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Abderrahim Zemmouchi, vice-président du SNAPO
“Le problème reste celui de la maîtrise des dépenses de santé”
Publié dans Liberté le 14 - 03 - 2012

Dans cet entretien, ce représentant du Syndicat national des pharmaciens (Snapo) aborde les avantages et les inconvénients de l'usage de la carte Chifa.
Liberté : Quelle est votre appréciation sur la mise en œuvre de la généralisation de l'usage de la carte Chifa au profit des assurés sociaux ?
ABDERRAHIM ZEMMOUCHI : En ce qui concerne le malade, la carte Chifa est une avancée extraordinaire. Il ne fait plus d'avance de frais. Il est servi par le pharmacien au mieux des capacités du stock du pharmacien. Mais sincèrement, la carte Chifa nous fait peur. Les pharmaciens collaborent pleinement à la réussite de la carte Chifa. Mais il faut savoir qu'il y a des problèmes administratifs qui sont liés à l'exécution de la carte Chifa.
Il faut contrôler la carte, la disponibilité de tous les médicaments, expliquer au malade et il faut ensuite adresser à la Cnas tout un dossier de façon à obtenir le remboursement. Je peux vous dire qu'un bon traitement d'une ordonnance avec la carte Chifa nécessite au minimum entre 12 à 15 minutes. Imaginez une rotation de 50 ou 60 malades au niveau de l'officine. Je vous laisse imaginer toutes les contraintes que subit le pharmacien sur le plan personnel, du matériel et de la disponibilité, parce que tous les gens qui viennent veulent leurs médicaments. En plus, en aval de ce traitement, il y a les retards de payement de la part de la Cnas. Ajoutez à cela les problèmes extérieurs au ministère de la Santé ou celui du Travail qui sont liés aux problèmes du réseau électronique qui, quelquefois, ne fonctionne pas correctement. Le téléphone fixe et la connexion internet souvent sont aléatoires. Tout cela fait que le pharmacien est confronté non seulement au problème du traitement de la carte Chifa, mais aussi à des contraintes multiples, notamment financières.
De nombreux acteurs du secteur estiment que la liste des médicaments remboursables devrait être revue. Partagez-vous cette opinion ?
Il faut revenir à des notions chiffrées. Il faut dire qu'en Algérie, il y a plus de 5 000 médicaments inscrits sur la nomenclature. Parmi ces 5000 produits, il y a plus 3 700 génériques.
Le problème chez nous c'est d'abord d'élaguer ou plutôt de rationaliser la liste des médicaments vendus en Algérie.
à partir du moment où on a fait la liste des produits essentiels et celle des produits utiles, je pense qu'on peut arriver à une liste de
2 500 à 3 000 produits et définir les catégories qui seront remboursables à 100% et celles qui seront remboursables à 70 ou 50%, sans parler de ceux qui ne seront plus remboursés, à partir du moment que ce sont des produits de confort. Malheureusement, ce travail de rationalisation n'a pas encore été fait.
Imaginez le pharmacien d'officine qui a affaire à une nomenclature de 5 000 produits et qui, avec les pénuries, est obligé de jongler entre tel médicament et tel médicament et ensuite, ça c'est le gros problème, convaincre le malade de changer le médicament qu'il a l'habitude de prendre.
L'insuffisante rationalisation des dépenses de santé fait exploser la facture d'importation et risque de conduire au déséquilibre financier des caisses de sécurité sociale…
ll Il faut absolument que je le dise, parce que c'est très important. On a l'impression, c'est notre avis en tant que pharmaciens, que la facture du médicament a explosé. Je ne suis pas tellement d'accord. L'enveloppe allouée à l'importation des médicaments tourne autour de 2 milliards de dollars, mais quand on divise cette enveloppe par le nombre de citoyens algériens, on arrive à une somme de 50 à 60 dollars de dépenses pour chaque citoyen. Ce qui n'est pas excessif. Nous, ce qu'on veut, ce n'est pas la limitation ou la diminution des dépenses.
Ce qu'on veut, c'est la maîtrise. C'est-à-dire être sûr que tout ce qui se fait en Algérie, que ce soit dans le domaine de l'importation ou dans celui de la production locale, réponde aux aspirations de santé publique. Clairement, satisfaire les besoins du citoyen.
Il faut dire aussi qu'en Algérie, des efforts extraordinaires ont été faits dans le domaine social qu'il faut absolument relever. Par exemple, des diabétiques sont remboursés intégralement et pour des produits qui sont extrêmement chers. Il faut savoir aussi qu'au niveau de la sécurité sociale, on permet, par exemple, à une femme qui ne s'est pas mariée et qui reste toujours à la charge de ses parents d'être prise en charge ad vitam aeternam par la sécurité sociale. Il faut dire que la sécurité sociale algérienne rembourse à des taux qui défient toute concurrence. Il y a des efforts qui sont faits. Mais le problème reste celui de la maîtrise.
S. S.


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