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Entretien exclusif : Catherine Ashton, haute représentante de l'UE à “Liberté"
"Alger, un partenaire-clé dans le dossier malien"
Publié dans Liberté le 07 - 11 - 2012

La haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, Mme Catherine Ashton était hier à Alger pour une visite de travail. Dans cet entretien qu'elle a accordé en exclusivité à Liberté, elle aborde les dossiers sensibles de l'heure. La crise malienne et sa vision du rôle de l'Algérie dans le Sahel. D'autres aspects liés à la coopération, à la question des visas ont été également évoqués.
Liberté : Vous venez en Algérie dans un contexte régional particulier bousculé par la crise malienne. Quel est votre point de vue sur la solution à apporter à ce problème. Politique ou militaire ou les deux options à la fois ?
Mme Catherine Ashton : Je suis inquiète par l'évolution dangereuse de la situation au Nord-Mali et notamment par la dégradation de la situation humanitaire et les exactions commises par des islamistes radicaux à l'encontre des populations de la région. L'UE a affirmé à plusieurs reprises son appui aux efforts de médiation menés par la Cédéao, l'Union africaine et le Représentant spécial des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest en vue d'une solution négociée et pacifique dans le Nord basée sur le respect des principes démocratiques et de l ́intégrité du Mali. Nous soutenons un dialogue inclusif à l'exception des groupes terroristes. Conformément aux conclusions du Conseil des Affaires étrangères de l'UE de juillet et d'octobre de cette année, l'Union européenne s'est déclarée disposée à considérer un soutien au possible déploiement d'une force de stabilisation de la Cédéao au Mali, si elle est bien préparée, sous mandat du Conseil de sécurité des Nations unies et en concertation avec un gouvernement d'union nationale et avec l'Union africaine. Nous étudions notamment les possibilités de contribuer à l'entraînement et à la modernisation de l'armée malienne. Bref, compte-tenu de la situation, nous sommes convaincus, que l'approche politique et l'approche sécuritaire sont complémentaires. L'Algérie est un partenaire-clé dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélienne. C'est pour cela que nous consultons et écoutons attentivement nos partenaires algériens et nous apprécions que l'Algérie soit déterminée à jouer son rôle au sein des pays du champ, pour contribuer à la sortie de la crise.
Qu'en-est-il des relations bilatérales entre l'UE et l'Algérie ?
Nos relations bilatérales se sont considérablement améliorées depuis l'année dernière et je m'en réjouis particulièrement. Nous avons réussi à trouver un accord sur le démantèlement tarifaire dans le cadre de l'Accord d'association, tout en tenant compte de nos intérêts réciproques et de nos spécificités. Ceci va nous permettre aussi d'avancer notre coopération dans d'autres domaines comme par exemple l'énergie.
La décision de l'Algérie de participer à la Politique européenne de voisinage et ainsi d'établir un plan d'action commun est une avancée considérable qui représente une opportunité pour consolider nos relations et mettre à la disposition de l'Algérie des instruments de coopération supplémentaires. L'UE cherche à soutenir l'Algérie dans tous ses efforts et notamment pour la consolidation de ses institutions, la poursuite des réformes politiques et économiques qu'elle entreprend afin de rester stable et prospère. Le plan d'action devra permettre d'assurer des avancées concrètes qui auront un impact sur le développement économique et social des deux parties. L'UE est déterminée à s'assurer que les engagements qu'elle prendra auront un impact sur la vie quotidienne des citoyens.
Dans nos relations bilatérales, la question de la libre circulation des personnes continue de se poser. Nous faisons référence aux refoulements des voyageurs pourtant détenteurs de visa Schengen de certains aéroports d'Europe. Y a-t-il une lecture à géométrie variable des accords sur les visas ?
La circulation des personnes entre l'Algérie et les pays de l'Union européenne est soumise à l'obtention de visa qui concerne autant les citoyens algériens qu'européens. Nous explorons avec les autorités algériennes, dans le cadre de structures existantes, des moyens pour notamment simplifier la délivrance des visas. La mise en place du nouveau système d'information sur les visas (VIS) à la fin de l'année dernière a simplifié certaines procédures permettant ainsi d'augmenter sensiblement le nombre de visas accordés et de baisser le nombre des refus.
Mais il faut bien comprendre que l'application des règles d'entrée dans la zone dite de Schengen dépend des mécanismes de contrôle et de mise en œuvre qui sont et restent du ressort des administrations nationales.
L'intégration régionale au Maghreb est un sujet qui revient souvent dans l'actualité, qu'en pense l'UE ?
Le Maghreb est une région qui a un vaste potentiel de développement, qui reste encore à exploiter. Sur le plan économique, “le coût du non-Maghreb", c'est-à dire les opportunités manquées à cause du très faible niveau d'intégration régionale, des échanges limités entre les pays voisins ont été estimés par certains économistes à environ 1 à 2% du PNB régional. Cependant ce coût de la non-intégration va bien au-delà du développement économique pour inclure la sécurité et le développement humain plus généralement.
L'expérience de l'intégration européenne démontre clairement ses bienfaits pour l'ensemble des pays du continent, mais aussi en termes de progrès remarquables sur le plan subrégional et en périphérie d'une zone intégrée. Nous sommes prêts à partager nos expériences avec nos voisins du Maghreb dans l'espoir que les avancées profiteront non seulement aux citoyens et aux économies de la région, mais seront bénéfiques aussi pour nous en Europe, en termes de stabilité et de prospérité partagées. Evidemment, l'Union européenne n'est pas l'acteur principal dans le dossier de l'intégration maghrébine, cela relève de la responsabilité des peuples maghrébins qui nous ont montré récemment leur détermination à saisir leur destin en main.
S. T.


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