Les contestataires disent avoir travaillé sous le sceau de l'urgence pendant trois mois sur instruction des autorités de l'époque, qui étaient dépassées par la catastrophe qui avait frappé la région. Les 143 entreprises engagées dans les actions de nettoiement de la ville de Dellys lors des inondations de 2007, et qui n'ont pas été encore payées, viennent de saisir le président de la République, lui demandant d'ouvrir une enquête sur ce dossier. “Nous demandons l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités sur le retard de payement de nos factures et la mauvaise gestion de ce dossier", affirment les entrepreneurs dans leur document adressé également aux autorités de la wilaya. Les contestataires disent avoir travaillé sous le sceau de l'urgence pendant trois mois sur instruction des autorités de l'époque, qui étaient dépassées par la catastrophe qui avait frappé la région. Certains d'entre eux ont eu des bons de commande, d'autres se sont engagés sur parole, vu l'urgence des travaux et la situation catastrophique dans laquelle se trouvaient les citoyens de Dellys. “Certains d'entre nous ont reçu la promesse pour la remise des bons de commande pour être payés, ce qui n'a pas été fait", affirme M. Mokrani, dont la facture de 260 millions de centimes n'est toujours pas honorée. D'autres ont présenté des attachements prouvant qu'ils ont effectué des travaux, mais à ce jour leurs factures sont bloquées, précise encore Rebbat Kamel, auquel la wilaya doit 120 millions. “Pourtant lors des travaux, il y avait une commission qui faisait chaque jour le bilan de nos interventions", souligne-t-il. Dans leur document, les entrepreneurs expliquent cette situation par “la mauvaise gestion du dossier par des responsables de la daïra et de la wilaya de Boumerdès", ajoutant qu'ils ont interpellé à plusieurs reprises les autorités locales, notamment les trois walis qui se sont succédé depuis 2007 à Boumerdès ainsi que les trois chefs de daïra, “mais sans résultat jusqu'à maintenant", précisent-ils encore. Interrogé, le directeur l'administration locale (DAL) de Boumerdès affirme que cette affaire est en justice et que ses services ne peuvent engager le payement de factures sans documents réglementaires et justificatifs. “Certains entrepreneurs ont eu gain de cause, mais pour les autres c'est à la justice de trancher." à noter que le député Mansour Abdelaziz a interpellé, avant-hier, lors de la session de l'APN, le ministre de l'Intérieur lui demandant son intervention pour régulariser ces entrepreneurs qui ont des familles à nourrir. M. T.