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Djéli Aïssa Koundé, musicien Malien
“Je suis pour la liberté de chanter”
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2012

Il chante pour la première fois en Algérie, dans le cadre du 3e Festival international des arts de l'Ahaggar à Tamanrasset. D'origine mandingue, il est griot, et prend à cœur son rôle. Il chante l'amour et la paix. Une musique aux sonorités colorées et diverses. Son album Djéli sortira en mars 2012 en France ; une aventure musicale, avec des airs rappelant Mory Kanté, Salif Keïta ou Touré Kunda.
Liberté : En prévision de la prochaine sortie de votre album, vous avez suspendu, depuis fin janvier, les concerts, pour un meilleur impact. Pourquoi cette entorse et se produire à Tamanrasset ?
Djéli Moussa Condé : C'est la première fois que je viens en Algérie, et je suis très content d'être là. Cela fait longtemps que je voulais me produire dans votre pays. C'est vrai que pour la sortie de mon album, nous avons décidé d'arrêter les concerts pour un meilleur impact, mais quand mon producteur Vincent Lasssalle m'avait fait part de ce projet, je ne pouvais pas refuser. Le concert à Tamanrasset a été une surprise pour moi. Ce n'était pas programmé, Dieu a voulu que je vienne et je suis venu.
Vous avez baigné dans l'art dès votre enfance. Cela a-t-il influé sur votre destinée ?
Oui. J'étais déjà artiste avant d'en faire carrière. Je suis né dans une famille de griots de père en fils, même du côté de ma mère qui est Malienne. Donc, très jeune, j'étais en contact avec les instruments de musique et l'art de la chanson. Ma maman chantait tout le temps. Chez nous, il y a le balafon et le ngoni. J'ai introduit la kora, un instrument dans ma famille. J'ai pris le temps, à travers mes séjours dans les pays d'Afrique (Gambie, Sénégal, Mauritanie…) d'apprendre à manier cet instrument. Je suis né en Guinée, j'ai fait mes études en Gambie, ensuite j'ai séjourné au Sénégal, en Mauritanie... J'ai été un peu partout. Et j'ai pris le temps et la peine d'apprendre à jouer un instrument. Chez moi, on est né dans le milieu de la musique.
Votre dernier album éponyme sortira en France au mois de mars prochain. Très coloré, il est considéré comme celui de la maturité mais de la diversité sur le plan musical…
Oui, c'est un album très coloré. Cela est dû à mon parcours artistique et personnel qui est très riche. Je suis artiste citoyen du monde. Cette richesse dépend du ou des messages qu'on veut véhiculer. Mon inspiration vient de mes différents voyages, que ce soit en Afrique, en Occident (France, Australie…), en Asie (Jakarta…) ou dans les différentes îles (Martinique, Guadeloupe…). Toute cette culture, tous ces échanges constituent mon inspiration et donnent de la couleur à ma musique. Quand vous l'écoutez, vous pouvez y avoir différents genres musicaux. Toute cette diversité est traduite dans mon album Djéli. On sent mes différentes expériences, mes différents voyages…
Vous êtes griot de famille. Vous proclamez haut et fort ce statut…
Je suis griot de père en fils. Et un enfant de griot est un griot, quelle que soit la modernité. On a un rôle important dans la société africaine. On est des passeurs de mémoire. Vous savez, aujourd'hui, il ne faut pas fermer les yeux avec tout ce qui se passe dans le monde. C'est mon rôle de parler de tout cela. Je le dis à travers mes chansons. Je décris le climat dans lequel nous vivons, les guerres… Je parle de tout cela pour amener la paix dans le monde. Et si on ne le fait pas, personne ne le fera. C'est à nous griots de le faire, car notre rôle ne peut s'effacer de la société africaine. Car le dénominateur commun de l'Afrique de l'Ouest, c'est le griot. Je suis pour la liberté de penser et chanter. Avec mon producteur et les autres musiciens, nous avons emprunté le chemin de la paix et l'amour.
A. I.


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