Louisa Hanoune a entamé, hier, la campagne électorale pour le scrutin du 29 novembre prochain à partir de la capitale de l'Est, une ville qu'elle considère comme étant un de ses fiefs. Une rencontre exclusivement dédiée à ses militants et aux candidats figurant sur les listes des 12 communes et à l'APW. Fidèle à ses principes, la secrétaire générale du PT a essentiellement axé son discours sur la mobilisation des troupes pour les élections locales. Elle affirme à ce sujet que sa formation est la plus transparente et la plus dynamique contrairement, dit-elle, aux partis qui se définissent comme étant “grands" et qui embauchent des hommes d'affaires. “Nous menons une campagne contre le pourrissement politique. La fraude, lors des dernières législatives, a laissé des traces, les citoyens ont perdu toute confiance. Les batailles électorales s'annoncent difficiles, il faut faire le tri et se mobiliser car les hommes d'affaires qui veulent devenir des élus sont attirés par le Sénat, le profit et les intérêts personnels. Rien qu'à l'actuelle APN, ce sont 100 hommes d'affaires qui ont été recensés, ils veulent faire de l'immunité une impunité." Plus loin, elle avertit ses militants que “celui qui est habitué à la fraude ne se laissera pas faire aussi facilement, c'est pourquoi nous devons barrer la route à tout ce monde. La plupart des nouveaux partis politiques sont des clubs privés, des ONG ou des associations au service de certaines personnes". La secrétaire générale du PT s'est même attaquée aux réformes politiques du président Bouteflika lancées en 2011 qu'elle qualifie d'“échec" car la loi électorale a été bafouée. “Les lois adoptées par l'APN, à l'époque, ont été vidées de leur contenu. En vérité, toute cette réforme a été détournée dès le départ. Après le fiasco des législatives, le Président devait créer une Assemblée constituante pour entamer l'amendement d'une nouvelle constitution et organiser des élections pour une nouvelle Assemblée nationale", explique-t-elle. Louisa Hanoune promet, par ailleurs, de multiplier le nombre des communes, un moyen qui, dit-elle, permettrait un développement local plus rapide, et d'offrir l'immunité aux P/APC qui sont les plus exposés à la grogne des citoyens. “La colère populaire est en rapport avec le budget de l'Etat et de la centralisation des décisions. Les P/APC doivent travailler confortablement car ils sont les plus menacés", déclare-t-elle. La secrétaire générale du PT a également évoqué les menaces étrangères qui guettent le pays et s'interroge sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à accorder 5 milliards de dollars au FMI : “Ils leur ont accordé cette somme et entre-temps, ils vont réduire le budget en 2013 de 5 à 10 milliards de dollars. Plusieurs ministères seront concernés dont ceux de l'Industrie, la Santé, l'Education ou la Pêche. Le gouvernement fait face à un engrenage." D B.