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“LE SANG DU FLEUVE" AU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH
Le cinéma au service de l'histoire
Publié dans Liberté le 27 - 03 - 2013

Le festival, qui a débuté samedi dernier, atteint sa vitesse de croisière. Les projections se suivent et ne se ressemblent pas. La projection du documentaire de Abderrezak Larbi Cherif, sur les événements sanglants du 17 octobre 1961, est prévue pour demain. En attendant, les films et leurs thèmes continuent de faire tourner la tête !
Présenté dans le cadre du festival culturel national du film amazigh, “Assif n idammen" (le sang du fleuve), est un documentaire d'expression kabyle (sous-titré en français), de 62 minutes, qui sera projeté demain dans le cadre de ce festival, qui se déroule depuis samedi à Tizi Ouzou. Des images au service de l'histoire et une quête de vérité. Le documentaire revient sur les événements du 17 octobre 1961. “C'est un documentaire qui parle de l'émigration algérienne en général. Vous savez bien que le mouvement national a commencé avant 1954, durant les années 20, avec la création de l'Etoile nord-africaine, et l'émigration algérienne a beaucoup milité dans ce mouvement en France. Un engagement qui a doublé après 54, notamment avec la création de la Fédération de France du FLN, car il fallait emporter la guerre en France, comme disait Abane Ramdane, et ce, afin d'alerter l'opinion internationale, et même française, sur la guerre en Algérie, car ils étaient un peu indifférents par rapport à ce qui se passait en Algérie", dira l'auteur du documentaire, Abderrezak Larbi Cherif.
Le 17 octobre 1961, la Fédération du FLN de France organise une manifestation pacifique à Paris. Les Algériens de France, des milliers, ont répondu massivement à l'appel. La confrontation entre la police de Papon et les Algériens est sanglante. Des centaines de morts, entre 250 et 300 selon les historiens. Suite à ces événements, “le monde entier constate la sauvagerie d'une police républicaine sur des manifestants pacifiques. Le gouvernement français vient de commettre un crime qui, sans le vouloir, accélère le processus qui mènera, moins d'une année plus tard, à l'indépendance de l'Algérie". Le but recherché dans le documentaire est la restitution d'une mémoire. “On a besoin de cette histoire, de la voir. Sans ce passé, on ne peut pas connaître le monde. Jacques Vergès disait : ‘'Pour comprendre le monde, il faut comprendre la révolution algérienne.''
C'est bien de comprendre cette histoire avec différents prismes et regards. Il y a certaines dates sur lesquelles il faut s'arrêter pour mieux les comprendre. Jusqu'à présent, le 17 octobre reste une tache noire. Depuis l'arrivée du président François Hollande, on commence à regarder un peu plus dans ce côté. Il a reconnu que la police française a fait un massacre le 17 octobre 1961, une nouveauté dans la politique française, ce qui est le début d'une chose, en attendant l'ouverture des archives, notamment celles de la préfecture de Paris, de manière à avoir les chiffres proches de la réalité sur le nombre de morts le 17 octobre 1961, car la France refuse de voir son histoire en face", ajoute le réalisateur.
Aimé Césaire ressuscité par le doc
La petite salle de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité, lundi, deux projections, qui ont été marquantes et largement instructives. La première est “le Masque des mots", de Sarah Maldoror. Cette documentariste consacre son film à Aimé Césaire, un intellectuel engagé, qui se disait “nègre et rebelle".
La réalisatrice, qui est allée à la rencontre du poète dans son île natale, permet au poète de s'exprimer “sur sa lutte pour la défense de la cause noire, ses influences, son engagement politique et son rôle de maire d'une grande ville des Antilles et sa conception de la création artistique". L'autre projection intitulée “Une parole pour l'histoire ou la force de regarder demain" pose la problématique de comment “trouver cette force de regarder demain, après les désillusions de la décolonisation, les dérives de la négritude, les échecs du tiers-mondisme".
Le documentaire est conçu à partir d'interviews menées par Euzhan Palcy, qui est l'auteur de ce documentaire qui est une “une promenade dans la vie d'Aimé Césaire". Dans le cadre de la compétition du festival, et dans la catégorie “Jeunes Talents", la journée de lundi a été marquée par la projection de trois films : “Ifri n teryel", “l'Ecole des femmes" et “Kiki le Viking 2". Dans la sélection “l'Olivier d'Or", le festival a proposé la projection de “Deg wexxam-nnegh, acut wagi", “A'you" et “Oumalou l'itinéraire". Quant à hier, le public a pu découvrir d'autres productions dans le cadre de la sélection jeunes talents, notamment “Faisceaux de lumière" de Lyazid Mfoukh, “Solidarité Bouaouine" de Djamel Bacha. Dans la sélection doublage, il a été projeté “Parous" de Karim Belabed. Quant à la section “Olivier d'or", trois projections sont prévues. Il s'agit de “Mémoires d'un aveugle" d'Amine Khalfat, “Zayen, un artiste en action" d'Ouamar Kacimi, et “Chez Salah" de Nadia Bouferkas. En outre, le festival accueille également un atelier d'éducation à l'image et animation.
C'est un espace d'initiation à la réalisation d'un film d'animation par des jeunes de Boussemaoun et de Timimoune, conviés cette année au FCNFA. L'initiative vise, d'après les initiateurs, “à mettre en application les techniques d'animation". L'autre animation initiée cette année est le Cosplay. Une nouveauté introduite dans le programme d'animation, et dont l'objectif visé est de donner une opportunité aux jeunes de faire valoir leurs talents dans les déguisements, les costumes, l'expression corporelle, etc.
Signalons qu'en plus de la revue “Asaru" (éditée par le commissariat du festival), “Tafaska" est un bulletin quotidien, qui traite des différents événements du FCNFA. “Tafaska" invite dans les coulisses du festival. Quant à la revue “Asaru", son 12e numéro est consacré à Abderrahmane Bouguermouh, “cinéaste de tous le possibles et de toutes les émotions".
La publication rend hommage aussi à Mazouz Ould Abderrahmane, comédien, monteur, scénariste et réalisateur, décédé le 24 novembre 2012.
Le même numéro comporte également un entretien réalisé avec Denise Brahimi, essayiste et critique littéraire.
K. Ti


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