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La chronique de Abdelhakim Meziani
La symphonie inachevée (2/2)
Publié dans Liberté le 28 - 01 - 2012

Le rendez-vous du Palais de la Culture, ou précisément celui de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique dont il n'est que le prolongement, aurait dû constituer l'occasion inespérée d'en découdre avec les raccourcis et l'historiographie musicale levantine. Rétablir dans ses droits légitimes le génie créateur de tout un peuple dont le rapport à la musique est bien antérieur à l'arrivée de Ziryab est à mon sens des plus sacrés. Vous me diriez que les conjonctures ne donnent pas suffisamment de recul aux clercs pour comprendre une fois pour toutes qu'on ne peut mieux chanter que dans l'arbre généalogique de son peuple. Je ne peux être que d'accord avec vous.
Il n'est pas de maître-livre d'historien, ni sans doute même de poète, en effet, pour dire sans ânonner ce que la musique classique algérienne dit triomphalement. Ce qui n'est pas sans rappeler à mon bon souvenir ce que m'a confié un jour le défunt Sid Ahmed Bouali : “Il ne peut être du pouvoir des mots de faire sentir aussi pleinement, dans le tumulte du sang, dans le tréfonds de la chair, à quel summum de rêves, de joies et de souffrances ont pu se hisser parfois de glorieux ancêtres.” Des ancêtres qui mirent beaucoup de soins et d'engagement à ravir à l'érosion du temps un héritage andalou que leurs prédécesseurs ont créé et auquel ils ont eu le mérite d'associer, à la faveur d'une habile et harmonieuse recomposition, leur propre mode de pensée et la désespérance du quotidien d'une société bafouée par le système colonial. Les promoteurs de cet hommage aux grands maîtres de la musique classique algérienne ne savaient-ils pas que la civilisation andalouse se présentait alors comme la quintessence de trois fonds identitaires arabe, berbère et vandale et que Ziryab lui-même avait dû transiter et vivre au Maghreb, où il s'est imprégné des sonorités musicales de céans, avant de rejoindre son exil doré en Espagne musulmane? Les organisateurs d'une telle manifestation savaient-ils que la création du royaume des Zianides par Yaghmoracen, à l'orée du XIIIe siècle, et la promotion politique de Tlemcen, devenue capitale d'Etat, avait donné naissance à un mouvement intellectuel intense au rayonnement avéré sur tout l'occident musulman ? Il y eut, comme se plaisait à la souligner Djelloul Belkalfat, le grand oublié de cet hommage, le miracle intellectuel tlemcénien comme il y eut le miracle artistique andalou ou, plus-tard, le miracle pictural florentin : “Les encouragements des rois-mécènes zianides, le magnifique site naturel de Tlemcen, propice à la réflexion et à la méditation, la présence de maîtres illustres, parmi lesquels Mohammed Abdallah Al Abili et son disciple Abderrahmane Ibn Khaldoun, attirèrent de bonne heure des penseurs, des philosophes, des poètes, des étudiants venus tant du Maghreb central que de l'Andalousie, du Maroc, de Tunisie et d'Orient.” En termes décodés, le Maghreb central n'aura pas attendu l'arrivée de Ziryab et la chute de l'Espagne musulmane pour s'initier à l'art musical. Sa musicalité, il la doit aux Aguellids, à Saint-Augustin, auteur fort heureux de plusieurs traités et à ses meilleurs enfants connus pour avoir été parmi les fondateurs de l'Espagne musulmane. L'hommage du Palais de la Culture aurait été plus juste s'il avait été rendu aussi aux cheikhs Moulay Ziani, Mohammed et Ghouti Dib, Ahmed Sebti, Omar Bensemane, Hassen El Annabi, Khodja Dziri, les frères Mustapha et Mohamed Boutriche, Mohammed Malti, Salah Boukli-Hacène, les docteurs Yahia Ghoul et Amine Mesli, Noureddine Saoudi, les musicologues El Boudali Safir, Ahmed Sefta, Bachir Hadj Ali, Ahmed Triqui, les frères Omar et Mohammed Souheil Dib sans oublier Mohamed Seddik Benyahia qui, en tant que ministre de la Culture et de l'Information, avait contribué à donner une dimension nationale à la pratique du patrimoine nous tenant à cœur.
Ce point de vue ne doit en aucun cas faire oublier au commun des mortels un geste qui honore Madame Kahlida Toumi.
Celui qui aura permis au ministère de la Culture d'acquérir un véritable corpus de 300 partitions réalisées par Mostéfa et Khierddine Aboura, les répertoires de Mohammed Bouali, d'Ahmed Seri et Mustapha Skandrani d'enregistrer et de transcrire de nombreux morceaux des trois écoles, d'exhumer des ouvrages jusque-là jalousement détenus par des familles.
A. M.
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