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Des dépenses sociales insoutenables
À moins de 120 dollars le baril, l'Algérie sera en difficulté budgétaire
Publié dans Liberté le 21 - 03 - 2012

Dans une communication présentée conjointement, Youcef Benabdallah et Rafik Bouklia-Hassane indiquent que, contrairement aux pays qui ont combiné croissance et redistribution (Corée du Sud, Indonésie, Chine), l'Algérie améliore son indice de développement humain par le canal non monétaire dans un contexte de bonne conjoncture. Ils ont estimé que “contrairement au début des années 1970 (rente pétrolière préservée pour l'investissement), l'Etat a recours de plus en plus à la rente pour satisfaire la demande sociale.” Ils ont ainsi relevé la forte tendance à la hausse des dépenses liées aux traitements, pensions et transferts sociaux de l'Etat : 13% du PIB en 2005 et 20% en 2010. “La situation de passagers clandestins des Algériens (transferts sociaux sans contrepartie en termes de productivité ou de contribution fiscale importante d'une masse d'Algériens) n'est pas soutenable car la dépense n'est pas calée sur la fiscalité directe et indirecte”, estiment-ils.
Hocine Benissad, le climat des affaires reste obscur
Analysant le financement des dépenses publiques, les deux communicants ont souligné que, de plus en plus, les recettes hydrocarbures financent une part importante des dépenses de fonctionnement : les recettes hors hydrocarbures ne couvrent plus qu'entre 55% et 60% sur les trois dernières années. Par ailleurs, les déficits publics effectifs font leur apparition (570 milliards en 2009 et 130 milliards en 2010). Le FRR finance le déficit du Trésor, alimentant ainsi la monétisation et surtout faisant perdre au FRR son rôle de fonds d'épargne pour les générations futures et de transition vers l'après-pétrole. Cette situation accentue la vulnérabilité des financements de l'Etat, rendant le prix du baril nécessaire pour équilibrer le budget croissant. Youcef Benabdallah et Rafik Bouklia-Hassane ont estimé qu'à ce rythme, un baril à moins de 120 dollars engendrera des déficits budgétaires. Pour eux, la cohésion sociale a plus de chances de se maintenir si elle est fondée sur une croissance hors hydrocarbures durable, seule à même de garantir de l'emploi et des revenus. Tour à tour, les animateurs des débats ont fortement critiqué ces politiques économiques qui ont conduit à des impasses, à une situation de blocage où les opérateurs économiques n'ont pas envie d'investir, parce que le climat des affaires n'y est pas favorable, ainsi que le souligne Rachid Sekak économiste. Il est temps à son avis d'encourager les entreprises activant dans la substitution et, pourquoi pas, offrir des exonérations fiscales. Pour relancer l'envie d'investir, il faut libérer l'entreprise de ses contraintes. L'économiste Bouzidi, lui, pointe du doigt l'absence de vision chez nos gouvernants. Faut-il aller vers la substitution aux imporations ou un modèle orienté vers les exportations ? s'interroge-t-il. Pour Issad Rebrab, le marché algérien est trop petit, il convient de faire les deux : couvrir les besoins nationaux et dégager des excédents à l'exportation. L'ancien ministre de l'Economie Hocine Benissad considère que le recours à la dépense publique a engendré l'explosion de la demande interne, ce qui accentue davantage le recours au marché extérieur. D'où la nécessité de revoir la copie. Selon lui, peu importe l'option à retenir : substitution à l'importation ou orientation exportatrice ; l'essentiel est de “réunir toutes les conditions nécessaires pour amorcer le décollage économique.” D'autant plus que le climat des affaires en Algérie demeure “obscur”, ce qui est de nature à décourager l'investissement étranger. “Il y a une insécurité juridique. On a institué la bureaucratie comme un outil de gestion”, analyse-t-il, en critiquant au passage la loi des 51/49%. Imposer une participation de 30% aux étrangers (importation) et 51% aux industriels (investissement) est une décision “incohérente, qui frise l'incompétence”, juge-t-il. D'après l'économiste, l'effort doit désormais se réorienter vers l'investissement productif.
Issad Rebrab, P-DG de Cevital, pour l'unification du patronat
Issad Rebrab, présent à la rencontre, a estimé, pour sa part, qu'il est aberrant qu'une entreprise qui veut créer de l'emploi, monter des projets soit astreinte à de multiples autorisations. De même qu'il est anormal que l'on exige d'une entreprise de s'associer à une autre entreprise à hauteur de 51%, note le patron de Cevital. Le foncier constitue, selon lui, un problème majeur. “Aujourd'hui nous avons besoin d'avoir les pouvoirs publics en face pour savoir quelle est leur vision”, a indiqué Issad Rebrab, qui a ajouté que le patronat doit s'organiser et s'unifier pour avoir une certaine force.
S. S.


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