Ces dernières années, mais encore plus depuis cette rentrée scolaire 2012/2013, on a vu la presse rendre compte de manière cyclique et récurrente de conflits marquants dans le secteur de l'éducation à Oran, avec au centre la remise en cause de la gestion du secteur par l'académie d'Oran. Si les conflits socioprofessionnels dans ce secteur sont légion chaque année à l'échelle nationale, il n'en demeure pas moins qu'au niveau local, le malaise et les légitimes interrogations quant à la gestion des conflits fait débat et souvent dans la rue même. Au point où, en effet, plusieurs inspections et commissions ministérielles ont dû être dépêchées à Oran en urgence pour trancher et parfois même sanctionner. Le dernier point symptomatique de cette situation générale est l'affaire des faux diplômes du baccalauréat qui va avoir des répercutions pour certains cadres de cette administration. Mais aujourd'hui ce qui interpelle c'est cette tendance au pourrissement et à la confrontation frontale marquant les conflits dans l'éducation à Oran poussant légitimement à s'interroger, pas seulement dans le cadre syndical mais surtout au niveau des associations des parents d'élèves. Comment ne pas réagir quand des enfants du primaire, accompagnés de leurs parents, en arrivent à manifester dans les rues d'Oran pour dénoncer les décisions plus que “suspicieuses" selon eux de mutations ou permutations de directeur d'établissements scolaires comme ce fut le cas à l'école primaire Bachir El Ibrahimi. La venue d'une directrice “sanctionnée par la tutelle en remplacement d'un directeur apprécié des parents" a conduit à un boycott des cours durant plusieurs semaines avec une grève des enseignants. Une inspection ministérielle a dû encore intervenir. Ailleurs, ce sont encore des élèves du lycée de Sidi Chahmi qui le mois dernier ont protesté et fait grève pour demander le départ du directeur de l'éducation, et cela après que la direction de l'éducation ait, selon ces derniers, fait la sourde oreille à leurs revendications portant amélioration des conditions de scolarité, restauration, chauffage et équipements pédagogiques. Plus grave, une enquête est en cours concernant deux listes définitives du concours de recrutement du personnel enseignant, avec la mise à l'écart d'une trentaine de lauréats qui avaient entamé leur formation. D. L