiement de la pension alimentaire, condamnation de l'époux à une peine infamante ou son abandon du domicile conjugal durant plus d'un an, sans excuse valable. Du coup, il y en a même qui ont fait de cette emprise sur la femme un moyen de chantage et de vengeance.
Tout en restant mariés, certains hommes pouvaient prendre une deuxième et même une troisième épouse, laissant le destin de la première femme suspendue à un bout de papier qu'elle n'avait aucun moyen d'obtenir sans leur consentement. Il faut savoir, également, que depuis 2005, la procédure du divorce a été simplifiée pour ne pas encombrer davantage les tribunaux qui croulaient déjà sous le poids des dossiers. Elle ne doit, sauf exception, dépasser les trois mois, y compris avec les séances de réconciliation. Il ne faut pas croire, toutefois, que l'actuel code de la famille est favorable aux femmes. Les amendements apportés restent très mesurés. Les avancées difficiles à concrétiser et souvent laissées à l'appréciation du juge.
Si dans la procédure de tatliq, la femme garde, dans l'absolu, le droit au logement et à la pension alimentaire, elle ne les obtient pas toujours, dans le fait, même si les lois lui offrent l'opportunité d'engager une action en pénal contre son ex-mari pour le contraindre à se conformer aux décisions du juge de la famille.
Faut-il penser alors, à la lumière de ces chiffres, que la femme algérienne est devenue prompt au divorce ? Pas si évident, si l'on se réfère au millier de dossiers de divorce qui n'aboutissent pas car le mari, partie plaignante, se rétracte avant l'audience finale. Bien qu'il soit difficile de recouper les statistiques y afférents, les témoignages sont légion sur la facilité avec laquelle l'homme traîne sa femme en justice, souvent en invoquant des motifs cousus de fil blanc, sans avoir pour autant l'intention d'aller jusqu'au bout de la procédure. Son objectif étant de porter un préjudice moral et financier à la mère de ses enfants et de consolider son ascendant sur elle. Le code de la famille autorise, en effet, l'homme, qui engage une demande de divorce, à l'arrêter à tout moment de la procédure sans devoir rendre des comptes.
La séparation du couple reste, dans tous les cas, un moment difficile : procédure, avocat, garde des enfants…
Certes l'indépendance financière a aidé plus d'une à franchir le pas, mais la plupart des femmes ne divorcent que pour de bonnes raisons. L'une d'elle : la maltraitance. Dans sa vie de couple, une femme sur dix est victime de violences conjugales et deux d'entre elles décèdent chaque mois sous les coups de leurs conjoints. Mais là aussi, la loi ne protège pas vraiment la victime. Même si elle a eu le courage et l'intelligence de se rendre chez un médecin légiste pour constater les traces des coups et blessures, peu de femmes engagent des poursuites en pénal, en se prévalent de ces certificats médicaux. Sans un jugement pénal condamnant l'auteur de l'agression physique, les certificats médicaux ne sont pas pris en compte dans une affaire de divorce. Effarant.


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