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Louisa 33eme partie
Publié dans Liberté le 21 - 05 - 2012

Résumé : Louisa recevait quotidiennement des gens qui viennent la consulter pour trouver une issue plausible à leurs aléas. Elle est déjà renommée dans tout le quartier et ne semble pas chômer. Un jour, elle est prise d'un malaise. Sa belle-mère, en connaisseuse, comprend vite qu'elle est enceinte.
Son moment d'euphorie passé, elle revint vers moi et me sermonne :
- Tu le savais, hein ? petite chipie. Tu le savais, et tu nous l'as caché… Je présume que même ton mari n'est pas au courant.
Je secoue ma tête. Kamel ne le savait pas. Je ne pouvais pas lui annoncer quelque chose dont je n'étais pas encore sûre, bien que mes symptômes quotidiens ne pouvaient me tromper.
- Tu n'as pas honte Louisa ? poursuit ma belle-mère… Tu n'as pas honte de nous cacher ce bonheur ?
Je mets une main sur mon ventre. Oui, mon bébé était là, bien au chaud. Mais le jour où il devra quitter ce nid douillet, il va devoir faire face à une amère réalité.
C'était pour cela que je craignais d'annoncer cette nouvelle à mon mari. Kamel ne pouvait comprendre mes appréhensions, je reculais donc de jour en jour le moment de lui annoncer ma grossesse.
- Veux-tu une tisane ?
Je me retourne vers ma belle-mère :
- Non, Na Daouia. Je devrais plutôt retourner dans ma chambre où m'attends la bonne femme que je viens de recevoir.
Pour une fois ma belle-mère affiche un air inquiet :
- Tu es sûre d'être en état de poursuivre ton travail ?
- Na Daouia... cela m'est déjà arrivé… Les nausées, j'en souffre tous les matins, ce qui ne m'a pas empêché de faire convenablement mes consultations.
Ma belle-mère brandit son index :
- Toi alors ! Je vais annoncer dès ce soir la nouvelle à ton beau-père, et je veillerais à ce que tu l'annonces toi-même à ton mari.
Je haussais les épaules. Kamel sautera de joie à n'en pas douter. Quelque chose m'échappait pourtant : Je n'étais même pas enchantée à l'idée d'être bientôt mère. Je n'en comprenais vraiment pas les raisons.
Je tente de chasser l'idée de ma tête. Nous étions encore au début de la journée, et les gens affluaient.
Le salon, servait de salle d'attente, et Na Daouia ne se gênait point pour provoquer des discussions afin d'en apprendre davantage sur ses voisins.
Je me sentais fatiguée, certes. Mon ventre commençait à s'arrondir, et le souffle me manquait parfois. Encore une fois, Kamel m'avait demandé d'arrêter la voyance. Mais je refusais. Pas maintenant… surtout pas maintenant. Le bébé va arriver… Il aura besoin de beaucoup de choses… Des choses que son père ne pourra jamais lui offrir avec son salaire… heu, je veux dire avec ce qu'il gagne en extra, car ses mensualités allaient dans les poches de ma belle-mère !
Il comprit enfin mon obsession et me laissa en paix. Aïssa allait venir. On m'apprit la nouvelle un soir. Oui, mon frère allait me rejoindre. J'étais heureuse à l'idée de le revoir. J'aurais enfin des nouvelles de mes parents et du village.
Kamel avait tenu sa promesse. Il a pu l'inscrire dans un bureau de main-d'œuvre, qui, au bout de quelques mois, lui avait fait appel pour un petit job dans une usine de détergents.
Que demander de plus à la providence, après que Aïssa ait pu recouvrer ses esprits ?
Un matin, je me sentais trop mal pour travailler. Des douleurs au bas-ventre me tinrent au lit une grande partie de la matinée. Ma belle-mère renvoya tout le monde. J'avais trop mal pour pouvoir me concentrer.
Elle me rassura en me disant que mon état n'était pas alarmant. Qu'elle-même était passée par là. Elle ira même jusqu'à me préparer une infusion à base d'herbes médicinales. Je me sentais un peu mieux dans l'après-midi.
Mais, dans la soirée, les douleurs reprirent de plus belle. Kamel, inquiet, me propose de consulter un médecin.
Na Daoui s'y oppose. Pourquoi un médecin ? Il prescrira des médicaments qui feront mal au bébé. Et puis quoi… ? J'étais encore jeune et robuste. Ça serait une honte si je ne pouvais mener ma grossesse à terme.
Je ravale mon dépit en me mordant les lèvres. Ma belle-mère avait le hic de provoquer ma colère par des mots qui blessent.
Au petit matin, quelque chose de gluant et de chaud me réveille. Il faisait trop sombre. Je ne pouvais rien distinguer. Kamel dormait. Il était fatigué et devait se lever très tôt pour aller travailler. Je tente de me relever, mais un vertige violent me renverse sur ma couche… Je touche ma robe et constate qu'elle était mouillée. Je devine que c'était du sang. Je faisais une hémorragie. Prise de panique, je pousse un cri qui réveillera toute la maison, et même, sûrement, les voisins.
(À suivre)
Y. H.


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