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Amara Benyounès, secrétaire général du MPA, au forum de “Liberté"
“Le régime semi-présidentiel est le mieux adapté pour l'Algérie"
Publié dans Liberté le 09 - 04 - 2013

Invité du Forum de Liberté, Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), a réitéré, hier, tout en nuance, son soutien au président Abdelaziz Bouteflika dans le cas où celui-ci venait à briguer un quatrième mandat.
D'emblée, Amara Benyounès commencera son intervention par “une mise au point" à Liberté qui a présenté le parti qu'il dirige, le MPA, comme la 3e force politique dans la gestion des APC et non pas dans la gestion “des collectivités locales". S'agissant précisément de cette ascension fulgurante de sa formation politique sur la scène nationale, le MPA, “un bébé à moustaches" pour certains, Amara Benyounès fait valoir un argument de taille à savoir les 500 000 voix qu'a recueillies son parti lors des dernières élections locales, pour lui, seule “clé du succès". “Nous avons un discours politique clair et nous défendons un projet de société tout aussi clair". Pour Benyounès, ce sont justement ces lignes fondatrices qui ont suscité l'adhésion à son parti. Quant à ceux qui lui reprochent d'avoir, lui-même, surgi de nulle part, il répond qu'il n'est pas né de la dernière pluie ni être tombé du ciel. “On peut tout dire à mon sujet sauf cela. On me rappelle assez souvent d'où je viens. D'ailleurs, je ne suis pas venu en politique pour me faire des amis. Un homme politique a naturellement des adversaires parce qu'il a des idées et des convictions". Profitant de son passage au Forum de Liberté, Amara Benyounès a annoncé, hier, la date de la tenue du congrès extraordinaire du MPA, fixée pour les 28 et 29 juin prochain “si le calendrier de la révision constitutionnelle n'interfère pas". Pour le secrétaire général du MPA, la tenue de ce congrès est essentiellement motivée par un afflux important de nouveaux cadres qui ont rejoint dernièrement les rangs du parti et non pas par une quelconque “purge" que certains militants disent redouter à l'occasion du renouvellement du conseil national. Interrogé sur l'existence d'un mouvement de redressement au sein de son parti, Amara Benyounès dit n'avoir connaissance d'aucune velléité de la sorte. “Je nomme personne. Je ne me mêle pas de la gestion", a-t-il assuré. D'après lui, l'expression “nomadisme politique" n'existerait qu'en Algérie. “C'est l'affaire des militants et donc une question de choix individuel ! Il serait malvenu de légiférer pour empêcher des militants de quitter leur parti politique". Enfin, pour le patron du MPA, l'instance suprême de son parti va surtout se pencher sur la clarification de ses positions sur certaines questions d'actualité nationale (dont la présidentielle de 2014) et émettre éventuellement des recommandations en vue de dresser “une charte de l'élu". S'agissant de la révision de la Constitution, Amara Benyounès a rappelé l'attachement de son parti “au caractère démocratique et républicain" de l'Etat algérien qu'il convient de préserver. Parmi les propositions de son parti, le patron du MPA recommande le maintien du “bicaméralisme" avec le Conseil de la nation et du tiers présidentiel. Ce dernier conçu en 1996 est destiné, selon lui, à “empêcher toute dérive dangereuse". Par ailleurs, le régime semi-présidentiel est pour Amara Benyounès “le mieux adapté" pour l'Algérie.
Moins “zélé" que Ghoul
Concernant la question de la limitation du nombre de mandats, un sujet à controverses s'il en est, le patron du MPA estime que celui-ci n'est ni un préalable ni un indice pour mesurer le degré de démocratie dans un pays donné. Il citera, ainsi, l'exemple de la Grande-Bretagne et de l'Italie où il n'existe pas de limitation de mandats et le contre-exemple de l'ex-URSS qui, visiblement, pour Amara Benyounès ne constitue pas un parangon de démocratie. “L'essentiel, c'est accéder et/ou se maintenir au pouvoir par la voie démocratique". S'agissant de la fraude électorale, il minimisera ce phénomène en considérant les dernières élections comme “les plus transparentes et les plus démocratiques qu'a connues l'Algérie". Il s'est interrogé, en outre, pourquoi tout le monde focalise tant sur la limitation des mandats du seul président de la République. “Pourquoi, l'on ne parle jamais de la limitation des mandats des députés, des maires, des présidents d'APW et des chefs de parti politique ?", se demande-t-il, avant de s'en prendre aux personnalités et aux partis politiques qui, selon lui, veulent “interdire" au président Bouteflika de se présenter alors que la Constitution le lui permet. “Par quels moyens veulent-ils l'empêcher ? Par un coup d'Etat ?", s'interroge-t-il. Selon lui, appeler à la destitution du chef de l'Etat équivaut, ni plus ni moins, qu'à “appeler à un coup d'Etat". Pour lui, la candidature de l'actuel locataire du palais d'El-Mouradia à l'élection présidentielle en 2014 est “un droit consacré" par la Constitution pour chaque citoyen. “La décision revient à lui seul. Et ce n'est pas la presse qui va l'élire mais le peuple algérien et uniquement lui", a-t-il soutenu. Mais quid de la position de son parti ? “Je n'ai jamais appelé à un 4e mandat. Ce serait, pour moi, indécent de le faire puisque le concerné ne s'est pas encore prononcé et fait part de ses intentions. Mais s'il se présente, bien évidemment nous le soutiendrons". Amara Benyounès rappellera alors qu'il n'a jamais fait de mystère quant à son soutien indéfectible à l'actuel Président, et ce, depuis 1999. “Je n'ai jamais été un demi-pensionnaire dans mon soutien à Bouteflika. J'ai été membre de la direction de sa campagne électorale. Et je le serai encore si l'occasion se présente", a-t-il signalé. Questionné à propos de la nécessité d'“une alternance au pouvoir", notamment avec l'avènement d'une nouvelle génération de décideurs en Algérie, Amara Benyounès fera peu cas de l'expression utilisée par le chef de l'Etat lui-même lorsqu'il déclara à Sétif “tab jenana", allusion à l'âge avancé et à la santé déclinante de nombre de décideurs dans le pays. “Pour moi, la politique n'est pas une affaire de biologie. Il y a des jeunes qui sont tordus et des vieux qui sont très bien". L'affaire est close.
Corruption : une invention de la presse ?
Amara Benyounès, qui est également l'actuel ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, a évoqué ensuite “l'exception algérienne". “Nous avons résisté seuls face au terrorisme islamiste que nous avons vaincu militairement, et nous sommes en passe aujourd'hui de le vaincre politiquement". Pour lui, “la politisation de la religion est massivement rejetée par le peuple algérien". C'est pourquoi, il espère que l'Algérie sera le premier pays du monde musulman à pouvoir “tourner la page de l'islam politique". Il regrettera, toutefois, le fait que “certains font tout pour qu'on oublie ce qui s'est passé dans ce pays, comment les forces patriotiques et démocratiques ont eu à affronter le terrorisme intégrisme et grâce auxquelles nous sommes là aujourd'hui en train de débattre". S'agissant du regain de “conservatisme" religieux perceptible à travers le pays, pour le numéro 1 du MPA, la pratique religieuse ne peut poser de problème. Le danger serait, selon lui, de faire l'amalgame entre les pratiquants et ceux qui prêchent la haine. Pour lui, “plus les Algériens connaissent l'islam et mieux ils éviteront de tomber dans les travers des extrémistes". S'agissant des scandales financiers qui secouent actuellement la scène politique nationale, Amara Benyounès s'en tient à un principe de droit qui est la présomption d'innocence, et dénie à “la presse" le droit de condamner ou disculper les personnes citées dans les affaires. L'invité du Forum de Liberté préfère laisser la justice faire son travail et dit se refuser à s'immiscer dans ses affaires. “Ces dossiers sont pris en charge par la justice qui a besoin de sérénité. Tant que la justice n'a rien dit, on ne peut préjuger de son travail. C'est trop facile d'accuser les gens. Toute personne est présumée innocente jusqu'à preuve de sa culpabilité. Ce n'est pas à la presse de juger les gens. C'est à la justice de dire qui est coupable et qui ne l'est pas". Amara Benyounès, qui ne veut “pas de chasse aux sorcières ni de règlement de comptes", a rappelé que le président Bouteflika a réitéré récemment le principe qu'aucun Algérien n'est au-dessus de la loi. Dans tous les cas, si le président Bouteflika venait à rempiler pour briguer un quatrième mandat, il trouvera, assurément, en Amara Benyounès, un partisan dévoué mais peut-être pas aussi “zélé" que son autre collègue du gouvernement, Amar Ghoul, patron de TAJ qui, lui, semble-t-il, a brûlé toutes les étapes. “Lui, il s'appelle Amar et moi Amara", a-t-il précisé pour se distinguer.
M C L
Bio-express
Né en 1958 à Aïn El-Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou, Amara Benyounès, secrétaire général du MPA a été ministre de la Santé et de la Population en 1999, ministre des Travaux Publics en 2000, et ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, depuis septembre 2012. Après avoir été membre fondateur et cadre du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), il a créé en 2004 son parti, l'Union pour la démocratie et la république (UDR) qui changera d'appellation pour devenir en février 2012, Mouvement populaire algérien (MPA).
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