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Souffles…
Ces écrivains qui ne gazouilleront plus
Publié dans Liberté le 05 - 01 - 2012

Pour quelques instants, retournez-vous. Regardez, plutôt, méditez sur le paysage culturel de cette année 2011 écoulée ou coulée ! Sans histoire d'amour aucune, déboussolée, elle s'est dégringolée dans l'eau troublée et agitée, comme Titanic. Ce que je retiens de cette année 2011, c'est d'abord le soufflement d'un vent de tristesse généré par le départ de quelques belles plumes algériennes. La mort du critique et académicien Docteur Abdallah Rekibi le 19 avril 2011. Il fut l'un des bâtisseurs de l'université algérienne, depuis les années 70. C'est à lui que revint l'honneur de présenter,et de faire connaître, pour la première fois, aux lecteurs arabophones, l'écrivain Mohammed Dib. Son œuvre critique La genèse de la nouvelle algérienne a fait de lui le premier universitaire qui a su jeter ce pont entre la nouvelle algérienne de langue arabe et celle écrite en français. Une rencontre entre Mohammed Dib auteur de Au café et Réda Houhou (1911-1956) auteur de Namadhidj bacharia, (Spécimens humains). Exilé, loin d'Oran, la ville qu'il chérissait par-dessus toutes les autres villes, le poète, romancier et journaliste Hamid Skif est décédé à Hambourg, le 18 mars 2011. Il ne ressemblait qu'à lui-même. Bavard, rebelle, sensible et insoumis. Ce sont les mots qui lui faisaient miroir, joie, écriture et patrie. Il fut ami de l'écrivain Abdelkader Djeghloul, (lui aussi décédé en avril 2010) qui faisait partie de cette intelligentsia critique et rationaliste, à l'instar de Mostefa Lacheraf et Abdelmadjid Meziane. L'auteur de : Citrouille fêlée, Monsieur le président, ou encore La Géographie du danger, est parti. Il fait sombre ! Le 20 juillet 2011, le romancier Abdelaziz Farah est décédé. Humble, retiré et brillant. Il s'est fait une image unique dans le paysage romanesque algérien. Il restera, dans toute l'histoire de la littérature, le père du roman historique en Algérie. Dans ses romans, Abdelaziz Farah conjugue, avec génie, les faits réels d'histoire et la fiction romanesque. La raison et la folie ! Une littérature au bord de la noblesse de la pédagogie, sans démagogie aucune. Grâce à sa belle plume, des milliers de lecteurs ont renoué avec la lecture du roman en découvrant les grandes figures de notre histoire dont la Kahina‚ l'Emir Abdelkader‚ saint Augustin‚ Massinissa, Zaphira et Où es-tu passé Tarek ? Il est irremplaçable. Très tôt, le nouvelliste de langue arabe Mutapha Nettour, nous a quitté, le 06 décembre 2011. Un homme de lettres sensible, fragile et honnête. Même si son dernier roman (Aame Al hable) (L'année de la corde) fut un texte mûr, esthétiquement bien construit, Mustapha Nettour fut, dans toute sa vie intellectuelle, un mordu du journalisme culturel. Dans les années 1990, avec l'ouverture du champ de la presse écrite au privé, en compagnie d'un autre écrivain poète Mohamed Zetili, ils lançaient, à Constantine, trois bimensuels en langue arabe : Joussour, Achark el Djazaïri, et El Mismar. Mustapha Nettour était, depuis les années 1970, l'un des symboles littéraires du Constantinois. Esprit ouvert, visage en permanence fatigué mais toujours souriant. Jeune, il est parti sans pouvoir cueillir un peu plus de jours afin de réaliser une poignée de ses rêves littéraires et autres petits riens. Le dernier jour de l'an 2011, quelques heures avant que le monde bascule vers un autre calendrier, celui du nouvel an 2012, l'intellectuel et journaliste Abdou Benziane s'est éteint. Une autre perle intellectuelle est perdue. Abdou B. est parti laissant derrière lui, un rêve cher à lui non réalisé: révolutionner le champ télévisuel en Algérie. Résistant, épris du métier de l'écriture critique, passionné de l'Algérie, il nous a quittés. Abdou B. est décédé de cette “Ghoumma” l'angoisse qui frappe les intellectuels. Et dans ce vent glacial, nous avons eu, de temps à autre, droit à une petite bouffée littéraire, livres d'Algériens parvenant tantôt de Beyrouth : Dans l'amour d'une femme stérile de Samir Kacimi, Poupée du feu de Bachir Mefti, tantôt de Paris : L'équation africaine de Yasmina Khadra, Tu ne mourras plus demain de Anouar Benmalek, tantôt d'Alger : La pétaudière de Youcef Merahi, Zahwa de Habib Sayeh, La vie sur la pointe des pieds de Hamid Grine, De la Numidie à L'Algérie de Karim Younès.
A. Z.
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