Inscrit en 2006, au titre du programme complémentaire de soutien au développement pour une enveloppe de plus de cinq milliards de dinars, mis sur chantier en 2008, le projet du centre anticancéreux de Sidi Bel-Abbès, d'une capacité de 120 lits, est actuellement à l'arrêt et accuse un énorme retard par rapport aux délais prévus de trente mois. La réalisation du projet du centre en question, découpé en huit lots, a été confiée à deux entreprises privées locales. Selon un responsable du CHU Abdelkader-Hassani, les travaux de réalisation de la première opération relative au gros œuvre ont été achevés, soit un taux de réalisation estimé à 50%, et ont été soumises, au début du mois de février dernier, à la vérification des experts. Concernant la seconde opération, elle vient d'être lancée avec un avis d'appel d'offres international pour la réalisation de diverses structures spécialisées, notamment les services de radiothérapie, de réanimation, de curiethérapie, d'oncologie, les blocs opératoires et pédagogiques, le laboratoire, la pharmacie, les bunkers et le restaurant ainsi qu'un service de médecine nucléaire. Le parachèvement des travaux se conclura par un avis d'appel d'offres national et international pour l'acquisition et l'installation des équipements médicaux et autres, apprend-on également. En attendant, plus de 1500 personnes atteintes et éprouvées par cette pathologie à Sidi Bel-Abbès, surtout la gent féminine qui souffre du cancer de l'utérus et du sein, demeurent contraintes d'effectuer de longs trajets pour rallier les CHU d'Oran ou de Blida, souvent pour des séances de traitement de radiothérapie et de chimiothérapie. En plus de cette situation, les malades s'interrogent sur la non-utilisation de quatre appareils de mammographie, acquis à coups de millions, et qui n'ont jamais fonctionné depuis leur réception. À ce sujet, l'on apprend qu'ils sont “stockés” au niveau du CHU, l'EPS Zaouia et à la maternité, et l'on justifie le non-fonctionnement de ces appareils par le manque de spécialistes. Justification absurde selon les malades. Cette situation oblige les patients, surtout ceux aux faibles revenus, à se rabattre sur les cliniques privées conventionnées. Conçu comme une structure multidisciplinaire spécialisée en cancérologie, le centre anticancéreux de Sidi Bel-Abbès est en mesure de couvrir un bassin de population élargi aux wilayas limitrophes, et ce, pour l'oncologie médicale et la radiothérapie dans ses trois spécialités : la radiothérapie transcutanée, la curiethérapie et la radiothérapie métabolique. En matière d'hospitalisation, ce centre sera doté de 120 lits. La structure aura également pour mission d'assurer les opérations de dépistage précoce dans le cadre de la prévention contre cette terrible pathologie. A. B
