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Le règne du mépris
Changements à la tête d'institutions et d'entreprises publiques
Publié dans Liberté le 24 - 11 - 2003

En quatre ans, le chef de l'Etat aura réussi le “tour de force” de décapiter la douane, la Sonatrach, Air Algérie et tout récemment encore, l'AADL. Des décisions qui ne relevaient pas toujours d'un souci d'efficacité...
Au cours du mandat de Bouteflika, pas moins de quatre responsables de grandes entreprises et d'institutions publiques ont été limogés. Dénominateur commun de ces changements : la présidence fait l'économie d'annoncer et d'expliquer les raisons du limogeage. Premier changement : Attar, nommé par Zeroual, est dégommé par Bouteflika en janvier 2000. C'est Bouhafs qui lui succède. Ce dernier sera lui aussi victime de la politique du mépris.
C'est par surprise qu'il apprendra à Hassi Messaoud qu'il n'est plus PDG de Sonatrach en février 2001. Revenons à Attar. Tout commence lorsque le chef de l'Etat humilie, en direct à la télévision, le patron de Sonatrach. Le chef de l'Etat s'improvise professeur et pose une colle à l'élève Attar. Dans un Etat de non-droit, on peut tout se permettre, y compris ridiculiser le patron d'une compagnie respectée à l'extérieur et qui rapporte à l'Algérie la quasi-totalité de ses devises. La question porte sur la durée de vie des réserves algériennes de brut. Le chef de l'Etat veut frapper les esprits des Algériens anesthésiés par la rente pétrolière. Il souligne que, dans vingt ans, il n'y aura plus de pétrole en Algérie et ce, devant un PDG surpris par le ton et qui n'arrive pas à imposer une réponse d'expert. Les spécialistes, eux, savent que l'assertion du chef de l'Etat est fausse. Il y a encore du pétrole à découvrir dans les prochaines années. À tel point que la Sonatrach s'est fixé un objectif de production à long terme de 2 millions de barils/jour de brut contre 700 000 barils/jour, il y a peu d'années. Mais l'intention du chef de l'Etat est de faire comprendre aux citoyens que l'Algérie ne peut plus continuer à dépendre des fluctuations des prix du pétrole. C'est une bombe à retardement. La population s'accroît, les ressources s'amenuisent. Il faut donc une nouvelle industrie de substitution pour en finir avec cette dangereuse dépendance. Sorti affaibli de l'épreuve, Attar va faire les frais, quelques mois plus tard, de la volonté du chef de l'Etat de placer ses hommes dans les institutions et les entreprises stratégiques du pays. Il veut récompenser Bouhafs qui lui a conçu au début de son mandat une grande étude sur la politique énergétique algérienne. Il finira par le limoger pour s'être opposé, avec nombre de cadres de Sonatrach, à des dispositions du projet de loi sur les hydrocarbures relatives au partage de la rente pétrolière.
Pour Chaïb Cherif, DG de la douane, les raisons sont différentes. Deux gouttes ont fait déborder le vase. La première, c'est qu'il apprend aux Etats-Unis de la bouche d'opérateurs algériens les pratiques bureaucratiques de la douane.
La seconde, c'est la volonté d'étouffer l'affaire des déchets ferreux et non-ferreux et celle de SKD-CKD qui ont causé à l'Algérie un préjudice de plusieurs milliards de dollars. À ce propos, la seconde partie de l'émission de l'ENTV sur le sujet n'a jamais été diffusée, confie une source sûre. Mais là également, la présidence n'a pas expliqué ce limogeage.
Le patron d'Air Algérie, lui, doit sa nomination, en février 1999, au fait qu'il était pilote de l'avion présidentiel. Il est vrai que la compagnie nationale était en butte aux conflits sociaux et à une situation financière difficile. À cela s'ajoute une dégradation de la qualité de la prestation.
Ce qui pouvait justifier le changement. Mais son prédécesseur, M. Fayçal Khellil, n'a pas été également informé des raisons de son limogeage. Il se retrouve, aujourd'hui, président du SGP Ports, chapeautant ainsi toutes les entreprises portuaires du pays.
Dernier limogeage en date, celui du patron de l'AADL. La manière inélégante qui a présidé au changement est là “inversement proportionnelle” à la compétence du DG de l'Agence.
Il n'y avait aucun grief probant. Morale de l'histoire : dans la République des médiocres et des beni-oui-oui, le talent des bons managers dérange.
N. R.


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