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L’Algérie a réalise un exploit retentissant face a l’Égypte (2-1)

Les Verts ont arraché, jeudi, une victoire inespérée qui ouvre grand les portes des quarts de finale à condition de ne pas perdre mardi face au Zimbabwe.
Stade olympique de Sousse, affluence nombreuse, arbitrage du trio Hammer (Luxembourg), Izzo (France) et Liu (China)
Avertissements : Mamouni, Yahia Antar, Kraouche, Achiou (Algérie), Bilal Ahmed, Saïd Tarek (Égypte)
Expulsion : Mamouni (Algérie)
Les équipes :
Algérie : Gaouaoui, Arribi, Mamouni, Zafour, Antar Yahia, Mansouri, Kraouche, Ziani (Hadjadj), Belmadi (Achiou), Boutabout (Hadou), Cherrad.
Égypte : El-Sayed, El-Saka (Khashaba), Ibrahim Ahmed, Tamer, Hosam Ahmed, Belal (Hazem), Saïd Tarek, Esayed Tarek, El-Tabei, Hassan Ahmed, Hany.
Trois ans après la cinglante défaite (5-2) au Caire lors d’un match des éliminatoires du Mondial 2002, l’Algérie a pris sa revanche sur l’Égypte jeudi au stade olympique de Sousse dans la seconde rencontre du groupe C. Les Algériens ont également perpétué une tradition dans la mesure où ils n’ont jamais perdu face aux Égyptiens lors d’une phase finale de Coupe d’Afrique. Jeudi donc, dans un stade plein comme un œuf et totalement acquis à la “cause algérienne�, les Verts ont arraché une victoire inespérée qui ouvre grand les portes des quarts de finale à condition de ne pas perdre mardi face au Zimbabwe.
En effet, il suffira certainement d’un point pour décrocher l’un des deux billets qualificatifs au second tour même s’il est clair que les coéquipiers de Kraouche ont les moyens de remporter la rencontre face aux Warriors et rafler éventuellement la première place du groupe. Il faut dire que face à une très bonne équipe égyptienne, la tâche des Verts fut extrêmement difficile. Les Pharaons ont dominé les débats pendant la majeure partie de la rencontre, notamment en seconde période, sans pour autant parvenir à franchir la citadelle algérienne très bien organisée autour d’un Antar Yahia toujours aussi étincelant. Le début du match fut, en revanche, à l’actif des Algériens qui parviendront à acculer leurs vis-à -vis avant d’ouvrir le score dès la 13’ suite à une belle reprise de la tête de Mamouni consécutivement à un corner bien botté par Belmadi. Une minute plus tard, Cherrad toujours aussi “empoisonnant� pour la défense adverse faillit corser la note.
Cependant, passé le quart d’heure de jeu, les Égyptiens reprirent du poil de la bête. Ils parviendront par prendre le dessus sur le plan du jeu. 22’, Ahmed Hassan, le joueur de Bisiktas (Turquie), sonne le retour des Pharaons par une dangereuse incursion. Près d’un quart d’heure plus tard, le meneur de jeu, Ahmed Billal, remet les pendules à l’heure après un joli travail collectif. À l’origine de l’action une balle maladroitement perdue au milieu du terrain. À partir de cet instant, les Algériens privés d’un vrai animateur de jeu, Belmadi étant dans un jour sans, subiront la pression de l’adversaire. Ils abuseront de longues balles inutiles, vite récupérées par les Égyptiens. À la 43’, Ahmed Hassan dilapide, encore une fois, une nette occasion de scorer. Les difficultés des Algériens seront encore plus grandes en seconde période d’autant plus que dès la 52’, Mamouni sera expulsé (2 cartons jaunes).
Ce dernier se fera “viré� stupidement pour un geste gratuit contre un adversaire égyptien devant les yeux de l’arbitre, Alain Hammer (Luxembourg). Forts de cette supériorité numérique, les Pharaons appuieront sur les pédales pour acculer davantage les Algériens. Cependant, les Zafour, Aribi et autre Haddou tiennent bon. Mido, à la 70’, a failli, toutefois, tromper tout le monde. Au moment où l’on s’acheminait vers un score nul, ce petit génie d’Achiou fera vibrer le stade et plongera les supporters dans une euphorie indescriptible. On jouait la 85’, Achiou récupère à la hauteur du milieu du terrain.
Isolé, il préfère aller seul provoquer l’arrière garde égyptienne. D’un double contact magistral du ballon, Achiou parvient à mettre dans le vent ses deux “gardes du corps� avant de battre avec une sérénité déconcertante le gardien Nader Sayed.
Le stade explose de joie, les fumigènes fusent de partout, Achiou venait de réussir un coup de maître… et de franchir un pas important vers les quarts de finale. L’Égypte est désormais sur le chemin du retour au pays.
S. B.