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Reif Mokretar Karroubi, expert en banque
“La surliquidité bancaire ne va pas à l'investissement"
Publié dans Liberté le 30 - 01 - 2013

Dans cet entretien, ce spécialiste financier soulève la problématique de l'accès au crédit pour les projets d'investissement.
Liberté : Quelles sont actuellement les principales contraintes à l'octroi de crédits à l'investissement ?
Reif Mokretar Karroubi : Les contraintes, il y en beaucoup. L'une d'elles c'est qu'aujourd'hui en Algérie, les banques ont des niches qui leur rapportent de l'argent sans prendre de risques. Et donc du coup, si la banque a le choix entre gagner de l'argent sans prendre de risques ou gagner en finançant l'investissement en prenant des risques, elle choisit d'abord de financer le sans risques. Je pense au commerce extérieur bien sûr. Deuxième obstacle : comme les banques publiques constituent à peu près 90% des crédits à l'économie, donc ce sont les banques publiques qui financent l'investissement aujourd'hui, plus que les banques privées. Dans les banques publiques le système de rémunération des managers est plus ou moins indépendant de leurs performances. Cela veut dire que : la banque est rentable ou elle ne l'est pas, il a son salaire. Donc il n'y a pas d'incitations qui le poussent à chercher d'optimiser la rentabilité de la banque, puisque de toutes les façons, même si on ne travaille pas trop, on a les même avantages. Pourquoi donc se casser la tête. Donc une mentalité de fonctionnaire plutôt que celle de banquier.
Troisième obstacle : la pénalisation de l'acte de gestion. Lorsque vous discutez avec des PDG de banques, ils vous disent qu'on n'a jamais vu un PGD aller en prison pour un crédit qu'il a refusé. Par contre, s'il dit oui et que ça tourne mal pour une raison ou une autre, il est mis en cause. Dans certaines banques on a mis en cause des chargés d'études qui ont ouvert des comptes à des entreprises. Alors qu'une banque, en principe, n'a pas le droit de vous refuser l'ouverture d'un compte. Donc, entre prendre le risque d'aller en prison et celui de ne pas y aller, je choisis, dans le maximum des cas, de dire non. Le quatrième obstacle : c'est en termes d'analyse de risque. On n'est pas encore suffisamment outillés pour dire : voici le risque de tel projet et en voilà celui de l'autre. On ne se base pas tellement sur le business plan du client pour trancher. On se base plus sur la réputation du client et surtout sur les garanties qu'il peut présenter. Le cinquième obstacle : ce sont les garanties qui deviennent un frein parce que les petites PME PMI qui constituent plus de 99% des entreprises algériennes, peinent à offrir les garanties réclamées par les banques.
Justement, ne trouvez-vous pas que ces garanties sont excessives ?
Elles sont excessives. Et quant quelqu'un n'a pas de garanties qu'est-ce que vous faites ? Vous ne le financez pas systématiquement. Peut-être que c'est un bon investissement. Voilà l'ensemble des raisons qui font que la surliquidité bancaire qu'il y a aujourd'hui sur le marché ne va pas directement à l'investissement.
Même quand il y a une garantie, cela ne règle pas automatiquement la problématique...
C'est loin de régler le problème. Parce que d'abord la valeur de la garantie ne reflète pas forcément le prix auquel je peux la revendre. La valeur de la garantie peut être soit surévaluée soit sous-évaluée, parce qu'il n'y a pas de marché organisé. Ensuite, pour récupérer cette garantie, il faut aller en justice. Cela prend du temps et coûte de l'argent. Une fois la garantie récupérée, il faut la vendre. Le marché secondaire n'est pas toujours organisé. Donc, je peux être obligé par la force des choses de la revendre dans un processus pseudo-transparent où les gens viennent donner un prix bas pour la revendre à des gens qu'ils connaissent et se partager la marge. Donc la garantie, en elle-même, est la plus mauvaise des solutions.


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