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Confessions d'un orphelin 9e
Publié dans Liberté le 23 - 11 - 2011

RéSUMé : Karim s'interroge sur l'identité de cette femme qui terrorisait son paternel. Donya rentre, et en découvrant qu'il allait l'abandonner, celle-ci tente de le retenir par tous les moyens, malgré les interdictions de sa mère qui décide de renier son neveu. Karim promet à Donya de revenir la voir, ainsi elle arrêtera de courir derrière la voiture de son père, qui le ramenait à la maison.
Et sur le chemin du retour, il m'explique que des changements sont survenus lors de mon absence de la demeure, je n'en étais pas inquiet, pensant à des travaux dans ma chambre ou quelque chose du genre. Toutefois, rien ne me préparait à ce que je percevais en arrivant chez nous. La maison était tout à fait normale, cependant qui était cette femme et cet enfant qui sortaient de la maison en faisant signe de la main à papa ?
Je descends de la voiture tranquillement en espérant me tromper dans mes conclusions hâtives : je me disais que peut-être était-elle juste une personne de la famille que je ne connaissais pas ou simplement une voisine rendant visite ?
Cette même femme cria mon père en me désignant du doigt :
- Que fait cet opprobre chez nous ? Pourquoi me l'as-tu ramené ? Je ne suis pas sa mère, je ne vais pas m'occuper de lui aussi. Mon fils me prend trop de temps pour que j'use ma santé avec cet orphelin.
- Calme-toi ma chérie, ne fais pas de scandale, lui répond mon père tendrement sous mes yeux outrés, avant de la sermonner. C'est pas à toi de t'en occuper, personne ne te l'a exigé, il est assez grand pour le faire tout seul… Viens, entrons avant que les voisins nous entendent.
Mon père la suppliait de baisser le ton tout en l'agrippant par le bras pour la faire entrer de force. Désemparé, je restais muet. La porte se referme devant moi. Le teint pâle, je m'éloigne de la maison en la scrutant, pour déceler l'anomalie. Suffocant de terreur, je saisissais malgré moi que ce qui avait changé n'était point sous mes yeux, mais à travers les yeux de mon père. La dure réalité tinte à mes oreilles, par ces mots que mon paternel prononça pour nommer cette femme. Tout seul, attendant que mon père revienne, je reste près de la voiture, accroupi, dissimulant mon visage avec mes simples mains, retenant les larmes, car ce que je redoutais au plus profond de moi est arrivé : mon père s'était remarié sans nul doute, et plus aucun espoir ne trottait dans ma tête, j'étais anéanti, trahi pour la énième fois par mon paternel. Que voulez-vous que j'y fasse ?
Notre vieille voisine qui venait de sortir de chez elle, et qui allait chez l'épicier, m'interpelle :
- Hé petit, que fais-tu ici ? Tu as la tête enfoncée dans le sol. à moins que tu sois une autruche, je ne vois pas ce qui te rend si penaud, mon jeune ami !
Je relève la tête et, en la voyant, je reconnus la gentille dame, habillée telle une colombe, qui avait aidé maman une fois pour une affaire en justice, quand les petits-enfants de la grand-mère avaient essayé de réquisitionner son habitat, la qualifiant de sénile, pour l'envoyer à la maison de retraite, mais grâce à ma défunte mère, rien de tout cela ne se produisit. La vieille voisine me proposa de l'accompagner afin que je l'aide à porter ses provisions. Visiblement laissé pour compte, personne ne remarque mon absence. J'accepte donc avec un large sourire sa requête. En marchant à ses côtés, elle m'interroge :
- Qui es-tu mon bel ami ? Tu es nouveau par ici ? Ta tête me dit quelque chose…
- Je suis Karim Fahad, madame, votre voisin.
- (Sceptique) Karim… Fahad ?
- Oui madame, mon père c'est Fahim, le professeur d'université !
- (Rebutée) Ah oui, celui-là, ce Fahim qui a épousé une monstrueuse baleine.
Soupires. Je constate que c'est bien sa femme, nul doute que mon père s'est remarié.
- Ah désolé petit, ce serait ta mère ce gros mammifère ?
- Ah non madame, ma mère est décédée, et vous deviez la connaître…
- Je ne m'en souviens pas, rappelle-moi son nom…
Je souris en me dérobant à la demande, je pensais qu'il fallait mieux que je garde mes souvenirs chers de ma pauvre et froide de maman dans mon cœur, pour les préserver d'une révélation fâcheuse qui me peinerait plus qu'autre chose. J'avais besoin de sourire, j'avais besoin d'oublier que je n'avais nulle part où aller, et personne sur qui compter. Je regarde le ciel bleu azur, les nuages caressant mon désir de liberté, et priai Dieu de tout mon cœur pour que je me réveille de ce cauchemar et que je revoie les traits compatissants de ma tante et la douceur de mes cousines. Mais avant que je ne sois emporté par mes illusions, la vieille dame me rappelle sur la terre cruelle des hommes :
- Hé petit, voici le magasin, viens m'aider !
- Oui madame, pardon ! Je rêvais… Je voulais dire…
- (Rire) Ne t'excuse pas ingénu ! Tu as le droit de rêvasser si tu te sens capable de réaliser ces songes qui sont tes soupirs mon bel ami.
- Je ne comprends pas madame, qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Les jeunes de nos jours n'écoutent plus la sagesse d'antan et préfèrent s'adonner à lire les paroles rébarbatives et stupides de chanteurs qui n'ont pas encore fini leur croissance.
J'ignorais ce que cette dame me racontait, et dans un court moment je m'interrogeais sur son état mental, me disant que ses enfants avaient peut-être raison de la traiter de folle, mais qu'est-ce que je peux bien savoir, moi ?
(À suivre)
H. B.


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