Après six années de restauration, le Bardo a rouvert ses portes au public. Tout au long de l'année, ce bijou sera sous les feux des projecteurs, à travers ses nouvelles galeries et les découvertes réalisées lors des fouilles comme le fond d'un vase, un porte-bougie en céramique et une pipe en terre cuite “Le musée du Bardo n'est pas un simple monument, mais, c'est un complexe monumental", a indiqué Khalida Toumi, ministre de la Culture. Cette déclaration a été faite jeudi dernier, lors de l'inauguration du musée, à l'occasion du Mois du patrimoine (18 avril-18 mai). Après six années de restauration et d'entretien, ce “complexe" a enfin rouvert ses portes au public. Les visiteurs découvriront tout au long de l'année un musée “dénudé". La conservatrice du musée et son équipe exposeront seulement les objets et les découvertes réalisées depuis 2006. Intitulée “Chronique d'une restauration", cette exposition mettra en valeur toutes les galeries de ce monument historique. A cette occasion, un catalogue a été publié par le ministère de la Culture et le Musée national du Bardo. L'ouvrage revient sur toutes les étapes des réalisations effectuées (du chantier jusqu'à la réhabilitation du Bardo dans son élément). “Il montre d'une manière concrète le processus de formation et de transformation de cette demeure", a indiqué Fatima Azzoug, conservatrice du musée dans la préface. Et d'ajouter : “Il met également en exergue les méthodes traditionnelles de la construction que les bâtisseurs anonymes de génie nous ont légué." Durant ces travaux, les entrepreneurs, artisans et artistes sont passés par plusieurs phases : travaux de restauration (dissection du bâti pour une intervention chirurgicale et la mise aux normes). Grâce à ce travail minutieux, ils ont découvert “des secrets enfouis dans les entrailles de cette demeure", notamment des galeries, les anciens niveaux des cours et les systèmes d'évacuation : caniveaux en pierre, buses en terre cuite et un regard en terre cuite. Outre les “révélations" sur ce aplais, les travaux ont visé le revêtement des faïences, le marbre, le sol et les colonnes. Quant aux objets retrouvés, ils sont exposés dans les différents halls du musée, on retrouve : le fond d'un vase, un porte-bougie en céramique et une pipe en terre cuite. Pour rappel, la somme allouée pour cette restauration a coûté 190 millions de DA. “Le budget a servi pour l'entretien de l'ensemble des travaux", a fait savoir Fatima Azzoug. Ce projet de restauration s'est déroulé en trois étapes : “restauration du musée", “étude de la scénographie", ce projet sera réceptionné dans quelques mois", et “aménagement des espaces extérieurs" en 2014. L'histoire de cet édifice remonte au XVIIIe siècle, il est constitué de plusieurs bâtiments datant d'époques différentes. Il se fond dans la nature du jardin luxuriant du domaine Mustapha Pacha (1789 à 1805). Le monument du Bardo se distingue par ses cubes blancs étagés, ses riches décors, ses terrasses, la splendide cour de marbre, le patio, les salles qui le bordent et le hammam. Ce patrimoine sera ouvert au public à partir de demain, les visiteurs auront un aperçu de cette restauration, étape par étape, à travers les photographies exposées, et une projection d'un documentaire sur la restauration sera présenté le 22 avril prochain, au niveau du musée. H M Nom Adresse email
