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La chronique de Abdelhakim Meziani
L'hommage de la Casbah à l'Association des Oulémas et à son initiateur Cheikh Omar Smaïl (2/2)
Publié dans Liberté le 12 - 05 - 2012

Je ne pensais pas que le fait de rétablir des vérités puisse engendrer une conspiration du silence autour de la révélation faite par la Fondation Casbah sur la création de l'association des Oulémas. N'était le compte-rendu de la conférence proposé par quelques tabloïds, le remodelage du passé en fonction d'intérêts surannés, le régionalisme et le clientélisme auraient encore de beaux jours devant eux. Malgré les exemples courageux donnés par M. le président de la République, qui, en restaurant dans ses droits historiques le soufisme, aura opéré une rupture avec la conception systémique de la réappropriation de pans importants de la mémoire collective. L'avènement de l'association des Oulémas est loin d'être casuel, encore moins le fait d'oulémas médiatisés.
Il procède, bien au contraire, d'une démarche en adéquation avec la réalité d'un peuple qui aspirait, dès les lendemains de la Première Guerre mondiale, à l'émancipation plurielle.
D'un mouvement qui aura été, avec le projet de société de l'émir Khaled, Messali Hadj, le Cercle des jeunes algériens à Tlemcen, le Mouloudia club d'Alger, le Cercle Salah Bey à Constantine, le Théâtre populaire algérien et Nadi attaraqi à Alger, une des plus prestigieuses écoles du nationalisme algérien. Héritier des traditions des imams soufis ayant dirigé la résistance à l'invasion française et, dès 1890 de Salah Ben Mehenna, Abdelkader Medjaoui ou cheikh Abdelhalim Bensmaïa, Omar Smaïl avait compris très tôt qu'il fallait opter pour un cadre organisationnel fédérateur.
À une époque où la vie intellectuelle à Alger avait pour épicentre la librairie Thaâlibiya, ouverte en 1896 par Si Kaddour Ben Mourad Roudoci chez qui se réunissait régulièrement un groupe de lettrés et de religieux, avec à leur tête Kamel b. Mostafa Ibn al-Khodja, cheikh Ibn Zekri et Omar Racim qui lança à la même période les journaux El-Djezaïr et Dhou Al-Fiqar. Dirigée par Mohamed Ali Damerdji, l'Ecole libre de la “Chabiba islamiya” procédait de cette même logique et développait une éducation rénovée basée sur la tolérance, à l'image de celle professée au cœur de la Casbah par cheikh Brihmat. Avec Omar Smaïl, je suis de ceux qui considèrent que la création de l'association des Oulémas ne résulte nullement de raisons exogènes tant elle est intervenue aux antipodes des raccourcis empruntés par certains auteurs nationaux et de l'Hexagone qui tendent à faire la part belle aux influences levantines. Celles de Chekib Arslan et de cheikh Mohammed Abdou, notamment, alors que de mémoire d'Algérois si le recteur de l'université d'El-Azhar était venu en 1903 à Alger, à l'invitation de la caste coloniale, c'était pour y prendre une fatwa encourageant les jeunes Algériens à rejoindre l'armée française… Le mérite de la création de l'association des Oulémas revient indiscutablement à l'aile mystique du mouvement religieux avec, à sa tête, Omar Smaïl, initiateur en 1920 de l'association les Cénacles et président du comité d'organisation de l'assemblée générale du 5 mai 1931. Des preuves tangibles existent à travers un écrit de cheikh Abdelhamid Ibn Badis, du reste publié par Al-Shihab son propre journal, et son discours d'investiture, en date du 7 mai 1931, où il témoignera reconnaissance et respect au rôle fondateur et fédérateur de cheikh Omar Smaïl. Cependant, la diabolisation des adeptes du soufisme par l'aile wahhabite de l'association provoquera une scission lourde de sens. D'une part, les Oulémas appelant au retour aux sources de l'islam purifié, de l'autre les adeptes de l'illumination soudaine (regroupés désormais au sein de l'association Ahl sounna oual djamaâ ou les gens de la sounna et de la communauté) reprochant à leur réformisme un islam qui regarde du côté de l'Orient s'écartant ainsi “des voies d'un islam authentique tel que pratiqué, depuis des siècles, au Maghreb et en Occident musulman”. Les contradictions entre les deux tendances atteindront leur paroxysme lorsque l'administration coloniale accorde, en application de la loi de 1905 sur la séparation de l'église de l'Etat, la gestion des lieux du culte en Algérie à l'association des Oulémas.
A. M.
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