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De l'or en branches à Biskra
Cueillette des dattes
Publié dans Liberté le 15 - 11 - 2011

Après l'abricot, les pommes et les olives dans l'Aurès voisin, le palmier vient confirmer à son tour, qu'après une année de disette, la saison généreuse et opulente vient comme pour récompenser le travail et les efforts de toute une population qui n'a qu'une seule et unique source de vie et richesse, le palmier et son fruit.
À Foughala, petite ville située à 25 kilomètres à l'ouest de Biskra, les grands et petits producteurs, entament une récolte de dattes record. En cette fin du mois d'octobre, les rues et ruelles de Foughala grouillent de monde. En effet, à la même période de la saison, les producteurs entament la cueillette des dattes et qui peut durer trois mois et plus, et ça risque d'être le cas cette année, vu qu'une récolte exceptionnelle est annoncée. Le phénomène de l'alternance semble se confirmer.
Après l'abricot, les pommes et les olives dans l'Aurès voisin, le palmier vient confirmer à son tour, qu'après une année de disette, la saison généreuse et opulente vient comme pour récompenser le travail et les efforts de toute une population, qui n'a qu'une seule et unique source de vie, le palmier et son fruit.
À travers le territoire de la wilaya de Biskra, on compte pas moins de douze mille producteurs de dattes, quatre millions et demi de palmiers-dattiers, dont 75% de cette même palmeraie se situe dans les dix communes à l'ouest du chef-lieu de wilaya à savoir Bouchagroune, Lichana, Tolga, Bordj Ben Azzouz, Laghrouss, Doussen, Sidi Khaled, Ouled Djelal, Lioua et Foughala, dont la production de dattes de l'année 2010 était estimée à 4 700 000 quintaux. On distingue plus de 64 variétés de dattes : meche degla, gherss, mnagar, bleh, et bien sûr la plus connue et la plus appréciée de toutes deglet nour qui constitue, d'une certaine manière, le produit haut de gamme des producteurs de dattes de Foughala, mais aussi de toute la région. Plusieurs tentatives de produire ou de reproduire le même fruit sous d'autres cieux ont échoué, notamment aux Etats-Unis d'Amérique, en Irak et en Arabie Saoudite. Quinze agriculteurs, dans huit communes différentes, Foughala en tête, proposent des fruits (dattes) issues de l'agriculture biologique. En 2003, la production n'avait pas dépassé les 120 quintaux, mais vu la demande et les commandes des clients surtout étrangers, en 2010, la production de ce fruit naturel dépassera les 7 000 quintaux, pour répondre justement à une demande de plus en plus importante.
Nous avons été dans une palmeraie, où des hommes s'activent comme ils peuvent à grimper sur des arbres de plus de dix mètres, pieds nus, pour couper des régimes chargés d'un fruit (datte) considéré parmi les plus nutritifs et glucosés au monde, mais aussi meilleur source naturelle de potassium, selon les dires d'un spécialiste pour qui le palmier et le dattier semblent n'avoir aucun secret, Khaled Lajal, agriculteur depuis plus de 50 ans et président de l'Association palmiers-dattiers de la wilaya de Biskra. Causant, loquace et hospitalier, Khaled n'en est pas à sa première rencontre avec la presse, il a passé la matinée avec l'équipe de la radio Chaîne III. Visiblement satisfait, l'agriculteur chevronné nous dira que “la situation n'était pas toujours aussi satisfaisante. La palmeraie de toute la région avait connu des jours sombres à l'époque de la soi-disant révolution agraire, on ne produisait même pas de quoi satisfaire nos propre besoins. Ce n'est qu'après avoir restitué les terres à ses propriétaires, que la production des dattes avait repris crescendo, pour retrouver aujourd'hui, un rang acceptable que nous pouvons améliorer pour devenir, pourquoi pas, les meilleurs au monde.
Nous avons un produit d'une qualité irréprochable, mais qui reste sans label et hors course dans le marché mondial et ce n'est un secret pour personne que le produit algérien (dattes) est vendu sous différents emballages et différentes nationalités. À qui la faute ? Les contrariétés administratives à titre d'exemple : depuis 2007 et jusqu'à 2010, la palmeraie n'a pas connu d'extension à cause des tracasseries administratives, ce n'est que depuis quelques mois que la situation s'est débloquée. Comment voulez-vous améliorer nos produits, vu la concurrence, sachant que nous avons des clients de 28 pays différents que nous essayons de fidéliser par tous les moyens ?” En effet, beaucoup de clients aussi bien du Moyen-Orient que d'Europe (France, Belgique, Danemark et autres), préfèrent le produit algérien, vu sa bonne qualité, mais beaucoup de facteurs à savoir, présentation, emballage, étiquetage ne plaident pas en faveur du produit DZ, qui a besoin d'un grand effort en matière de marketing.
Un salon international, consacré à la datte aura lieu le 26 novembre prochain. Des spécialistes et connaisseurs de différents pays (Maroc, Irak, Tunisie, France...) prendront part à cette rencontre.
Une opportunité pour les producteurs de dattes de prendre attache avec les spécialistes et aussi profiter de l'expérience des producteurs de différentes nationalités. Les fellahs que nous avons rencontré, mais aussi les jeunes saisonniers qui travaillent dans différents magasins de stockage, pour la mise en boîte du produit et son conditionnement, disent connaître sur le bout des doigts les problèmes que rencontrent les produits dattiers et l'organisation d'un salon ou autre est inutile.
Il faut se munir de chambres froides pour pouvoir stocker la datte, car pour le moment seule 35% de la récolte est prise en charge, ce qui oblige le fellah à brader le reste de sa récolte, introduire sur le marché des produits tels que le filet, disponible en Tunisie, pour la protection du régime de dattes quand il arrive à maturité (les oiseaux, le vent et la pluie sont les véritables ennemis) car les fellahs ont recours au sac plastique, peu pratique et non réutilisable, mais aussi et surtout labéliser le produit (dattes deglet nour) de qualité demandée, calibré et qui pourtant peine à se faire une place dans le marché international car sans label.
RACHID HAMATOU


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