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Les réformes du président Bouteflika ont eu un effet inverse
La classe politique nage en eau trouble
Publié dans Liberté le 31 - 12 - 2012

Les résultats du scrutin législatif apportent leur premier enseignement sur la promptitude des pouvoirs publics à ouvrir tous azimuts le champ politique.
Pendant des années, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales s'est entêté à opposer une fin de non-recevoir aux demandes d'agrément de nouvelles formations politiques. Les dossiers de Wafa, fondé par Taleb Ibrahimi et du Front démocratique de l'ancien Chef du gouvernement Sid-Ahmed Ghozali, pour ne citer que ces deux exemples édifiants, sont restés ainsi longtemps dans les tiroirs sans espérer obtenir la réponse souhaitée. Il a fallu que le spectre d'une révolte populaire plane sur le pays, dans le sillage des soulèvements survenus en Tunisie, en Egypte, en Libye, puis en Syrie et à Oman au printemps 2011, pour que les autorités algériennes, à leur tête le président de la République, entreprennent des réformes politiques, qui devaient libérer quelque peu le champ politique. Dès lors, les événements se succèdent à un rythme effréné.
En avril 2011, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, annonce, dans un discours à la nation retransmis en direct par la chaîne terrestre, ses réformes. En septembre, le gouvernement rend publics les projets de loi matérialisant les changements préconisés dans les textes afférents au régime électoral, aux associations et aux partis politiques. Avant la fin de cette année-là, le Parlement adopte la loi organique, qui ouvre la voie à la création d'entités politiques. Les dossiers parviennent alors, en masse, aux services compétents du ministère de l'Intérieur et des Collectivités. Dès février 2012, le département dirigé par Daho Ould Kablia délivre l'agrément à une première vague de 27 partis politiques. À partir de là, c'est carrément le boum des naissances. Le 10 mai 2012, le citoyen est appelé à renouveler, par la voie des urnes, la composante de l'Assemblée populaire nationale, en choisissant entre une cinquantaine de listes partisanes en sus de celles des indépendants. La démarche est hasardeuse tant il est difficile, y compris pour les initiés, de se retrouver dans une multitude de sigles souvent portés par des personnes (comprendre leaders de partis) jusqu'alors inconnues de l'opinion publique pour la plupart. Les résultats du scrutin législatif apportent leur premier enseignement sur la promptitude des pouvoirs publics à ouvrir tous azimuts le champ politique. Le constat d'abord de l'éparpillement des voix entre les différentes candidatures, dont la majorité n'a pas pu atteindre le seuil minimal de 5% des suffrages exprimés pour prétendre à des sièges à l'APN. Uniquement 26 formations réussissent à faire élire quelques-uns de leurs candidats à la Chambre basse. Vingt autres n'ont pas assez de députés (au moins dix) pour former un groupe parlementaire. “La décantation se fera naturellement", pronostique le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, lors d'une conférence de presse qu'il a animée en marge de sa réunion avec les cadres de l'administration centrale, en octobre dernier. En dépit de cette réalité, qui se profile dans une clarté absolue, son département continue dans sa lancée à donner un avis favorable à toute demande de création d'un parti politique. Parmi les derniers nés, Taj de Amar Ghoul (Tadjamou Amel El-Jazaïr). La personnalité emblématique du MSP se démarque du positionnement de ce parti dans le camp de l'opposition. Il finit par le quitter pour former son propre parti, agréé par le ministère de l'Intérieur en un temps record. Aux côtés de Taj, une autre formation politique joue désormais les premiers rôles, le MPA (Mouvement populaire algérien) drivé par Amara Benyounès. L'émergence de ces deux entités contraste avec la perte de puissance des porte-flambeau du courant islamiste, le MSP en tête. Le déclin des partis islamistes est confirmé par les élections locales à l'issue desquelles ils ont subi une véritable débâcle. Ceux qui étaient considérés jusqu'alors comme de grosses cylindrées traversent aussi des crises internes aiguës. Le FLN s'embourbe dans le conflit entre opposants et partisans à l'actuel secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Le RND vit sous la menace du mouvement de redressement, particulièrement depuis le départ d'Ahmed Ouyahia du Premier ministère. Le FFS cache mal le malaise dans ses instances de commandement...
La cacophonie, qui règne sur la scène nationale depuis que les réformes politiques du président de la République sont mises en œuvre, suscite l'interrogation. A-t-on voulu libérer le champ politique ou le disloquer ? Des réponses seront peut-être apportées en 2013.
S H


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