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ISHEM BOUMARAF
Un crooner chaoui
Publié dans Liberté le 04 - 01 - 2012

Ishem Boumaraf fait partie de cette nouvelle vague du renouveau, du nouveau souffle de la musique chaouie. Ancien élève de l'Institut régional de formation musicale où il enseigne aujourd'hui, le jeune crooneur n'est pas resté longtemps admirateur et passif, puisqu'il a créé le groupe de chant chaoui, Tafert, dont il est le leader. Dans ses deux albums, Suza et Zazza, Ishem Boumaraf a su saisir le dynamisme et l'énergie de la chanson aurassienne, en y introduisant sa touche particulière. Les mélomanes découvrent aussi bien des mélodies, un timbre, qu'un tempo, qui font bon ménage et heureux mariage, avec la chanson à texte du groupe Tafert. L'objectif principal d'Ishem Boumaraf dont le passage par l'IRFM lui a permis de développer ses idées, ses gouts et son imagination, est d'apporter un nouveau souffle à la chanson chaouie. “Ce n'est un secret pour personne que la chanson chaouie a perdu de son aura, ou mieux, on lui fait perdre son prestige. Autrefois, les chanteurs étaient eux-mêmes des porte-drapeaux”, nous souligne-t-il. D'ailleurs, la préoccupation principale d'Ishem, aujourd'hui, est de faire sortir la chanson chaouie de sa léthargie. Car ce genre musical a trop souffert des mauvaises prestations, de la médiocre qualité des textes, de l'introduction de rythmes et de mélodies qui n'apportent rien de nouveau, d'autant que la chanson auressienne possède ses propres gammes (ayache, sraoui, rakroki…). La chanson chaouie n'est pas seule à en pâtir, le phénomène est national, voire mondial. L'autre grand problème contre lequel lutte le jeune “révolutionnaire” de la musique, est l'usurpation et arnaque que connaît la propriété intellectuelle. L'exemple du chantre de la chanson chaouie, Aïssa El-Djarmouni, repris à tort et à travers, sans qu'un seul dinar ne soit versé aux ayant droits est accablant. Pis, certains chanteurs ont repris à leur compte plusieurs titres, et les plus connus, comme s'ils en étaient les auteurs. Questionné sur la méthode à suivre ou la recette à appliquer, Ishem nous dit : “J'ai appris à travailler à mon rythme, et ce n'est pas un souci personnel ; redonner souffle à la vraie chanson chaouie est l'affaire de tous les artistes jaloux de leur patrimoine. Il est grand temps de dénoncer les usurpateurs”. S'ouvrir sur d'autres styles, d'autres sensations musicales, d'autres saveurs, est possible, mais il faut savoir garder l'âme de cette musique. Ce sont des recommandations qu'aussi bien le chef de groupe que ses musiciens souhaitent graver en lettres d'or. L'exemple de ce parfait mélange, qui a damé le pion au folklore et à la “muséification” qui guettent la mélodie des Aurès, n'est autre que le gnaoui, qui a réussi et avec brio en s'imposant comme genre universel tout en gardant la touche et la sensibilité du genre.
R.H.

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