Le Chabab de Belouizdad vit mal l'après-Kerbadj. À peine deux mois après son retrait des affaires courantes du club pour la présidence de la toute nouvelle LFP, les Rouge et Blanc risquent de ruiner le précieux acquis laissé par leur ex-président sur le double plan organisationnel et sportif. Le boss sortant a tenu toutes ses promesses, en laissant derrière lui une ossature intacte de l'équipe et une gestion assainie au niveau administratif, même si certains tentent absurdement de faire croire le contraire. Il a surtout réussi, à sa manière, le grand pari de garder les meilleurs joueurs, que l'on donnait quasi partants, au vu de la redoutable pression des concurrents les plus nantis. Deux mois après le départ de Kerbadj, le CRB n'avance point. Le provisoire perdure depuis le mois de juillet au niveau de la direction. Il est vrai qu'à cette époque il y avait urgence. Le club risquait gros avec une dizaine de joueurs, tous des titulaires, en fin de contrat. Par obligation et pour l'intérêt suprême du Chabab, il paraissait tellement sensé de combiner rapidement une direction de transition qui puisse sauver les meubles et les apparences aussi, en officialisant tout ce qui a été entrepris par le président sortant, surtout en termes des contrats de joueurs et du staff technique. Toutefois, la situation qui a été pressante, il y a deux mois, ne l'est plus aujourd'hui. Rien n'empêche donc de revenir à la légalité si ce n'est pour l'intention de quadriller le terrain, s'accaparer les postes et fermer la porte devant les autres. Le moment est des plus propices pour le CRB de revenir à la légalité et pour les Belouizdadis de mettre en place une direction d'envergure à même d'assumer ses responsabilités et de permettre au club de continuer à avancer. On voit, en effet, mal comment un conseil d'administration de la SSPA peut-il gérer la section football et désigner son premier responsable, alors qu'au niveau de l'actionnaire majoritaire qu'est le CSA, qui détient 75% du capital social, c'est encore le flou total. Depuis la démission de Kerbadj, l'association se trouve sans président. Et la nomination de Belaïd comme intérimaire n'a pas de valeur légale du moment qu'elle n'a, nous dit-on, aucune trace à la DJS. De l'autre côté, des membres de l'AG ne comptent pas lâcher prise. Ils multiplient les démarches avec les instances concernés, et ce, dans l'espoir de provoquer une assemblée générale dans les plus brefs délais du CSA. Une AG qui pourra sonner le retour à la légalité avec l'élection d'un président du consensus, pour ensuite doter la société par actions d'une véritable organisation et procéder à la très attendue ouverture du capital. Ceci d'autant plus qu'on parle de certains investisseurs d'envergure qui attendent au portillon.