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ISSAD REBRAB PRESENTE LE LIVRE QUI RETRACE SON ITINERAIRE
Biographie d'un capitaine d'industrie
Publié dans Liberté le 22 - 01 - 2012

Le message principal du livre est un message d'espérance. Celui qui consiste à dire aux jeunes entrepreneurs que la réussite est au bout de l'effort.
Issad Rebrab, voir grand, commencer petit et aller vite, tel est le titre par lequel Casbah Editions inaugure sa nouvelle collection “Les grands bâtisseurs” dirigée par Taïeb Hafsi, professeur à l'Ecole des hautes études commerciales de Montréal (Canada), qui présente “des entrepreneurs privés ou publics qui ont réalisé des choses ayant valeur d'exemple”. L'ouvrage a été présenté hier à l'hôtel Sheraton d'Alger, devant un parterre de chefs d'entreprise, d'universitaires, de diplomates et de journalistes. Le livre se voulait au début une biographie, “mais petit à petit, il a pris une dimension plus grande. Je me suis rendu compte que l'histoire d'Issad Rebrab raconte l'histoire économique de l'Algérie”, souligne le professeur Taïeb Hafsi, indiquant qu'au lendemain de l'Indépendance, il y a eu de grands entrepreneurs. “Ils ont été mangés, détruits par l'étatisme”, déplore Hafsi. L'ouvrage est structuré en quatre parties. Dans la première partie, le livre raconte l'entrepreneur, ses années formatives et ses premières constructions et montre quelques éléments sur le passage vers la grande entreprise. Dans la deuxième partie, l'auteur met l'accent sur l'émergence de la grande entreprise industrielle et son évolution vers une entreprise aujourd'hui orientée vers la compétitivité internationale. Dans la troisième partie, c'est l'entrepreneur, sa famille et son village qui sont mis en scène. La dernière partie va plus en profondeur dans le regard que les autres posent sur le patron de Cevital.
“À plusieurs reprises, on m'avait sollicité pour l'écriture d'un livre sur mon parcours. Jusque-là, j'avais toujours refusé”, indique Issad Rebrab dans son allocution d'ouverture. D'abord, parce qu'il n'aime pas trop parler de lui-même. Bien sûr, il aime qu'on parle de Cevital. Mais évoquer des choses plus personnelles ne lui paraissait pas très utile. “Mais cette fois, je l'ai accepté”, affirme le patron de Cevital. Pourquoi ? D'abord, explique-t-il, la demande venait cette fois de Taïeb Hafsi, un professeur émérite à HEC de Montréal et membre de plusieurs sociétés savantes de par le monde, auteur de plusieurs ouvrages de référence et plus d'une centaine d'articles dans les revues spécialisées. “Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, le professeur Taïeb Hafsi est une sommité mondiale dans le domaine du management stratégique”, souligne Issad Rebrab, précisant que “dès le départ, il était clair que ce ne serait pas un livre de glorification de ma personne”. La seconde raison qui l'a convaincu de participer à ce projet, “est de pouvoir contribuer à dissiper les fausses idées qui, malheureusement, sont parfois colportées sur le groupe Cevital et ses succès”.
“Nous sommes dans un pays où les réussites entrepreneuriales sont systématiquement frappées de suspicion et donnent lieu à toute espèce de rumeurs, de médisances, voire même des tentatives de désinformation”, regrette Issad Rebrab, évoquant “un environnement où la méfiance et la non-transparence font beaucoup de mal au développement économique de notre pays”. Le Groupe Cevital croit, au contraire, à la nécessité d'établir et de faire respecter des règles de transparence dans notre économie. “Des règles qui doivent s'appliquer aussi bien aux entreprises, dans leurs actes, qu'aux pouvoirs publics, dans la conduite des politiques économiques”, plaide le patron de Cevital, soulignant que son groupe “s'est toujours montré soucieux de rendre sa gestion transparente”. “Nos comptes sont audités et certifiés chaque année, aussi bien par un collège de commissaires aux comptes algériens que par un cabinet d'audit international de renom”, précise M. Rebrab. Ils sont même publiés dans le livre. Au fur et à mesure que le projet avançait, il est apparu au patron de Cevital que le livre s'adressait de façon particulière aux jeunes et moins jeunes entrepreneurs algériens. Au-delà de son parcours personnel et de celui du Groupe Cevital, le message principal du livre est un message d'espérance. Celui qui consiste à dire aux jeunes entrepreneurs que la réussite est au bout de l'effort. De leur montrer, à travers l'exemple de Cevital, que malgré les difficultés extrêmes qu'ils rencontrent, ils ne devront jamais baisser les bras, s'ils continuent à croire en leurs projets.
“Je crois, en effet, à l'esprit d'entreprise qui anime beaucoup de mes compatriotes. Nous sommes un peuple de combattants qui a appris à faire face à l'adversité. Nous avons l'étoffe de bâtisseurs. Nous sommes capables de grandes réalisations”, assure Issad Rebrab. Son rêve le plus cher est de voir émerger, dans un proche avenir, des centaines de Cevital, pour faire de l'Algérie le dragon économique de la Méditerranée. “Nous en sommes parfaitement capables !” soutient-il. Interrogé sur son appartenance politique, Issad Rebrab a indiqué qu'il n'appartenait à aucun parti.
Ce qui manque, c'est la liberté d'entreprendre
Pour Issad Rebrab, ce n'est ni les entrepreneurs ni l'argent qui manquent en Algérie. Ce qui manque, c'est la liberté d'entreprendre.
“Aujourd'hui, nous sommes le seul pays ou un des rares pays au monde où il faut demander une autorisation pour créer des emplois et de la richesse, et ce n'est par sûr qu'on vous la donne”, regrette le patron de Cevital. “Nous avons voulu investir dans la sidérurgie. Cela fait cinq ans que nous avons déposé les dossiers. On attend toujours l'autorisation. Nous avons voulu investir dans le ciment. Nous voulions réaliser cinq cimenteries, on nous a dit de nous associer avec des entreprises publiques à 51%. Nous n'avons pas de problème pour nous associer avec des entreprises publiques. Malheureusement, les entreprises publiques sont régies par le code des marchés publics. Pour acheter une pièce détachée, vous devez faire un appel d'offres, sinon on vous accuse de dilapidation de deniers publics”, explique-t-il, insistant sur le fait qu'il n'y a pas de problème d'entrepreneurs, ni d'argent, encore moins de technologie qui, aujourd'hui, s'achète comme n'importe quelle marchandise. “Quelle est la loi qui oblige une entreprise privée à donner 51% à une entreprise publique ? Pourquoi on nous l'impose ?” s'interroge Issad Rebrab, évoquant également les difficultés d'investir à l'étranger. “On ne nous autorise pas aujourd'hui à investir à l'international. C'est le moment pourtant où il y a beaucoup d'opportunités pour acheter des entreprises en raison de la crise”, indique Issad Rebrab, convaincu qu'il suffit simplement que l'Etat libère les initiatives pour que l'Algérie connaisse une croissance à deux chiffres. Cevital a plus de sept projets qui dorment aujourd'hui au CNI, citant, entre autres, Cap 2015 à Cap Djinet, le complexe sidérurgique de Bellara…
“Le projet sidérurgique de Bellara est bloqué au CNI. On m'a dit que le site était réservé à Renault et aux Qataris pour faire de la sidérurgie. Pourquoi on autorise les Qataris et pas les Algériens ?” s'étonne-t-il. Issad Rebrab affirme avoir demandé au gouvernement de l'autoriser à racheter le complexe sidérurgique d'El-Hadjar à ArcelorMittal.
“Je n'ai pas reçu de réponse”, affirme-t-il. Le groupe a un projet pétrochimique, dans le propylène et le polypropylène qui va, à lui seul, créer plus de 3 000 PME/PMI.
“Nous avons constaté que le gouvernement voulait tout contrôler, même la dimension de chacun”, estime le patron de Cevital. Malgré les blocages, Issad Rebrab a des projets plein les cartons, dont le lancement de deux satellites pour développer Internet. “Nous avons soumis le projet au gouvernement et on attend l'autorisation”, a-t-il indiqué. Il a évoqué aussi la création d'une université corporate. Le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, a laissé entendre que le gouvernement a généralisé la règle 49/51 sur l'investissement étranger aux investisseurs privés algériens.
“Nos autorités considèrent que pour les activités stratégiques, il y a obligation pour les investisseurs privés algériens de s'associer avec les entreprises publiques depuis maintenant un an et demi. C'est une règle non écrite. Cette obligation contredit le code des investissements. On ne connaît même pas la liste des activités stratégiques concernées par cette règle”, affirme le président du FCE.
M R


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