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CINE-CAFE AVEC LE REALISATEUR MERZAK ALLOUACHE
“Le Repenti me pose des problèmes de pudeur”
Publié dans Liberté le 16 - 06 - 2012

Dans l'esprit du partage et de la réflexion autour du cinéma, les 10es Rencontres cinématographiques de Béjaïa ont offert des projections-débat au public.
Des ciné-cafés se sont tenus du 10 au 15 juin à la cafétéria du théâtre régional de Béjaïa Malek-Bouguermouh, en présence des réalisateurs, des comédiens et des cinéphiles. La discussion tournait tous les matins autour des films projetés la veille au soir.
Ces débats abordaient les techniques utilisées, la vision du réalisateur, la difficulté de la réalisation et tant d'autres questionnements sur le cinéma algérien et étranger.
Suite à la projection des deux films de Merzak Allouache (mercredi et jeudi) Normal et le Repenti, le réalisateur et son équipe se sont prêtés au jeu des questions-réponses, hier et avant-hier. Pour la première fois, le septième art algérien aborde le sujet des repentis de la Concorde nationale, un sujet lourd et délicat qui aurait pu créer une grande polémique. Mais l'assistance semblait satisfaite par cette fiction qui reflète “la réalité de l'histoire algérienne.”
D'ailleurs, un intervenant avait témoigné : “En regardant le film, je percevais mon histoire personnelle. Des faits vécus par des milliers d'Algériens du temps de cette tragédie nationale.”
Le Repenti existe depuis des années maintenant. L'idée de sa réalisation est survenue après l'“obtention pour Normal du prix du meilleur long métrage arabe au festival Doha-Tribeca. J'avais reçu cent mille dollars, et avec cet argent je suis revenu pour faire ce film”, a indiqué Merzak Allouache. À cet effet, le comédien Nabil Asli a précisé qu'“il faut cesser de dire que c'est un film commandé de Doha, sioniste ou autre, il a seulement utilisé sa récompense du festival”. Le scénario, écrit depuis un moment, est une idée née suite à la lecture d'un article dans un journal.
“C'était une lettre sur un ado qui a vécu pratiquement la même histoire”, a souligné le réalisateur. Et d'ajouter : “C'est un sujet lourd qui comporte le pardon, le deuil et comment réagir face à une violence extrême.” Se définissant comme ne jamais s'autocensurer et de faire librement son travail, Merzak Allouache a révélé “ne pas avoir ressenti de la peur en faisant ce film. Mais il me pose des problèmes de pudeur”. Interprétant le personnage principal dans le Repenti, le comédien Nabil Asli, connu pour être plus drôle et comique, s'est surpassé dans ce film. S'imprégnant du vécu de ces terroristes, il a fait savoir que “ces personnages sont simples, humains mais ils ont un passé lourd.
Ce sont des rôles de composition sur tout un processus psychologique”. Et de signaler : “C'était dur pour nous. Après le tournage, bizarrement, j'ai vite oublié le film, après c'est devenu comme un cauchemar. Je me demandais si j'avais réellement joué ou pas.”
Le public s'interrogeait sur l'absence de l'évocation dans le film du thème sur “la réconciliation nationale”, le réalisateur a insisté sur le fait que cette fiction n'a pas pour but de s'étaler sur ce sujet. “J'étais en Algérie pendant cette période. J'ai vu ce qui est arrivé à cette société. À la fin de ces massacres, j'ai salué cet arrêt.”
Et d'ajouter : “Ce film est sur le silence et l'amnésie. Je ne veux pas qu'on soit dans l'amnésie et d'oublier ce qui est arrivé. C'est terrible ce qui est arrivé à ces familles.”
À ce propos, le comédien Khaled Benaïssa s'est insurgé en soulignant : “Si nous voulons être critique, on oublie la réconciliation. Car le drame national est l'éducation de la jeunesse, le manque de rapprochement intellectuel et éducatif à amener cette jeunesse à prendre la barque ou à monter au maquis.”
H. M.


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