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“Saddam avait un plan de destruction de l’Irak�
Me Taleb Al-Ziyadi, président de l’association des droits de l’homme de Najaf
Mustapha Benfodil
Publié dans
Liberté
le 31 - 01 - 2004
Me Taleb Al-Ziyadi est avocat. Il est à la tête de la première organisation des droits de l’homme créée à Najaf. Nous l’avons interrogé sur les crimes commis contre les chiites, le rôle de cette organisation dans le jugement de Saddam et au sujet des dépassements de l’armée américaine. Éclairage.
Liberté : Me Ziyadi, c’est la première fois, je suppose, qu’une ligue des droits de l’homme est créée à Najaf. Quelle est la nature exacte de la mission que vous vous êtes assignée ?
Me Taleb Al-Ziyadi : Nous sommes effectivement la première – à ma connaissance – l’unique organisation des droits de l’homme de Najaf. Nous sommes environ une centaine de personnes à activer dans cette association. Nous comptons parmi nous divers cadres : des avocats, des médecins, des universitaires. Et nous travaillons essentiellement sur le dossier d’inculpation de Saddam Hussein pour les crimes qu’il a commis contre les chiites.
Comment s’effectue le travail documentaire, le travail de “mémoire�, autour des crimes de Saddam ?
Dans le dictionnaire de Saddam, l’expression “droits de l’homme� était une hérésie. Et en raison des abominations que ce tyran a commises, et des incommensurables violations qu’il a accumulées, il est impératif que ces crimes soient “archivés� afin que le monde entier prenne conscience de la nature monstrueuse du régime de Saddam Hussein. À cet effet, nous avons confectionné un CD spécial sur les fosses communes. Nous, en tant qu’enfants de la province, nous savons où se trouvent ces hécatombes et nous avons veillé à en recueillir les témoignages.
Il y a eu une terrible répression après l’Intifada de 1991. Peut-on connaître le bilan de ce massacre ?
Nous avons recensé plus de 400 000 personnes raflées suite au soulèvement de 1991. Tous sont chiites. Parmi eux, il y avait des jeunes, des vieux, des femmes et même des enfants. Les gens du Baâth les prenaient dans des camions, creusaient une fosse, les jetaient vivants dans la fosse, puis les arrosaient à la mitrailleuse. Les personnes arrêtées avaient les yeux bandés et les mains ligotées.
On connaît l’emplacement de ces fosses communes, elles sont aux abords de Najaf, et même dans la ville, à l’intérieur de l’hôpital universitaire, de la fac de lettres, de la place de la Révolution.
Nous avons recueilli plusieurs témoignages des rescapés de ces hécatombes. Ils ont pu survivre miraculeusement. Ils sont pour la plupart de Najaf et de Karbala. Nous avons même trouvé des Kurdes. Nous avons déterré des corps avec des tenues kurdes et des cartes d’identité kurdes. Nous avons ramassé toute une liasse de documents sur ces massacres.
Justement, comment procédez-vous pour constituer les pièces à conviction qui vont être versées au dossier d’inculpation de Saddam ?
Comme je l’ai dit, nous comptons parmi nous beaucoup de gens de métier, des juristes, des avocats. Nous recueillons chaque jour des témoignages. Nous recevons ici même les témoins. Hélas, nous n’avons pas les moyens de nous déplacer. Nous disposons d’une logistique rudimentaire.
Avez-vous des contacts avec des organisations internationales des droits de l’homme, des ONG étrangères ?
Non, pour l’instant nos échanges avec l’extérieur sont très réduits vu le manque de moyens justement. Nous sommes coupés du monde. Nous avons quelques contacts mais limités. Nous n’avons même pas Internet, pas de téléphone, rien.
Quelle est la situation des déportés ?
Il y a eu plus de 4 millions de chiites irakiens qui ont fui le pays ou qui ont été déportés. Il faut faire la différence entre celui qui s’est exilé et celui qui a été exilé. Rien qu’en
Iran
, il y a un million de réfugiés, sans compter la diaspora en Europe, notamment en Suède.
Quelle est la forme d’assistance que vous prodiguez à ces réfugiés ?
Nous les aidons surtout à régulariser leur situation administrative, à obtenir par exemple une carte d’approvisionnement. Par ailleurs, nous avons une commission médicale pour s’occuper des malades et des blessés, et qui essaye de les envoyer à Bagdad pour recevoir les soins appropriés.
Est-ce que vous avez reçu des plaintes au sujet des dépassements des forces de la coalition ?
Nous avons recueilli, en effet, des témoignages à ce sujet. Nous avons des dossiers sur les bombardements anarchiques sur des quartiers civils lors de la dernière guerre. Nous avons discuté avec un représentant de Paul Bremer au sujet des dépassements, des gens tués par erreur.
Il y a eu près de 200 morts à Najaf, tous des civils innocents. Il y a un autre problème qui se pose : il y a beaucoup de citoyens de la région dont les maisons ont été détruites par les Américains. Les soldats US ont squatté des fermes, attaqué des maisons, brûlé des récoltes, décimé des troupeaux, incendié des voitures et ils n’ont pas indemnisé les citoyens qu’ils ont agressés. Nous veillons donc à ce que leurs droits soient garantis.
Avez-vous été dans les prisons ?
Nous avons constitué une commission pour cela. Nous avons adressé une demande pour les visiter. Les détenus sont des pilleurs pour la plupart. Ce ne sont pas des prisonniers politiques, encore moins des gens impliqués dans des actes terroristes puisqu’il n’y a pas de poches de résistance par ici. La plupart sont des prisonniers de droit commun.
Comment avez-vous accueilli les Américains ?
Ici, à Najaf, il n’y a pas eu de résistance. Mais pour nous, c’est une force d’occupation comme le stipule la résolution 1483 des Nations unies.
Nous attendons le retour de la stabilité pour exiger qu’ils partent. S’il n’y a pas de gouvernement élu, ça va être l’anarchie. Mais vu le lourd héritage de l’ancien régime, il va être difficile aux Irakiens d’élire un gouvernement démocratique.
Nous voulons des élections globales, pas à pas, qui défende les droits des Irakiens, de tous les Irakiens, qu’ils soient musulmans, chrétiens, kurdes, turkmènes ; nous voulons un gouvernement démocratique national.
Que pensez-vous de la résistance ?
Ce qu’on appelle “résistance� est le fait de quelques résidus des affidés de Saddam, ainsi que des Wahhabites, des gens d’Al-Qaïda, mais il n’existe pas de résistance nationale actuellement en Irak. La résistance, la vraie, commencera si les Américains ne libèrent pas le pays. Nous préférons épuiser d’abord les voies pacifiques pour les faire sortir par les négociations. Nous ne pouvons qualifier de “résistance� des gens qui s’en prennent à des policiers irakiens, à des gens du peuple et des civils innocents, qui sabotent des instituions publiques comme ce fut le cas à Karbala, qui ciblent des écoles ou qui font des attentats dans des mosquées comme à Najaf et Bagdad. C’est inadmissible.
Et les attentats antiaméricains ?
Pourquoi utiliser la force contre la coalition ? Il faut d’abord épuiser les voies pacifiques. Le but n’est pas de libérer le pays puis créer une fitna et l’anarchie en Irak. Les provinces du sud sont d’ailleurs plus stables qu’à Bagdad, car il y a moins de violence. Ils ont même endommagé des réseaux électriques, ils ont fait sauter des oléoducs, d’où la pénurie de carburant. Vous appelez cela résistance ? Ce sont les résidus du régime qui retardent la libération et la reconstruction de l’Irak. Nous avons reçu une copie d’un document confidentiel des “moukhabarate� sur lequel on peut lire que si l’Irak était occupé, il fallait observer 11 points qui portaient tous sur des actions de destruction : saboter les stations d’essence, de pompage d’eau, les centrales électriques, infiltrer les hawzate, semer la fitna dans les mosquées. Ce plan diabolique est évidemment l’œuvre de Saddam lui-même. Il a été établi le 2 février 2003, peu avant la guerre. Eh bien, ils sont en train de l’appliquer.
Comment voyez-vous le jugement de Saddam ?
Nous voulons que Saddam soit jugé conformément au droit irakien par des magistrats irakiens, devant le peuple irakien. Après, si le TPI veut le prendre, qu’il le prenne pour les crimes commis contre les Koweïtiens et les
Iraniens
.
Lire dans notre prochaine édition l’entretien avec le porte-parole de l’ayatollah Mohammed Saeed Al-Hakim.
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