La gare ferroviaire de Constantine a été paralysée, hier, par une grève illimitée des travailleurs de la direction de l'infrastructure relevant de la direction régionale de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). En effet, dès 5 heures du matin, plus de 400 agents, soutenus par leurs collègues des autres directions, ont investi la gare de Sidi-Mabrouk, sortie principale de tous les trains, et les ont empêchés de circuler. Les protestataires, qui en sont à leur deuxième mouvement de grève depuis décembre dernier, réclament le départ du directeur de l'infrastructure. “Nous dénonçons la mauvaise gestion, l'abus de pouvoir et les sanctions arbitraires du directeur de l'infrastructure. Pour toutes ces raisons, nous exigeons son départ", ont déclaré des cheminots rencontrés, hier, sur les lieux. “Nous maintiendrons notre mouvement de grève jusqu'à satisfaction de nos revendications", a précisé le secrétaire de la section syndicale de la direction de l'infrastructure. “Le directeur général de la SNTF a promis dans une rencontre tenue, il y a 25 jours, avec les représentants des travailleurs, qu'il allait prendre les mesures nécessaires à l'encontre du directeur de l'infrastructure. Mais à ce jour, rien n'a été fait", nous a indiqué notre interlocuteur. Et d'ajouter : “Nous demandons, en outre, qu'une enquête sérieuse sur la gestion de la SNTF à Constantine soit diligentée." Pour rappel, le directeur régional ainsi que le directeur de la circulation et de la sécurité ont été limogés par le P-DG de la Société nationale de transport ferroviaire, à la suite des conclusions d'une enquête effectuée par une commission dépêchée, à Constantine. Une enquête qui, faut-il le souligner, a été déclenchée à la suite de plusieurs requêtes déposées par les trois syndicats de la SNTF de l'Est, à savoir, infrastructure, gare et trains, où ces derniers dénonçaient la mauvaise gestion du staff dirigeant. S B
