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Il y a mieux mais c'est plus cher !
Publié dans Liberté le 22 - 02 - 2012

Et dire qu'en économie l'on craint davantage une situation de dépréciation que l'acte volontariste qui consiste à dévaluer sa monnaie. Car une dévaluation est anticipée, calculée et surtout définie dans le temps, contrairement à une “involontaire” dépréciation. Même si au bout du compte, l'une mène inévitablement à l'autre. Un adage dit que “le hasard c'est l'involontaire simulant le volontaire”. “Chez nous, plutôt que de chercher les vraies solutions pour nous éloigner du spectre inflationniste, l'on s'ingénie à jouer avec les mots. Le ministre des Finances dit qu'“il y a glissement à la baisse du dinar et non dévaluation”. Mais ne sait-il pas que lorsqu'on glisse, on finit par tomber et se retrouver par terre ? Aussi M. Djoudi n'hésite-il pas d'ailleurs à rappeler que “la fixation du taux de change relève des prérogatives de la Banque d'Algérie qui est indépendante du ministère des Finances et du gouvernement dans la prise de cette décision relevant de la politique monétaire, menée par cette même banque”.
Pour lui, il s'agit d'une simple fluctuation du dinar vis-à-vis de la devise. Il précise également que la Banque d'Algérie ne peut pas, en tant que telle, procéder à une dévaluation du dinar, dont la décision revient au gouvernement après aval préalable du Parlement… Un imbroglio qui dénote d'un véritable problème “d'appréciation” des questions financières qui ne pouvait que naturellement mener le pauvre dinar, complètement avachi, à une hégémonique dépréciation.
Toujours plus haut !
Les économistes sont unanimes à reconnaître qu'une dévaluation du dinar aggraverait sérieusement le pouvoir d'achat des Algériens. Ça pénaliserait encore plus les consommateurs, exciterait davantage l'inflation et tirerait vers le haut tous les prix des produits de consommation. Comment pourrait-il en être autrement, lorsqu'on sait que l'Algérie importe tout et en devises sonnantes et trébuchantes. Ainsi, fort de cet indémontable raisonnement, l'on préfère, au sommet de l'état, parler pour le moment de dépréciation. C'est ce qui s'appelle une fuite en avant. Une dépréciation avérée des questions économiques.
L'on se doit, néanmoins, de relever la justesse, doublée d'une connaissance exacte des réalités de la place boursière du pays, par les acteurs du marché parallèle de la finance. Sur ce terrain-là, on ne fait pas semblant.
On voit tout, on scrute minutieusement son environnement immédiat et aussi le plus éloigné et on agit en conséquence. Le moindre paramètre et le moindre détail sont pris au sérieux. Entre les deux sphères, officielle et parallèle, il existe actuellement un écart trop important.
Sur le marché parallèle (authentique), il faut plus de 140 DA pour un euro. Alors que la cotation officielle (administrative) fixe un euro pour 110 DA environ. Soit près de 40% d'écart, d'autant que le marché informel brasse plus de 40 % de la masse monétaire en circulation, soit environ 13 milliards de dollars, selon des chiffres avancés par des experts.
Alors devrait-on continuer à se positionner sur l'orbite monétaire officielle, même si elle s'obstine à voler dans un ciel virtuel ? Peut-être pas… Il y a mieux, certes, mais… c'est plus cher !
Sacré Pétrole !
Beaucoup plus chère qu'on ne le croit… la vie ! Et si seulement les sols et sous-sols algériens n'étaient pas gorgés de pétrole, un euro s'achèterait jusqu'à 400 DA, voire plus. C'est l'avis de certains experts qui ont établi un rapport entre le cours du dinar et celui des hydrocarbures, précisant que la cotation du dollar et de l'euro n'évolue pas dans le même sens. Sacré pétrole…
Pendant ce temps, dans l'orbite, on tourne en rond. Pour ou contre une dévaluation du dinar, les deux écoles s'affrontent. Les uns sont partisans de la dévaluation et les autres prônent une réévaluation de la monnaie nationale. Le conflit est encore ouvert, et c'est gratuit. On attendant une juste appréciation de la question monétaire, on “déprécie” le dinar. On lui fait subir un petit régime maigreur. De toute façon, pourquoi se presser, comme d'habitude, c'est le petit consommateur laborieux qui règlera l'ardoise… en même temps qu'il rajoutera quelques trous à sa ceinture, devenue subitement trop grande !
R. L.
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